|	living paintings; @YUN NA EUN

— Et quand sur les tableaux, prenait vie les pinceaux des déités, et quand les peintures aux couleurs harmonieuses ne faisaient que s'enchaîner, encore et encore comme pour effleurer les délicates tendresses d'art sur les toiles. Ô il n'avait pas prévu de s'arrêter aussi longtemps, celui qui était en journée de congé pour une fois, ô il s'était juste arrêté pour un café. Et en temps normal, sans doute aurait-il fini par passer à côté de toutes les choses qui l'entourait, à passer sous les effluves d'œuvres d'art pour simplement plonger dans son bouquin ou ses copies d'anglais bourrées de fautes étourdies. Mais non, les prunelles étaient rivées sur les créations fabuleuses : comme pour les graver en mémoire, comme pour en détailler les moindres splendeurs du temps. Et Songki avait toujours apprécié l'art en réalité. Livres qu'il n'avait cessé de lire depuis qu'il était ici, ou encore galerie d'art qu'il fréquentait assez fréquemment, il aimait tout simplement pouvoir ressentir mainte et mainte chose devant les splendeurs aux noms recherchés, devant les techniques qu'il ne connaissait pas ou encore les couleurs ajustées à la perfection. Car tout avait une histoire, à ses yeux, car tout semblait si scintillant quand les créatifs y mettaient de leurs envies.

Pourtant l'envie le prit, de son café entre ses doigts, de venir tout doucement se déplacer vers une demoiselle toute proche, comme un enfant un peu perdu. Pourtant il aurait dû sans doute rentrer chez lui pour continuer à travailler ses cours. Car tout était compliqué en période d'examens, et il fallait dire que ses élèves avaient un assez bon niveau malgré tout. Alors il tentait de faire de son mieux pour les faire réussir, en oubliant presque sa vie personnelle inexistante. Tasse qu'il garda entre les doigts un peu stressé, regard timide qu'il lança vers la peinture qui l'intéressait, il cligna un peu des yeux avant de sourire à la jeune femme. "Excusez-moi...Est-ce que...vous savez si l'on peut acheter l'une de ces peintures ?" qu'il demanda alors tout doucement sans trop savoir, car si cela se trouvait, la jeune femme n'en savait pas plus que lui. Pourtant il reprit vite confiance, visage plus franc et plus chaleureux encore alors que les yeux venaient s'éprendre de ces créations qu'il n'appréciait que beaucoup trop peu.

Amateur d'art, de littérature, le coréen appréciait réellement beaucoup trop de choses pour pouvoir les canaliser, et il fallait dire qu'il ne savait pas réellement comme faire en réalité pour se contrôler. Mais une fois de temps en temps, il se permettait quelques extras. Comme en ce moment, ave l'une de ces belles toiles qu'il voulait exposer dans son petit appartement déjà bien trop rempli. "Elles sont magnifiques vous ne trouvez pas ? Je n'arrive pas à m'en décrocher, à croire qu'elles sont réellement captivantes." Et il n'avait pas honte de le dire à cette inconnue, car après tout Songki était bien plus bavard qu'il ne le laissait paraître derrière ses apparences tirées et soignées qui venaient
le faire apparaître bien plus élégant. Alors il souriait, sincère et honnête comme à son habitude, même s'il pouvait sans doute embêter la demoiselle qu'il venait d'interpeller sans réellement se doute de qu'il s'agissait. Et les yeux scintillaient eux devant toutes ces créations, et les joues s'étiraient comme pour ne rien en rater : alors au lieu de rentrer immédiatement, il profiterait de ces beautés immobiles qui entre les yeux d'inconnus prenaient vie sans encombre.

|	living paintings; @Park Songki

— La petite peintre avançait, pas par pas, vers le petit café où elle avait l’habitude de donner ses pauvres peintures. Elle ne savait pas réellement si le propriétaire de ce dernier les prenaient uniquement parce que Naeun faisait pitié ou parce qu’il les aimait pour de vrai. Un léger soupir sortit de ses lèvres, tandis qu’elle entrait dans le café en question, elle enlevait doucement l’écharpe se trouvant autour de son cou et s’asseyait alors à sa place d’habitude, commandant un chocolat chaud, elle qui n’aimait pas vraiment le café, elle qui avait des goûts d’enfant encore. Peut-être qu’au fond d’elle, son enfance lui manquait au final, elle qui n’en avait réellement pas eu, ou pas vraiment, elle préférait ne pas s’en souvenir. Elle sortait alors son calepin de dessin, quelques crayons de papier et la voilà partie dans une frénésie sans précédent. Elle fut tout de même surprise lorsque son voisin de table parlait d’un des tableaux se trouvant dans la pièce, le seul bémol était que les seuls tableaux qui étaient ici étaient les siens. Les yeux qui se relevaient doucement, timidement sur la figure qui était non loin d’elle, est-ce que l’homme trouvait-il réellement son tableau beau ? Et de plus, est-ce qu’il souhaitait en faire acquisition ? Les joues qui se faisaient légèrement rouges, les bégaiements qui allaient sûrement apparaître dans ses paroles, aussi courtes soient-elles. " Étant donné que ces peintures appartiennent au propriétaire du café.. Je ne sais pas, hum, je dirai que oui ? Il reçoit assez souvent des peintures après tout. Après je sais qu'il en a des préférés.. " Non pas qu’elle allait dévoiler son identité maintenant, elle n’oserait pas, est-ce que rencontrer le peintre de ces belles œuvres était une bonne idée ? Est-ce qu’il n’allait pas être déçu ? C’était fort probable, autant garder son identité un peu plus longtemps pour soit.

Naeun continuait alors à dessiner doucement, tout ce qui passait sous ses yeux, notamment tout simplement la rue, elle aimait bien s’inspirer des faits réels, des décors qu’elle voyait, de ses souvenirs, c’était peut-être grâce à cela que ses tableaux se démarquaient, ou pas. Elle n’avait pas réellement eu de retour sur ses créations après tout, personne ne lui avait jamais dit que ses tableaux étaient magnifiques ou qu’ils ressentaient quelque chose en les voyant. Comment ne pas être touché par les paroles de l’homme qui se trouvait à ses côtés ? " V-Vous les trouvez réellement captivantes ? Je.. Je connais le peintre de cette œuvre, enfin de toutes les œuvres du café.. Peut-être qu’elle pourrait vous faire une peinture spécialement pour vous ? " Elle laissait alors un léger blanc avant de reprendre la parole, elle n’était pas dû genre à mentir, elle ne pouvait pas réellement, non pas qu’elle trouvait que c’était mal de mentir, parfois il est utile de le faire, mais elle se sentait toujours mal vis à vis de cela. " Je suis le peintre de cette œuvre..  " Naeun l’avait dit d’une voix douce, presque inaudible elle n’assumait pas vraiment avoir ce talent tout simplement parce qu'elle n'avait aucune confiance en elle. Elle n’attendait rien de l’homme devant elle, à part peut-être le fait qu’il était, lui aussi, un amateur d’art. C’était peut-être cela qui lui manquait dans sa vie, quelqu’un qui avait l’oeil critique, quelqu’un qui pouvait remonter son estime d’elle-même.

|	living paintings; @YUN NA EUN

— Mots sortis d'une ignorance complète qui ne faisait qu'envenimer les traces d'un présent bien trop idyllique, prunelles vissées sur les œuvres fourmillant d'étoiles inouïes, lui ne pouvait que s'amuser finalement d'avoir la chance d'être arrivé le bon jour au bon moment, d'avoir pu être tombé sur ces créations si délicates que même lui n'y voyait là que beauté. Pourtant il n'y connaissait rien lui, dans ces arts délicats qu'étaient la peinture, car même avec quelques notions d'histoire des arts : que pouvait-il bien y comprendre au final ? Sans doute que tout ce qu'il pouvait y ressentir ne faisait pas que traverser les esprits de ceux bien trop accompli. Et il s'était rapproché, de cette demoiselle, comme si cette dernière pouvait le renseigner d'une quelconque manière. Peut-être pouvait-il se permettre de simplement discuter, lui qui ne savait que trop bien le faire après tout. Parler pour ne rien dire, parler tout court, il n'était pas professeur pour rien, et de langue qui plus ait, ce qui lui attribuait déjà beaucoup de paroles à son actif pour redynamiser les classes.

Sourire aux lippes sous la réponse de la plus petite, léger haussement de tête en guise de compréhension, il pencha finalement le visage vers elle, yeux pétillant de cette joie de vivre permanente. "Je comprends. Je devrais essayer alors d'aller négocier." qu'il lui répondit calmement, épaules détendues alors qu'il appréciait pouvoir partager ne serait-ce qu'un peu ce qu'il ressentait d'un monde trop irréel pour lui. Car il n'y comprenait rien à ce qui l'entourait : technologie dont il n'arrivait pas à s'habituer malgré les diverses tentatives. "Puis ça ne m'étonnerait pas si le patron en avait des préférés. Ils sont particulièrement beaux." qu'il murmura tout doucement alors que le visage se redressa délicatement vers le mur comme pour les contempler de nouveau sans trop troubler celle qui pourtant devait supporter sans doute de devoir lui adresser la parole. Inconnu qui lui ne l'effrayait pas, car il se retrouvait capable de simplement discuter ainsi pendant des heures. Regard discret vers celle qui se remit à dessiner, comme pour venir l'intriguer un peu plus. Il avait toujours trouvé cela passionnant lui, l'art, et cela se vérifiait encore plus à présent qu'il pouvait l'admirer réellement. "Je les trouve particulièrement délicates et sensibles. C'est sans doute pourquoi elles ont attiré mon regard. Puis ô je ne voudrais pas la déranger, après tout je préfère voir des peintures peintes par l'inspiration que de venir la commissionner d'en faire une juste pour moi...", pour ne pas être égoïste, pour laisser tout le monde pouvoir observer ces merveilles n'importe quand.

Murmure délicat qui atteignit finalement son oreille, lippes qui s'étirèrent alors comme une esquisse imprenable, il tourna tout doucement son visage vers elle, comme pour ne pas l'effrayer. "Oh vraiment ? C'est donc vous ? Vous êtes bien talentueuse dites moi." qu'il se répéta comme pour lui redonner un peu confiance en ces paroles bien trop timides. "Cela fait longtemps que vous peignez ? Vous avez une belle technique...Enfin je pense.", léger rire qu'il laissa s'échapper, il secoua alors doucement la tête en se frottant la nuque. "Enfin je n'y connais pas grand chose mais...C'est vraiment très beau. Remarquez que ce n'est peut-être pas très constructif...Mais j'aime beaucoup vos jeux d'ombres..." qu'il se mit à articuler avant de sourire un peu plus et de s'étirer vaguement, café à la main qu'il se devait encore de boire. "Je...peux m'installer avec vous ? Je ne voudrais pas vous déranger pour autant..." Hésitation fugace : car il ne voulait pas faire fuir celle qui au bout des doigts effleurait les toiles vierges, à remplir de souvenirs délicats.

|	living paintings; @Park Songki

— Les coups de crayons de la jeune peintre se voulaient doux mais aussi très précis. Heureusement qu’elle n’était pas entrée en transe, heureusement qu’elle n’était pas réellement concentrée sur son esquisse sinon elle n’aurait pas entendu l’homme qui était à ses côtés. Elle qui avait l’habitude d’être dans son monde, de se renfermer sur elle-même , elle fut tout de même surprise que ce ne fut pas le cas aujourd’hui. Non pas qu’elle était de nature timide, bien au contraire, c’est juste qu’elle avait tendance à se laisser dévorer, pendant quelques instants, par sa fièvre artistique. Un léger sourire sur ses lèvres naquit alors. Rare était les retours sur ses peintures, tout simplement parce que ce n’était pas son métier à proprement parler, elle ne faisait cela que par passion, voulant gagner un peu d’argent par ci par là, elle n’avait pas le soutien de ses parents comme d’autres pourraient avoir. Elle était bien seule la petite Naeun, Naeun était sans vraie famille mais est-ce qu’elle en avait réellement eu une ? Elle ne savait pas forcément ce que cela voulait dire, avoir une famille mais le fait n’était pas là, quelqu’un lui avait donné de l’attention alors qu’elle n’en attendait pas, elle n’en attendait plus, la gamine a toujours été un fantôme après tout. " Vous pouvez essayer, oui ! Puis comme on dit souvent, qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? Hum, c’est vrai qu’ils sont pas mal ces tableaux, je pense ?  "  Elle ne pouvait pas réellement être objective la petite brune, non pas qu’elle ne s’y connaissait pas en art, loin de là, elle peignait depuis son plus jeune âge après tout, passion qui lui fut donnée par feu son père. C’était juste qu’elle ne pouvait en aucun juger son art positivement, elle qui pensait que ses tableaux étaient banales, est-ce qu’elle pouvait croire l’homme qui se trouvait à ses côtés ? Sûrement, il ne savait pas qui était l’artiste, il ne pouvait pas alors mentir sur ce genre de chose tout simplement car il n’aurait rien à gagner. Mais entendre tout ça lui donnait du baume au cœur, elle qui en avait besoin, elle qui doutait de plus en plus sur ses capacités artistiques, relation ambiguë entre Naeun et l’art, plus elle l’aimait, plus l’art lui faisait de la peine.  " Elles sont uniques aussi je trouve, on ne retrouve pas ça partout.. Oh, elle doit être libre puis c’est rare qu’elle accepte des commissions si elle n’est pas inspirée ! " Est-ce que Naeun s’y connaissait en commission ? Pas forcément, après tout, elle n’avait jamais suivi de cours de peinture, elle avait tout appris seule et c’était peut-être pour cela qu’elle était encore coincée dans l’anonymat, ou peut-être dans le fait qu’elle ne rentrait dans aucune case préconisée par la discipline de l’art.

Et son secret avait été révélé, par elle-même d’ailleurs, elle qui ne voulait en aucun cas mentir, elle était bien trop pure pour cela, du moins, assez pure pour ne pas mentir sur certaines choses. Les joues qui devenaient alors légèrement roses, elle était timide la petite Naeun, un léger sourire apparut alors sur son visage, certes elle ne s’attendait pas à ce que l’homme perçoit sa faible voix mais elle fut heureuse qu’il l’ait perçu. " Oh je dirai pas que je suis talentueuse.. Je peins juste ce que j’ai en tête.. Hum ça fait depuis mon enfance, je pourrai pas dire depuis quand exactement parce que j’ai toujours peint, aussi loin que je m’en souvienne. “  Gamine qui essayait d’oublier son enfance, bien sûr qu’elle ne pouvait pas réellement se rappeler de quand est-ce qu’elle avait commencé la peinture, elle savait juste que cela était ancré en elle, pour elle le fait de peintre était naturel pour elle, tout simplement. " Oh, oui vous pouvez venir vous asseoir avec moi, il y a de la place pour deux !  " La petite Naeun faisait un peu de place pour que l’homme puisse avoir assez de place, rangeant alors les crayons qu’elle avait sortis qui étaient de trop. " Toutes les critiques sont bonnes à prendre, même si vous ne vous y connaissez pas, bien au contraire, je pense que c’est mieux comme ça, parce que votre jugement est pur.. En tout cas, merci pour vos compliments, les jeux d’ombres peuvent être assez durs à faire.. " Non pas qu’elle passait le plus de temps sur cela, ce n’était certes pas son point fort mais ce n’était pas pour autant son point faible.

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— Et les yeux rivés sur les beautés, racontant histoires et délicatesses que seuls les yeux les plus habiles pouvaient sans doute remarquer. Et pourtant il ne prétendait pas s'y connaître, car lui ne savait que lire les paroles des littératures les plus complexes, analyses des syntaxes qui au cours des mots dévoilaient les significations les plus précieuses. Et sur les peintures, sans doute lui y voyait-il le même résonnement : comme une histoire à contempler, à découvrir, sous les traits et coups de pinceaux si précis. Alors on pourrait très bien le prendre pour un fou, de s'intéresser autant aux arts qui lui étaient autre fois interdits. Curiosité qui lui avait piqué il y a déjà longtemps quand en secret il se permettait de lire derrière les murs ouvrages transmis par les frontières. Prunelles analysant les moindres détails, c'était comme si toutes ces années lui avaient permis d'avoir un regard plus critique, plus délicat, pour venir en faire des analyses précises. Mais en rien il ne pouvait se dire qu'il s'y connaissait, car tout ce qu'il avait fait était d'avoir pu lire quelques livres d'histoire de l'art, les dévorant comme si son monde n'était constitué que de papier. Mots qui le firent sourire, lui les trouvait belles, ces peintures qui avaient dû mettre des heures à être finalisées. Et même si ce n'était pas le cas, elles ne perdaient en rien de la valeur à ses yeux, car c'était tout ce qu'il y voyait lui : un art bien trop souvent incompris, bien trop souvent effleurer du bout des doigts.

"Et bien peut-être que je pourrais me laisser tenter alors pour le lui demander. Si elle a assez d'inspiration pour me peindre quelque chose, alors pourquoi pas.", qu'il lui dit alors les yeux pétillants, sans pour autant la forcer à quoi que ce soit, car lui ne voulait simplement que pouvoir admirer ce qu'elle semblait aimer faire. Peintre en action comme pour venir faire éclore les opales bien trop grises de celui qui ne faisait qu'observer de loin en permanence. Et pourtant Songki n'était pas du genre à rester dans son coin, charisme et confiance qui lui permettaient de pouvoir aborder qu'il voulait sans aucune difficulté. Mais quand l'identité près de lui fut dévoilée, que plus aucun secret ne régnaient entre les deux figures, lui ne pu que s'émerveiller un peu plus, comme s'il ne s'était pas attendu à rencontrer l'artiste en personne. Et sans doute était-il un peu intimidé finalement d'avoir parlé aussi librement auprès d'elle sans retenue, même s'il n'avait pas menti et que son avis n'en changerait pas pour autant. Fidèle à lui même jusqu'au bout, honnêteté qu'il ne cachait plus aux yeux des autres. "Vous le pouvez, parce que vous êtes talentueuse. Une belle passion alors, enfin quoi que le temps importe peu. C'est remarquable." qu'il ajouta alors en lui souriant calmement, comme pour la rassurer. Et elle devait sans doute le savoir, au final, que ses tableaux n'étaient pas quelconques.

S'installant alors tout doucement auprès d'elle, ne s'étalant pas pour simplement y poser son café, alors qu'elle s'activait déjà à nettoyer le petit espace. "O-Oh ne vous dérangez pas ! Je n'ai pas besoin de place alors étaler vous comme vous le souhaitez. Après tout c'est moi qui me suis incrusté.", lippes étirées, comme pour ne pas l'inquiéter plus. Et lui n'aimait pas déranger, alors il avait préféré demander pour simplement continuer à parler un peu, à simplement profiter tout doucement de cette présence qu'il trouvait charmante sous les bruit des crayons sur le grain de papier. "Vraiment ? Pourtant je n'ai peut-être pas assez de connaissances pour ne pouvoir vous dire quoi que ce soit. Si ce n'est des compliments. Je suis sincère, j'aime beaucoup votre art." Et il comptait bien le lui répéter encore et encore comme pour la convaincre complètement. "Et du coup vous exposez souvent vos tableaux ici ? C'est un bel endroit pour ça. Du passage, et on peut se poser." Visage rayonnant, quelques gorgées qu'il se permit de boire rapidement, alors que les opales se reposèrent doucement sur les murs qui les entouraient. Ô qu'il aimait beaucoup trop cela lui de pouvoir admirer les créations délicates accrochées sur les murs. Et peut-être que cela l'inciterait à venir boire déjà plus de café qu'il ne faisait déjà. Bonne raison qu'il garderait précieusement en mémoire.

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— Et la peinture était une passion qu’elle ne partageait qu’avec son paternel, homme qu’elle idolâtre, la seule personne de la famille Yun à lui donner de l’attention, l’attention que la jeune Naeun méritait. Depuis son enfance, elle savait qu’elle avait quelque chose de spécial, non pas que ce soit un talent, c’était plutôt un défaut, elle ne partageait en aucun cas le sang de Madame Yun et cela elle le ressentait de plus en plus, plus elle grandissait, plus elle avait l’attention de son père, plus sa mère était jalouse. Et pourtant, tout ça n’a jamais fait arrêter l’amour que Naeun portait pour son père ou bien pour la peinture. Seul héritage qu’elle avait eu de ce dernier lorsqu’il rendit son dernier souffle. Et la peinture avait pris une grande place dans la vie de la jeune brune, et la vengeance aussi. Les esquisses se faisaient de plus en plus présentes dans sa chambre, et son argent passait réellement que dans la peinture et l’achat de nouveaux pinceaux. Les bénéfices, eux, n’étaient que très peu présents, âme qui se voulait plus charitable qu’elle ne le devrait car au final, l’argent n’a jamais poussé sur des arbres. Mais elle vivait bien la petite Naeun, non pas d’amour et d’eau pure mais de d’amour à sens unique et de peinture. La voilà alors assise, dans le café non loin d’un homme qui était sûrement connaisseur d’art du moins c’est ce qu’elle pensait. Est-ce qu’elle était facilement inspirée ? Plus trop en ce moment, ses esquisses étaient toujours du même acabit, même thème, même couleurs, mais peut-être, peut-être qu’elle serait alors inspirée par le visage d’un homme qu’elle ne connaissait pas. Après tout, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas peint avec un modèle, elle qui ne prenait aucun cours, elle qui n’avait pas vraiment des gens à qui demander de poser pour elle. " Elle a pas vraiment de commission donc elle sera heureuse de voir que quelqu’un s’intéresse à son art ! "  

Et les mensonges n’étaient plus, gamine qui ne pouvait en aucun mentir, elle avait appris à être honnête, peut-être un peu trop d’ailleurs. Non pas qu’elle ne faisait pas tourner dans sa langue sept fois dans sa bouche avant de l’ouvrir, mais plutôt qu’elle avait tendance à dire ce qu’elle pensait mais surtout ce qu’elle ressentait. Peut-être qu’elle avait fait une erreur en divulguant son identité, peut-être pas, de toute façon c’était trop tard pour reculer, alors advienne que pourra. Les joues sont alors dorénavant rosées, est-ce que c’était de la timidité ? Sûrement.  " Oh si je serais vous je ne sous-estimerais pas le temps, dans certains mondes, plus tu es dans le métier longtemps, plus tu es “digne de parler”, si vous voyez ce que je veux dire.  "  Car oui, la séniorité dans l’art était quelque chose d’important et Naeun en avait déjà fait les frais une ou deux fois lorsqu’elle a voulu communiquer avec de grands peintres, sa technique avait été jugé car au final, ce n’était qu’une apprentie, une nouvelle dans le monde de l’art alors que non, cela faisait bien plus d’une dizaine d’années que sa main avait fusionné avec le pinceau, que son coeur ne bat que pour les toiles qui ne sont, alors, plus nues. Et la jeune brune avait accepté la compagnie de l’inconnu qui lui avait parlé, tout simplement parce qu’il partageait certainement sa passion pour l’art puis, ils étaient en public, rien n’allait arriver, n’est-ce pas ? Un léger sourire gêné apparut sur son visage tandis qu’elle faisait un peu de place, bien sûr qu’elle devait lui laisser de la place, c’était mieux comme cela, et s’il voulait boire son café ou lire un livre ? On ne savait jamais après tout.  " Vous vous êtes certes incrusté, mais je vous ai dit de venir vous asseoir à mes côtés, donc je vais vous faire un petit peu de place, histoire qu’il n’y ait pas de fâcheux accidents.  "  Est-ce que Naeun avait pour habitude d’exposer ses toiles ? Pas réellement, elle n’avait eu que très rarement l'occasion de faire cela après. Mais est-ce qu’on pourrait réellement dire qu’elle exposait ses toiles ici ? Non, pas vraiment, elle ne les avait pas juste posées, elle les avait vendues, possiblement à un prix qui ne correspondait pas du tout à la qualité de ses coups de pinceaux, mais qui était-elle pour refuser ce genre de chose ? De l’argent, elle en avait besoin, de la visibilité aussi, alors oui, elle vendait au rabais mais cela lui allait pour l’instant.  " Mes toiles ne sont visibles qu’ici pour l’instant, le propriétaire est bien la seule personne qui veut bien m’acheter mes vulgaires peintures.. Mais c’est vrai que niveau visibilité, c’est très bien, ça me fait plaisir lorsque les personnes les regardent, je me dis que peut-être, peut-être je ne peins pas si mal que cela au final. "  Elle l’espérait au final après tout, si ses peintures étaient médiocres, que restait-il d’elle ? Le droit et ? Et quoi ? Rien, plus rien. Naeun sans la peinture serait comme Beethoven sans la musique.

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— Lippes étirées, pour celle qui ne faisait que murmurer les vérités, lui n'avait fait qu'écouter encore et encore comme pour ne faire que ravir les étoiles insatisfaites qui survivaient entre ses prunelles. Car lui ne faisait que s'extasier devant les beautés crées, faible pour les arts et peintures qui ne venaient que rendre bien plus beaux les environs. Pourtant, demoiselle qui se dévoila être bien que ce qu'elle ne laissait paraître, et lui ne fit que se réjouir encore plus ; car ce n'était pas chose courante de pouvoir parler à ceux qui de leurs doigts en venaient à créer tout un monde de peintures et d'idées. Chose que lui trouvait particulièrement inspirant sans même n'avoir de base de création entre ses doigts. Sourire qui ne faisait que s'élargir, comme pour gracier les belles d'un talent complet, il laissa son regard se poser sur elle, épaules se haussant alors tout doucement. "C'est vrai. Mais pour autant cela ne veut pas en dire que vous n'êtes pas talentueuse. " qu'il fit une légère moue, plissant alors doucement les yeux. "Même si ça ne doit pas être un milieu facile, il en est vrai. ", car il pouvait bien imaginer à quel point les plus âgés dans ce milieu pouvaient se montrer plus que rigoureux.

Demande un peu improbable sans doute de vouloir s'installer auprès d'elle, inconnue qu'il trouvait pourtant admirable tant par ses arts que par la gentillesse. Car lui, simple professeur d'anglais ne faisait que naviguer entre les littératures et œuvres pour venir évader les esprits. Pourtant il ne voulait pas déranger, loin de là, car il ne comptait rien lui faire si ce n'est sans doute de discuter tout doucement sans pour autant essayer de la déconcentrer dans ce qu'elle faisait. Léger rire sous ses paroles, main venant frotter sa nuque un peu embarrassé, il s'inclina timidement comme pour la remercier une nouvelle fois. "Si ça vous dérange n'hésitez pas à me le dire. Ce n'est pas mon but.", sûrement n'était-ce qu'il n'avait que trop peu l'occasion de pouvoir parler d'art et de pouvoir s'émouvoir dessus. Alors il voulait profiter de cette occasion pour pouvoir simplement discuter un peu, jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus de café entre les doigts. S'installant alors tout en essayant de ne pas prendre beaucoup de place, hochant la tête alors qu'il commença à analyser les alentours de la pièce. "Mais c'est un bon endroit, ici. Y'a pas mal de passage, et je suis sûr que les gens seront intrigués de venir regarder. En tout cas c'est une bonne opportunité je trouve.", et il était sérieux. Au final, c'était sans doute le lieu où elle pourrait rendre fleurissant son art aux yeux de tous, et à commencer par lui.

Peut-être n'était-il pas réellement un exemple, mais lui adorait pouvoir se retrouver dans ce genre de lieu qu'il trouvait particulièrement chaleureux, surtout lorsque l'on pouvait profiter des beautés tout en savourant les saveurs de caféine. "Hmmm...Et du coup vous préférez peindre quoi ? Les paysages ? Les personnes ? Un peu de tout ? ", car il était curieux, lui, alors qu'il ne connaissait sans doute pas les préférences de celle qui se retrouvait en face d'elle. Mais il trouvait cela intéressant de chercher à connaître les préférences d'un artiste, surtout aussi talentueux selon lui. "Ca doit être un bon endroit pour cela ici non ? Pleins de nouveaux visages, une rue plutôt agréable, je me trompe ?", enfin, il n'y connaissait pas réellement quelque chose, et peut-être même qu'il ne faisait que l'agacer à essayer de parler de rien et de tout. Mais Songki essayait de bien faire, un peu trop sociable, un peu trop bavard, et pourtant il n'était qu'une douceur parmi tant d'autres pour simplement faire sourire les autres. Sans doute n'était-il au final qu'un peu dérangeant compte-tenu que son matériel de dessin était sorti, et qu'il essayait de ne pas venir fixer ce qu'elle pouvait bien y tracer pour ne pas se montrer plus impoli qu'il ne l'était déjà en s'était installé sans réelle retenue. "Désolé. J'imagine que vous deviez être venue ici pour vous retrouver en calme. Je n'aimerais pas vous embêter réellement. Je peux essayer de me faire silencieux si vous le souhaitez." qu'il tenta tout doucement de prononcer en se montrant le plus calme possible, sourire aux lippes alors qu'il ne voulait que se montrer un peu admiratif. Juste pour faire briller les yeux.

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— Et les joues de la jeune peintre commençaient alors à rougir, jamais ô grand jamais on lui avait des compliments aussi sincères, qui plus est pour quelqu’un qui se disait pas très connaisseur de ce domaine. Les mensonges étaient alors tissés, sortant de sa si jolie bouche pure, non pas qu’elle avait l’intention de mentir, non, elle ne voulait juste pas dire qu’elle était l’auteure de ces vulgaires tableaux. Parce qu’au fond d’elle, la confiance n’était pas là, elle n’avait jamais fait d’étude d’art, jamais eu de professeurs personnels, car elle en n’était pas digne d’après sa mère, elle qui ne voulait pas dépenser un centime sur elle, c’était hors de question, pourquoi faire cela si cette dernière n’était pas sa fille ? Et la voilà qui parlait d’elle-même en utilisant la troisième personne, non pas pour être hautaine, bien au contraire, tout simplement pour essayer de cacher son identité. Mais ce n’était peut-être pas quelque chose qu’elle pouvait cacher, elle qui n’aimait pas réellement mentir au fond, elle qui voulait être honnête, se rabaissant autant qu’elle le pouvait, elle qui pensait que son art était simple, qui ne cassait pas deux pattes à un canard.  "Je ne le suis pas du tout, j’y vais juste aux feelings ! Et c’est vrai que c’est assez difficile comme milieu mais je pense qu’il y a pire. " Parce qu’il y avait toujours pire ailleurs d’après Naeun, c’était peut-être pour cela qu’elle ne se plaignait que rarement de ce qu’elle avait vécu, de ce qu’elle vivait mais qu’elle préférait tout de même le dessiner, que ce soit inconsciemment ou non, elle laissait sa langue se délier lorsqu’elle peignait.

Et la jeune artiste n’était plus seule sur la table, non, elle ne l’était plus, elle avait trouvé compagnie pour la journée. Elle qui ne parlait pas souvent, elle qui n’avait pas réellement d’amis à part les personnes avec qui elle vivait. Bien sûr qu’elle n’était pas réellement dérangée, qu’est-ce qui pourrait la déranger après tout ? Sûrement quelqu’un qui massacre son dessin, sûrement quelqu’un qui la bouscule, pas quelqu’un qui demande poliment s’il pouvait l’accompagner pendant quelque temps, en buvant leur boisson chaude respective. Un léger sourire apparut alors sur son visage tandis qu’elle secouait négativement la tête. " Vous ne me dérangez pas du tout, bien au contraire, je suis heureuse d’avoir quelqu’un à qui parler, je me sentais un peu seule à vrai dire. " Et le seul endroit qu’elle avait trouvé pour entreposer ses oeuvres  sans finir sans le sou était ce petit café, non pas qu’elle s’en plaignait, comme disait son ami du jour, il y avait du passage ici donc beaucoup de personnes qui avaient la possibilité de voir ses oeuvres mais peut-être que dans le fond, elle voudrait plus même si elle ne devrait pas, même si son rêve est tout autre. " Tant que j’ai un peu de visibilité, je dirai que ça me va. Je ne suis pas encore au stade où je peux me permettre de choisir les endroits où je veux entreposer mes tableaux, j’accepte ce qu’on me propose, tant que c’est équitable pour les deux personnes. " Parce que c’était sa personnalité après tout, elle ne voulait pas qu’une des deux personnes perde quelque chose dans ce, ce qu’on pouvait appeler comme cela, contrat.

Qu’est-ce que Naeun aimait peindre ? Elle ne savait pas vraiment, cela dépendait du moment, de ses envies, mais ces derniers temps elle était fixée sur le réel, les expressions des personnes qu’elle voyait, ce qu’elle ressentait, son passé, tout ce genre de chose. Elle voulait essayer de retranscrire une histoire à partir de ses peintures, faire ressentir aux personnes qui regardent ce qu’elle avait fait quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti avant en voyant une peinture. Non pas qu’elle savait qu’elle pouvait le faire mais elle voulait devenir ce genre d’artiste, une artiste qui émeut les personnes autour d’elle avec juste quelques coups de crayon. " Quand j’étais plus jeune, j’adorai peindre les paysages, maintenant c’est plutôt les personnes, du moins ce qu’ils ressentent, j’essaye de le transposer sur mes peintures, je dois avouer que j’ai encore un peu de mal..  Pour moi, c’est un des meilleurs endroits pour s’entraîner, on voit tellement de personnes différentes, d’expressions différentes, c’est un peu comme un petit paradis pour moi ! "  Oui, Naeun était venue ici afin d’être au calme mais jamais, jamais, elle n’allait refuser une discussion avec quelqu’un qui avait l’air intéressé par ce qu’elle faisait et qui avait l’air curieux, pour elle le calme était aussi dans ces moments-là. " Je dessine toujours en silence, mais aujourd’hui j’ai envie de dessiner en tenant une conversation, donc vous pouvez parler autant que vous le voulez, je ne suis pas obligée de finir cette esquisse maintenant vous savez ? " Après tout, ce n’était qu’un brouillon qui se dessinait sous les coups de la jeune Naeun, puis qui sait, peut-être que cela finira à la poubelle à la fin de la journée, gamine qui n’avait plus trop confiance en elle qu’elle était, beaucoup de ses dessins finissaient déchirés.

|	living paintings; @YUN NA EUN

— Image dévoilée, alors que les yeux n'avaient tout simplement pu qu'admirer les beautés environnantes : ô Songki avait toujours couru après les arts. Déjà dans son pays d'origine ; interdiction d'importer qu'il faisait circuler entre les arrières du lycée, rebelle dans les esprits alors qu'il n'avait jamais fait que vouloir ressentir les pages au bout de ses doigts. Et il en avait souffert : de ces interdictions et de leurs conséquences. Dos marqué à jamais comme les souvenirs contre une familles beaucoup trop strictes, contre une famille qui n'avait fait que vouloir le placer en haut de tout. Mirage dessiné du bout des doigts pour celui qui en avait fait une réalité. Car à présent, il rattrapait l'enfance perdue pour ne faire qu'en dévorer les avenirs. Livres qu'ils empilaient de tout genre : histoire, sciences, romans, qu'importe, du moment que le tout n'était que lecture sur lecture. Alors mieux que quiconque il savait apprécier les beautés des arts : pour les faire s'illuminer à ses yeux comme les plus belles créations possibles, comme les enfers qu'elles étaient sous les feux ardents d'un destin tragique. Et quand il eut pu rencontrer l'artiste en chemin pour les effroyables; seules les joies avaient pu se faire : car il n'en avait jamais eu l'occasion. Profiter de la simple possibilité de n'en faire que pouvoir observer les beautés gracieuses du bout des regards. "Et c'est très bien ainsi. Les meilleures créations ne sont jamais celles calculées. Mais bien celles faites sous les émotions." , car lui parvenait à y voir les différences indescriptibles : sentiments inscrits dans les peintures, émotions complètes, pour s'en refléter sur les spectateurs incrédules.

Espaces retrouvés pour les partager ensemble, envies étranges de ne simplement plus faire le moindre bruit pour en partager les quelques tracés voluptueux : ô lui n'arrivait simplement pas à quitter la belle qu'il avait devant lui. Sans trop insister, car il ne savait pas réellement s'il avait la permission de pouvoir en observer les douceurs sur les papiers. Et peut-être devrait-il le lui demander, pour ne pas faire n'importe quoi, et sans doute ne devrait-il pas venir se montrer trop imprudent en laissant les miracles se former entre ses opales. "Un peu seule ? Personne n'était même venu vous voir ? C'est bien triste.", qu'il avoua. Mais peut-être était-il des seuls intrigués par ce qu'il pouvait bien se passer sous les éclairages délicats. Café réchauffant tout doucement ses doigts épuisés, épaules détendues, il parvenait à faire abstraction du monde qui l'entourait, celui qui n'avait fait que le peser un peu plus sur le corps. Beaucoup trop de travail, à devoir supporter les classes indisciplinées qui le respectaient sans doute beaucoup pour autant. Et il aimait cela, lui, même si le temps en venait à bout des journées toujours bien trop longues. "J'imagine bien. D'ailleurs cela vous dérange-t-il si je regarde ce que vous faites ? Je sais que ça peut perturber alors je préfère vous demander.", pour ne pas paraître plus impoli encore, alors qu'il avait déjà cette impression d'être qu'une nuisance perturbant les muses inspirées de ce qui les entouraient. Et il trouvait cela formidable, lui, de voir la complexité des gestes pour en créer les univers précis qui en faisait rêver plus d'un. Alors il l'admirait, celle qui venait ici pour observer les visages, alentours remplis de nouveautés et beautés pour en exprimer toutes les beautés.

"Un Paradis des visages...C'est vrai que c'est un bon spot. En plus les boissons sont plutôt bonnes. Bonus." qu'il haussa les épaules en lui souriant, buvant tout doucement sa boisson comme pour ne pas avoir à la quitter trop vite. Et peut-être aurait-il apprécié pouvoir en découvrir plus sur les arts, mais il ne voulait pas s'imposer, alors que discrètement il en venait à admirer les œuvres. Mais peut-être en avait-il beaucoup trop usé les gentillesses de la belles. "J'aurais bien emporté une de vos œuvres avec moi mais sans doute trouveront-elles un meilleur preneur ici. En tout cas je suis sûr qu'ici elles émerveilleront les regards.", car c'en était déjà le cas avec lui. Finissant calmement sa boisson, léger regard vers la carte, il laissa son visage se pencher tout doucement. "Je peux peut-être vous offrir quelque chose à déguster pour vous remercier de votre accueil ? Je ne vous embêterais pas plus je vous le promets.", lui qui devrait retourner rapidement mettre le nez dans ses copies et rien d'autre. Car il était déjà en retard sur les devoirs à rendre, alors que d'habitude il se faisait rigoureux sur tout ce qui l'entourait. Mais Songki était apprécié, et il ne faisait qu'aimer ce qu'il faisait, alors tout viendrait en son temps : comme pour combler les quelques vides béants.

|	living paintings; @Park Songki

— Et le meilleur maquillage pour la jeune peintre était celui de la peinture sur son visage, elle, qui ne faisait que cela de sa vie, la voir avec des traces de couleur que ce soit sur son visage ou bien sur ses douces mains étaient une chose habituelle, certains pourraient même penser qu’elle est en étude d’art alors que non, mademoiselle avait choisi le droit, poursuivant son envie aveugle de vengeance, ne vivant quasi que pour cela et la peinture, mais ce genre de chose, elle n’en parlait que très rarement, lorsqu’on lui demandait “pourquoi avoir choisi le droit et non la peinture ?” elle répond tout simplement qu’elle n’était pas assez talentueuse pour être prise dans ce genre d'établissement, établissement réservé aux gens doués, aux petits génies de la peinture, ou encore à ceux ayant l’argent pour, et Naeun n’avait rien de tout ça, n’était rien de tout ça, elle n’était qu’une goutte d’eau dans la mer après tout. Le sourire était alors sur ses lèvres, cela lui faisait toujours plaisir de savoir qu’au moins une personne aimait ce qu’elle faisait, et une seule personne lui suffisait largement, elle ne rêvait même pas de gagner sa vie qu’avec ses peintures, cela lui semblait impossible après tout. “Je ne pense pas qu’on puisse réellement calculer l’art. On peut visualiser l’idée qu’on a mais.. parfois ça ne ressort pas du tout comme on le pense ! Je préfère me laisser dicter par mes émotions que suivre les grands livres d’art qui vous imposent comment peindre.” Est-ce que la jeune peintre avait déjà essayé de suivre des cours spécifiques de peinture ? Oui, lorsqu’on avait une nouvelle passion, certains passaient, non pas par la case prison, mais par celle du je suis passionné donc je dois tout savoir. Et ce que Naeun avait retenu était tout simplement les choses à ne pas faire, ne voulant pas intégrer ce cube parfait qu'étaient les gens de l’élite. Faire des choses comme les autres, parce que c’est la “bonne” méthode n’était pas ce qu’elle voulait faire, non pas qu’elle se prétendait unique, non jamais, mais elle voulait faire de l’art qui lui ressemblait, quelque chose qu’elle aimait tout simplement.

La solitude était l’ombre de la belle brune, elle qui l’avait à tout casser 20 heures sur 24. Elle n’avait pas forcément beaucoup d'amis, elle avait ses colocataires d’ailleurs, et heureusement, mais oui, très rare était les personnes qui venaient lui parler, pour elle, et non pas pour lui demander quand est-ce qu’elle libérera la place. Elle était sociable la petite mais pas assez pour aller vers les personnes, toujours cette peur de déranger les autres. “Les personnes qui viennent me voir se font rare. Vous êtes la première de la semaine si ce n’est pas du mois.. haha..” Rire qui se voulait rassurant, elle ne se plaignait pas, ça non, jamais mais elle énonçait juste les faits. Faits qui étaient sûrement tristes pour certains, mais la simple réalité pour Naeun. La solitude, cela faisait déjà quelques années qu’elle s’y était habituée, peut-être pas pour le meilleur. “Oh, vous pouvez regarder, vous savez moi ça me dérange pas, bien au contraire, je pourrai avoir vos retours en temps réel !” Si les regards sur elle la dérangeaient légèrement, ceux qui se posaient sur son art, moins. Elle était tout simplement heureuse de montrer son procédé à quelqu’un sans que tout soit gênant. Puis entre nous, c’était juste une ébauche, rien de piquer des hannetons. Il n’y avait aussi aucune pression, si elle ratait, elle pouvait tout simplement recommencer.

Un léger rire sortait alors des lippes de la jeune peintre, les boissons étaient bien sûr bonnes, même si elle finissait par tout boire froid ou chaud, l’inverse de la boisson qu’elle avait commandé en tout cas tellement la marée de visages faisant des va et vient étaient plus intéressant que ce pourquoi elle avait payé, autant prendre un verre d’eau. “C’est vrai que les boissons sont très bonnes même si je dois avouer que je les bois pas vraiment dans de bonnes conditions.. Le temps passe trop vite lorsque je dessine au plus grand malheur de ma commance.” Les joues qui rougissaient un petit peu plus, prendre une de ses œuvres ? Cela ferait vraiment plaisir à la jeune femme car elle savait où était son tableau, contrairement à d’autres fois et cela la rassurerait de savoir qu’elles sont dans un bon endroit et surtout aimées pour ce qu’elles sont. “Hum, vous savez, vous pouvez en prendre une si elle vous plaît vraiment, je ne veux pas que vous le regretterez plus tard.. Si vous avez eu un coup de cœur et surtout si vous en avez les moyens, allez-y, je pense personnellement qu’une de mes œuvres irait parfaitement entre vos mains.” Elle ne mentait pas, elle ne disait pas ça non plus pour l’amadouer, non, elle était juste honnête sur le coup. “ Vous n’êtes pas obligé de m’offrir quelque chose, votre présence me suffit ! Et vous ne m’embêtez en aucun cas ! J’aime beaucoup vous parler, ça change de tous les jours” Cela lui mettait du baume au coeur après tout. Puis le courant avait l’air de passer entre eux, pourquoi devraient-ils arrêter de se parler ?

|	living paintings; @YUN NA EUN

— Ô qu'il aimerait pouvoir en comprendre toutes les subtilités, lui, alors qu'il ne savait que le faire entre les lignes et lettres apposées aux creux des pages. Senteurs qu'il appréciait, bois coupé entre les douces pour en accueillir histoires et contes merveilleux, alors il en comprenait les engouements pour les arts, lui qui était plus doué pour les décrire que les créer. Et il y avait tout un univers, celui de pouvoir imaginer les environs, beautés insoumises aux créations crépusculaires de ceux qui de leurs prunelles en parvenaient à inonder le monde de leurs créations ; imagination débordante pour en faire resplendir les univers. Alors lui ne faisait qu'en venter les douceurs, de ces traits si purs et délicats, qui en représentaient les plus belles des œuvres d'arts. "Je vous crois. C'est justement pour cela que vous vous entraînez non ? Peindre et dessiner encore et encore pour pouvoir renforcer les idées que vous avez en tête et pouvoir finalement les représenter comme vous le souhaitez. En un sens, ce sont de belles évolutions. ", du moins lui le voyait ainsi, car les doigts en apprenaient finalement les visions que le cerveau voulait en offrir aux regards : pour maîtriser parfaitement les œuvres des pensées. Alors tout s'apprenait au fil des apprentissages, il s'en doutait ; mais rien ne pouvait sans doute en être des plus parfaits. Alors même qu'il n'en comprenait que les idées inscrites sur le papier, il ne pouvait qu'en admirer les beautés, lui, sans en comprendre forcément toutes les idées.

Simple idée d'être le seul à être venu adresser la parole à la douce, tandis que lui en profitait alors pour pouvoir en contempler les beautés crayonnées. Et ô qu'il trouvait cela triste, lui, monde beaucoup trop technologique où tout ne faisait plus que s'articuler sur les écrans et où les arts en disparaissaient. Certes, il pouvait s'avouer légèrement perdu sur tout ce qui l'entourait, peinant déjà à essayer d'utiliser son simple téléphone. Mais que pouvait-il y faire ? Après tout, il n'avait pas vécu accompagné de cette modernité, préférant amplement utiliser les livres et cd palpables entre ses doigts. "La première ? Vraiment...? Ca c'est parce que personne ne regarde plus autour de soi... C'est triste..." qu'il articula tout doucement, moue se formant légèrement car il trouvait cela en réalité désolant, alors que lui s'en trouvait en face d'elle, pour en admirer les merveilles. Rires pourtant qui en transcendaient l'espace, le faisant retrouver les sourires bien plus que délicats, il croisa tout doucement les bras, finissant par délicatement en observer ses mouvements de mains sur les feuilles. "Merci...Même si je ne suis pas sûr que...que mes commentaires soient réellement constructifs. Après tout je n'y connais vraiment rien." qu'il articula tout doucement, souriant alors un peu plus en penchant doucement la tête. "En tout cas...Si vous venez souvent ici...Peut-être que je passerais plus souvent alors, qui sait ?" Car peut-être que les plus grands des hasards ne ferait que le faire de nouveau poser ses prunelles sur ce qu'il pouvait apercevoir depuis sa place.

Regard s'illuminant, sous les douceurs prononcées, il en rigola tout doucement avant d'en hocher la tête. Sans doute comprenait-il beaucoup trop, alors que quand il en dévorait les pages, les cafés fumants en devenaient glacés : car les tasses s'en oubliaient bien trop aisément. "Je comprends....Je dois dire que je fais souvent pareil quand je suis trop pris dans mes activités alors...Mais bon le principal c'est d'apprécier, non ?" qu'il s'illumina tout doucement, lippes étirées sans ne s'en empêcher. "Si j'en prenais réellement une...Elle finirait accrochée autour de piles de bouquins vous savez ? Je ne sais pas si c'est réellement un bon endroit...Enfin. Si vous , vous êtes d'accord, je vous en offre pour ce que vous me demanderez. Après tout, elles ne vont pas rester accrochées à des murs d'un café toute leur vie, non ?", et il pouvait bien se le permettre, lui qui ne faisait qu'économiser, lui qui ne faisait que s'acheter livres et papiers à écrire. Alors si elle le lui permettait, lui ne se retiendrait pas éternellement. alors quand les mots sortaient, lui en souriait, comme heureux de pouvoir tout simplement lui en offrir une boisson. Et il ne lui proposait même pas pour tenter d'amadouer de ses douceurs, loin de là ; simple envie d'en éclairer un peu la journée. "Ô je ne me force pas ! Au contraire. Ca me fait également plaisir, alors si ça peut vous motiver un peu plus pour cette journée, moi tout me va." qu'il tenta d'expliquer, venant interpeler doucement un serveur pour lui en demander une nouvelle boisson, tandis les sourires s'étendaient encore et encore, pour ne faire qu'en illuminer les prunelles. "Dans tous les cas je risque de ne pas vous déranger plus longtemps, j'ai...pas pensé à prendre mon travail pour avancer un peu. Même si je ne me lasserais pas de vous regarder dessiner il faut dire.." Jusqu'à ce que le temps n'en fasse que fâner les rêves les plus fou, lui ne pouvait pas se permettre de l'importuner plus longtemps : au risque d'en perdre les quelques minutes de concentration restantes.

|	living paintings; @Park Songki

— Et la solitude était la marque que Naeun portait dans son cœur, dans son être. Elle qui n’avait jamais réellement eu d’ami, elle avait l'habitude d’être dans le silence, elle était heureuse d’avoir trouvé quelqu’un qui pouvait être à ses côtés, même si cela n’était que temporaire. Gamine qui était énormément heureuse actuellement, elle n’était plus seule, du moins plus pour quelques temps, quoi de mieux pour commencer une belle journée, n’est-ce pas ? Les coups de crayons qui se faisaient de plus en plus frénétiques, l’inspiration était là, pour une fois. Ce qui n’était pas le cas de tous les jours, les feuilles qui finissaient très souvent à la poubelle, elle qui n’était pas du tout confiante en son talent. “ Exactement, je le fais pour m’améliorer, du moins.. j’essaye ! Mais parfois c’est.. hum, compliqué je trouve. Après ça va je suis pas perfectionniste mais je suis difficilement satisfaite ces derniers temps. ” Parce que Naeun n’avait pas réellement confiance en ses dessins, parce que personne ne lui disait que c’était bon ou non, elle n’avait quasi aucun retour, aucune commission, rien. Mais elle se débrouillait, un peu, comme elle le pouvait, gagnant sa vie difficilement avec sa passion.

Et oui, Songki était la première personne à voir Naeun aujourd’hui, la toute première, car les gens ne regardent pas autour d’eux, car les personnes ne pensaient qu’à leur propre personne, ne profitant pas de la vue qui s’offrait à eux, pourquoi faire après tout ? On était bien mieux dans sa bulle, non ? Et le sourire était légèrement triste, elle qui avait besoin tout de même de personne à ses côtés, que ce soit juste pour quelques instants ou plusieurs, cela lui allait. “ Ils sont tous dans leur monde après tout, ils n’ont pas le temps de rencontrer de nouvelles personnes, de faire nouvelle rencontre, c’est triste oui mais on a évolué comme ça je pense ? Mais oui t’es le premier de la journée, le premier de la semaine, le dernier peut-être ? ” Elle ne savait pas trop après tout mais elle est tout de même heureuse de l’avoir rencontré, d’avoir rencontré quelqu’un qui partageait, un temps soit peu, sa passion. Elle accepterait bien sûr tout commentaire, même si la personne ne s’y connait pas car ce qu’il lui importait n’était pas des commentairs sur sa technique, non, sur l’utilisation de certains couleurs, non plus, c’était plutôt ce qu’on ressentait en voyant telle ou telle peinture. Ce que le cœur disait, et cela, cela lui suffisait amplement après tout. “ C’est pas grave si vous y connaissez rien, je dirai même que c’est mieux dans un sens, comme cela vous pouvez dire ce que vous ressentez, sans être biaisé par un courant artistique ou autre, dites juste ce que vous ressentez et ce que vous pensez, rester honnête envers vous-même ! Et si vous venez plus souvent ici, on se verra et peut-être qu’on se liera d’amitié ! En tout cas, je suis très souvent ici lorsque je ne suis pas à l’université.. ” Parce qu’elle devait bien y aller, à l’université, au moins pour avoir son diplôme, au moins pour venger son père et après, après elle pourrait tout laisser tomber pour continuer la peinture, peut-être, qui sait, l’avenir était inconnu après tout.

A chaque commande qu’elle prenait, elle les retrouvait le plus souvent froide, non pas que cela la déplaisait, mais qu’elle préférait boire un thé chaud, un chocolat chaud, et non froid. La concentration avait tendance à prendre possession de la jeune artiste, faisant alors bulle sur tout ce qu’il l’entourait, enfin presque tout, elle entendait encore les gens autour d’elle, du moins ceux qui s’approchaient d’elle avec cette once de curiosité. “ Généralement si on ne voit pas le temps passer c’est que l’on passe un bon moment, n’est-ce pas ? Hum, je pense que même si elle se retrouve au dessus d’une pile de livres, elle sera quand même heureuse, là certes, elle voit des personnes, mais est-ce que ses personnes la chérissent autant que vous allez le faire ? Je ne crois pas.. Et oui, il faut leur trouver des propriétaires, j’espère sincèrement qu’elles ne vont pas toutes rester ici.. ” Son coeur avait mal, sincèrement, de voir que ses oeuvres étaient toujours là, semaines après semaines, mois après mois, ne trouvant alors aucune maison pour les recueillir. Etait-ce parce qu’elles n’étaient pas assez belles ? Etait-ce parce que Naeun ne maîtrisait pas du tout l’art du pinceau ? Elle ne le savait pas et cela l'inquiétait énormément dans le fond mais jamais, ô grand jamais elle ne le dira de vive voix. “ Je vous fais confiance alors ! Mais oui, vous m’avez motivé pour aujourd’hui, merci beaucoup ! Ah oui.. Vous faites quoi comme travail si ce n’est pas indiscret ? On peut toujours échanger nos numéros.. si vous le voulez bien en tout cas.. ” Chose qu’elle ne faisait pas de base, elle qui n’utilisait presque jamais son téléphone mais elle sentait que le courant passait très bien entre eux alors, pourquoi pas ?

|	living paintings; @YUN NA EUN

— Beauté des arts, jusqu'à en faire exploser les significations derrière le moindre trait, pour en exprimer douceurs et douleurs sous les teintes à parfumer. Alors lui ne faisait qu'essayer de comprendre, ce qui parfois pouvait se cacher derrière les peintures, sans pour autant s'en montrer des plus audacieux. Observer les créations de ses regards curieux pour ne faire qu'en admirer les traits et couleurs. Et il ne se cachait pas pour lui dire, que ce qu'il avait sous les yeux était sans doute bien trop beau, car il fallait le répéter encore et encore selon lui, sans ne jamais s'arrêter. Après tout elle le méritait amplement , et les gens ne s'arrêtaient pas assez à son goût pour le lui dire. Avait-ce toujours été aussi compliqué d'être un artiste dans une ville sans doute beaucoup trop aménagée pour en simplifier la vie ? Il avait l'impression que pourtant, les nouvelles représentations du monde ne pouvaient qu'en être des plus perspicaces : surtout pour lui qui n'en comprenait pas la moitié des choses. "J'imagine qu'il doit y avoir des périodes comme ça...Mais selon moi tu peux être fière. Je pense que peu de gens peuvent faire ce que vous faites. Puis...C'est réellement beau alors..." qu'il haussa tout doucement les épaules, sûr de ce qu'il venait lui annoncer là.

Et sans doute en était-il attristé pour elle, de n'être que le premier de cette longue semaine, alors que tout se dessinait autour d'eux comme propice aux rencontres et commentaires. Les gens n'étaient au final qu'égoïste à rester coincés sur leurs écrans : sans ne plus en voir ce qui les entourait : alors que le monde en laissait apercevoir beautés inespérées. "C'est vrai...Mais c'est dommage. Relever un peu le regard par moment peut s'avérer utile. Puis c'est triste à entendre, que personne n'ait encore eu la curiosité de venir vous voir. J'espère ne pas être la dernière après cela tout de même. Vous avez encore du temps devant vous, je suis sûr que quelqu'un viendra vous voir." , car lui y croyait, à ce que les corps ne se stoppent pour en apprécier les délicates créations de la jeune femme : et lui montrer qu'elles n'étaient pas que décoration entre ces murs. Et les mots ne purent que le faire sourire un peu plus. Savoir qu'au final il n'était pas forcément qu'étranger dans ce milieu malgré son incompétence en réchauffait quelque peu les épidermes. "Je suis content alors...Puis je reviendrais avec plaisir juste pour vous voir dessiner. Surtout que je trouverais ça encore plus reposant après le boulot de venir simplement observer vos œuvres." qu'il avoua finalement, sans pour autant n'avouer qu'il venait en réalité ici presque tous les jours. Car la caféine était ce qui le faisait survivre le plus longtemps.

Prêt à en reprendre les chemins, bien que heureux de n'avoir ou qu'admirer les douces au dessus de leurs têtes, il l'écouta attentivement, plus qu'en accord avec ce qu'elle lui énonçait. "C'est vrai. C'est sans doute pour cela aussi que je n'ai pas vu les minutes passer en vous parlant. Puis alors si ça vous convient vous n'avez qu'à m'indiquer le montant, je veux bien l'accueillir si cela vous va. Puis...Je serais même prêt à faire un peu de place sur les murs !" qu'il s'amusa tout doucement, s'imaginant déjà fixer longuement la peinture à chaque fois qu'il passait devant. Pas très efficace pour en garantir sa motivation à travailler, mais peut-être que cela rendrait un peu plus chaleureux son petit appartement. "En tout cas je suis sûr qu'elles trouveront preneur. Il n'y a pas de raison non ? Au vu du passage et des gens qui relèveront un peu les yeux. Puis si elles ne sont pas prises cela ne doit pas vous décourager. Après tout c'est juste que ceux qui n'en veulent pas ne savent pas ce qu'ils ratent. Parce que je suis sûre qu'elles peuvent faire sourire, quand on passe devant." qu'il articula alors tout doucement pour essayer d'en faire sourire la belle. Alors il voulait la rassurer, car ce n'était en rien sa faute, si les gens avaient perdu de leurs habilités à en admirer les alentours : et il espérait qu'elle le sache.

"Je vous ai motivé ? J'en suis heureux alors ! Et ce n'est pas du tout indiscret. Je suis professeur d'anglais à l'université." qu'il lui sourit alors, venant ouvrir son téléphone pour lui en afficher le numéro, et lui laisser le temps de le noter. "Tenez. Je serais ravi d'avoir de vos nouvelles. Puis ce n'est pas tous les jours que je peux me permettre de parler aussi facilement à quelqu'un. Je vous en remercie." Vérité appliquée, lui qui appréciait en découvrir de nouvelles personnes et parler de ces centres d'intérêts si particuliers : et qu'il trouvait assez merveilleux. "Dans tous les cas vous me reverrez sans doute bientôt. Après tout c'est plutôt agréable d'avoir pu vous rencontrer. Vous allez sans doute me voir tellement souvent que vous en aurez marre de moi. Mais n'hésitez pas, si jamais vous vous sentez un peu seule de peindre en solitaire ici. J'essaierai de me libérer pour vous tenir compagnie.", car Songki en appréciait simplement pouvoir se poser et profiter des boissons chaudes : qui en réchauffaient les esprits. Alors dès qu'il pourrait, armé d'un livre, il n'hésiterez pas à venir la rejoindre pour en apprécier les arts un peu plus avec elle.

|	living paintings; @Park Songki

— Et si Naeun avait en sa possession un seul talent, ce serait bien sûr la peinture, une des seules rares choses qu’elle pouvait faire, une des rares choses qui la rendait à tant soit peu heureuse. C’était pour cela qu’elle était là d’ailleurs, dans le café où elle avait habitude, à côté d’un homme qui avait fini par s’asseoir à ses côtés et cet homme, dont elle ne connaissait pas le nom, avait refait sa journée si ce n’était pas sa semaine entière. Elle n’avait pas beaucoup d'amis la jeune chinoise et donc pas souvent d’interactions sociales, et pourtant, plus le temps passait en sa compagnie, plus elle se sentait à l’aise, un peu comme si elle le connaissait depuis des années.  “ ça me fait réellement plaisir d’entendre ça ! ça booste un peu ma confiance en moi-même.. je suis contente que mon art plaise à au moins une personne. ” Un léger sourire apparaît alors sur son visage tandis qu’elle jouait discrètement avec le stylo qu’elle avait en main, la jeune fille était gênée, légèrement.

Et la discussion dérivait alors sur comment l’être humain avait changé durant ces derniers temps, accro à leur téléphone, le nez collé sur leur téléphone, n’ayant alors aucune once de politesse pour certains en eux, ignorant alors leur entourage, Naeun trouvait cela réellement triste mais c’est sûrement parce qu’elle, elle n’était pas fan de tout ce qui est technologie, préférant mille fois les lettres papiers que les messages envoyés via messagerie en se servant d’un téléphone. Tout ça, Naeun l’avait remarqué, elle qui avait l’habitude de dessiner dans des espaces ouverts et même publics, s’inspirant alors de ce qui l’entoure et inutile de dire que la plupart de ses croquis sont des personnes qui ont leur nez dans leur cellulaire au lieu de regarder devant soi-même.  “ Je pense que c’est uniquement parce que leur bulle ne coïncide pas avec la mienne tout simplement, c’est triste mais c’est comme ça, ils ne sont peut-être pas assez curieux.. Mais j’espère aussi que vous ne serez pas le dernier à venir me voir même si vous êtes sûrement une des plus belles rencontres que j’ai pu faire jusqu’à maintenant. ” Elle ne savait pas réellement que dire de plus sur cela, elle ne pouvait parler que par expérience, combien de fois elle avait dessiné quelqu’un et qu’elle avait essayé de lui donner le dessin afin de lui faire plaisir ? Plusieurs fois. Qu’est-ce qu’elle avait reçu en échange ? Parfois des insultes, parfois des mauvais regards mais le pire reste lorsqu’une femme avait osé déchirer son dessin devant son visage. Cela lui avait fait affreusement mal, et cela lui faisait toujours mal juste en se remémorant son petit corps ramassé chaque pièce, une par une.  “ Oh si vous voulez, je peux vous apprendre un peu à dessiner si vous le voulez, des trucs simples ! Si vous voulez bien sûr.. Mais en tout cas, je serai très heureuse de vous revoir.. ” Naeun ne demanderait rien en échange, du moins quasi rien, juste un sourire, de l’attention, une discussion, rien de  plus, cela lui suffisait amplement.

Est-ce que l’homme allait réellement acheter une des œuvres de la belle brune ? Bien sûr, mais il lui fallait un prix.. un.. prix ? Elle devait essayer d'amortir le prix qu’elle avait payé pour les peintures, puis pour la toile.. Mais est-ce que cette toile en valait réellement la peine ? Les pensées commençaient alors à se multiplier dans son cerveau, et la voilà qui commençait à se demander si elle en valait réellement la peine.  “ Vous pouvez donner le montant que vous voulez.. Je ne sais pas réellement combien il vaut donc, donnez ce que vous pensez être le bon montant, je me contenterai de ça, ça me fait déjà assez plaisir qu’il trouve une maison ! Vous le pensez sincèrement ? J’aimerai réellement rendre les personnes heureuses, même si ce n’est que pour quelques instants, qu’ils se souviennent de leur enfance, d’un moment de leur vie, quelque chose comme ça.. ” Et encore, le style habituel de Naeun n’était pas réellement quelque chose de très joyeux, bien au contraire, elle gardait les pièces sombres pour elle, parce que ce n’était pas le moment pour les sortir, parce qu’elles étaient sûrement trop personnelles, alors elle se contentait des choses joyeuses, des moments joyeux qu’elle voyait dans la vie de tous les jours, et si ses oeuvres ne se vendent pas, tant pis, car après tout, un peintre devient connu après qu’il ait succombé, c’était bien connu.

L’homme avait clairement motivé la jeune peintre, jamais elle aurait pensé se lever et rencontrer quelqu’un qui allait la complimenter, pour de vrai, sans arrière pensée, sur son art. Chose qui était rare et cela la rendait extrêmement heureuse. Par contre, s’il était professeur, il risquerait de croiser Naeun à la fac, n’est-ce pas ? Elle secouait alors sa tête, ce sera quelque chose à régler le moment venu.  “  Bien sûr que vous m’avez motivé ! Oh ? Et cela vous plait ? Je me suis toujours demandée ce que ça fait d’être prof.. Je note, je vais vous envoyer un sms.. dans quelques minutes, c’est plutôt moi qui vous remercie..   ” Naeun sortait alors son téléphone, galérait légèrement à trouver comment envoyer un message à un nouveau contact, qu’est-ce qu’elle détestait la technologie du plus profond de son cœur. Message enfin envoyé, difficilement mais elle ne s’était pas trompée, sûrement ?  “ Je peux aussi venir à vous si vous le voulez ! Je trouve ça agréable de peindre en étant accompagnée.. ça change du silence auquel je fais face tout le temps.. Mais cela vaut aussi pour vous, si un jour vous vous sentez seul, hésitez pas, je viendrai vous embêter ! Je pense que ce sera plutôt vous qui en aurez marre de moi à la fin ! ” Parce que c’était très souvent le cas, condamnée à être le deuxième choix, ou voir le tout dernier, elle n’allait pas lui en vouloir s’ils ne se voient pas si souvent que ça, de temps en temps, cela lui suffirait amplement, après tout, elle avait eu un coup de foudre pour cet homme, amicalement parlant, artistiquement parlant, et cela était rare.

|	living paintings; @YUN NA EUN

— Et tout brillait à ses yeux, car étrangement les arts venaient apporter des aspects du monde bien différents d'ordinaire. Visions modifiées, charmées, par les imprévisibles couleurs et formes qui pouvaient se tracer toujours plus sur les toiles et papiers. Et il ne pouvait que lui avouer, qu'à ses yeux, tout était sans doute des plus ravissants, sans en abuser réellement : car tout ce qu'il disait lui tenait à cœur et n'était que des plus sincères. Essayant de ne pas en paraître lourd, juste pour en mettre à l'aise la douce, il en était candide face aux douceurs de la demoiselle. "Et je suis sûr qu'il plait à bien plus qu'à moi, votre art. Alors ayez confiance en vous. Vous n'avez rien a envier aux autres.", et il ne pouvait qu'espérer qu'elle ne le sache déjà, car après tout, là n'était qu'admiration envers ceux arrivant à créer beautés et merveilles pour s'y immerger complètement. Et lui aurait sans doute apprécier, être aussi doué de ses doigts qu'elle ne l'était, même si la contemplation en devenait là l'un de ses principaux talents.

Univers changé, pieds qui en effleuraient les sols différents d'autrefois, et peut-être n'était-ce là que les évolutions qu'ils devaient subir malgré tout sans pouvoir réellement y changer quoi que ce soit. "Hmm...C'est bien vrai. Mais bon, je suis persuadé que tout le monde relèvera les yeux pour votre art. Après tout, il en vaut la peine, et vous aussi.", car sans doute que de pouvoir discuter juste un peu avec elle en illuminait bien plus ses journées bercées par la solitude qu'elle ne pouvait le penser. Alors il en espérait beaucoup, de ceux passant aux alentours de la belle : car relever les yeux n'en était pas un effort insurmontable, loin de là. Proposition qui le surprenait, iris se mettant à briller comme un enfant sous les joies des découvertes et des apprentissages qui n'en seraient pourtant que plus agréables. "Oh ? Vous proposez cela sérieusement ? De m'apprendre à dessiner juste un peu...Vous savez que je ne suis pas très doué pour cela ? Je serais sûrement le pire de vos élèves." qu'il préféra s'amuser tout doucement avant de lui sourire plus tendrement. "Mais je ne refuserais cela pour rien au monde. A partir du moment que cela ne vous embête pas.", car il ne voulait pas déranger celle qui prendrait un peu de son temps pour simplement essayer de lui faire découvrir et partager les passions des plus délicates.

Alors il réfléchissait, à ce fameux montant demandé, car lui n'en avait réellement aucune idée. Pour lui, l'art n'avait pas de prix ; et quant bien même des chiffres en seraient attribués à une œuvre, lui ne pourrait jamais offrir assez pour le temps passé sur une toile. Et il se questionnait, et il s'interrogeait, car il ne pouvait pas dire n'importe quoi sur ce sujet si délicat. "Et bien...Je...100 000 ₩ ? J-Je ne sais pas si cela vous conviendrait, je n'ai pas non plus la notion des prix alors..." qu'il prononça, légèrement gêné, tout en se frottant la nuque. "Puis évidemment que je le pense...Je ne vous le dirais pas autrement. Puis, je suis d'accord avec votre vision des choses, alors ça ne peut qu'exposer vos peintures un peu plus.", car tout était si beau quand on en relevait les yeux et qu'au final tout se mettait à briller d'harmonie. Alors il continuerait s'il le fallait à venir en complimenter la douce pour lui faire prendre conscience que ce qu'elle faisait n'était pas commun : mais bien merveilleux.

Parler un peu de lui, s'expliquer légèrement alors qu'il ne pouvait qu'être fier de pouvoir dire qu'il était professeur. Car il aimait so n métier : lui et les langues, spectaculaire fusion qu'il ne voulait pas délaisser. C'était tout pour lui, sa vie sans doute, de parcourir les ouvrages et les apprentissages qu'il appréciait pouvoir offrir aux autres, et en particulier à ceux qu'il enseignait. "Content d'avoir pu vous motiver ne serait-ce qu'un peu. Et j'aime beaucoup mon métier oui ! Professeur...J'aime apprendre aux autres alors...J'imagine que c'était fait pour moi !" qu'il ne pouvait que lui sourire, téléphones échangés pour en garder contact toujours plus, jusqu'à ne plus pouvoir en passer les journées sans les douces présences. Vérifiant alors que les messages avaient été reçu, écran qu'il afficha avec difficulté car le jeune homme ne s'en servait pas beaucoup, il ne put que confirmer d'un hochement de tête des réceptions. "Et bien...On pourra s'organiser des rendez-vous alors. Enfin si cela vous va. Dans tous les cas je serais ravi de pouvoir partager d'autres moments comme aujourd'hui avec vous. Puis ne soyez pas si sûre, je suis très patient, alors en avoir marre de vous cela m'étonnerait réellement.", rire délicat s'échappant finalement, comme pour lui prouver qu'il serait encore plus heureux de pouvoir venir en partager d'autres moments avec elle.

Ne pas en prendre plus le temps, de celle plongée entre ses carnets, repartir travailler comme il se le devait pour finalement en préparer encore mieux les prochaines rencontres. Rencontre qui ne ferait que le rendre impatient de pouvoir en admirer une nouvelle fois les œuvres de la douce. "Aller. Je ne vous embête pas plus que cela. J'espère que nous pourrons nous revoir bientôt. J'ai déjà hâte pour tout vous dire." Espoir entre les yeux de pouvoir en poursuivre les discussions des plus aimables sur des sujets aussi passionnants. Bien trop rares étaient les personnes avec lesquelles il arrivait à discuter autant : et la jeune femme en était des plus charmantes pour ce fait. Peut-être finirait-il par l'ennuyer, à toujours vouloir discuter et découvrir de nouvelles choses. Et pourtant, il était bien trop enthousiaste à l'idée de pouvoir la revoir et passer encore de longues minutes en sa présence. Et ce pour bientôt, pour finalement tenter d'observer de nouveaux horizons et peut-être former ainsi de nouvelles amitiés. Du moins, il ne pouvait que se l'imaginer.

|	living paintings; @Park Songki

— Et si les journées n’avaient que 24 heures, ce n’était pas réellement suffisant pour la brunette, elle, elle aurait voulu que les journées soient plus longues ou bien que le temps soit plus lent, parce qu’elle se sentait bien dans ce café avec cet inconnu qui ne devenait plus si inconnu que cela plus les minutes passèrent. Elle se sentait bien avec lui, comme si quelqu’un la comprenait enfin, du moins, quelqu’un hors de son cercle d’ami, et cela lui faisait réellement plaisir. Tellement plaisir qu’elle lui proposa de lui apprendre quelques techniques d’art, comme si cela était un art interdit, et qu’elle en était le maître et que Songki était son élève.  Il ne lui importait très peu si son ami du jour n’était pas très doué dans le dessin, elle voulait juste passer un bon moment avec lui, avoir une bonne excuse pour le revoir, lui offrir un peu d’elle afin qu’il se souvienne d’elle et de son art. Elle ne voulait rien de plus, juste ça. Un léger rire sortait alors de ses lippes.  “ Vous ne pouvez pas être le pire de mes élèves étant donné que vous serez le tout premier et.. très probablement l’unique.. Mais oui, je suis sérieuse, ce n’est pas grave si vous n’êtes pas doué, personne ne l’est au début je pense ? Faut juste avoir de la patience pour s’améliorer et accessoirement les bons coups de crayon !  ” En tout cas, pour elle, c’était le cas, il fallait s’amuser avant tout, c’est l’important. “ ça ne m’embête pas ! Puis je pense que ça me ferait du bien de dessiner en compagnie ou même de vous donner quelques astuces ! ” Tout simplement parce que cela était mieux d’être accompagné plutôt que d’être seul toute la sainte journée, qui refuserait un peu de compagnie après tout ? Pas Naeun en tout cas.

Et pour ce qui était de la vente de son tableau, Naeun ne s’y connaissait pas, elle n’avait jamais vendu réellement de toiles après tout, elle qui se contentait de les exposer si elle le pouvait ou de les garder pour elle, personne ne s'était aussi intéressée à son art après tout, du moins assez pour proposer de lui en acheter une. Alors n’importe quel prix lui suffirait, elle se contenterait de cela, trouvant alors bien plus important le fait que quelqu’un soit tombé amoureux de son art.  “ Vous ne pouvez pas être le pire de mes élèves étant donné que vous serez le tout premier et.. très probablement l’unique.. Mais oui, je suis sérieuse, ce n’est pas grave si vous n’êtes pas doué, personne ne l’est au début je pense ? Faut juste avoir de la patience pour s’améliorer et accessoirement les bons coups de crayon ! Je pense que ce prix-là est honnête ! Enfin pour moi, je ne m’y connais pas encore en tout ce qui est achat vente d’art. Je pense que le prix dépend notamment de la réputation de l’artiste.. Mais merci infiniment en tout cas, je ne sais pas comment vous remercier.. “ Parce qu’il était bien le premier à avoir une des œuvres de la jeune Naeun chez lui et probablement le dernier si on demandait l’avis du peintre.

Et la jeune peintre voulait réellement entreprendre une relation avec le jeune homme, amicalement parlant, son coeur était déjà pris après tout et ce depuis trois longues années malheureusement ou bien heureusement, nul ne le savait. Mais l’étincelle, elle l’avait senti, et elle le ressentait que très rarement et c’est sûrement pour cela qu’elle lui avait proposé de le revoir.  “ Est-ce que ça vous irait si on se voyait assez souvent ? Je me sens ressourcée lorsque je suis avec vous ! Enfin si ça vous dérange pas de me voir souvent haha.. Dites moi lorsque vous êtes libre, puis je vais souvent sur le campus si besoin, je pourrai toujours venir vous dire bonjour ! ” Peut-être qu’elle s’était attachée trop vite, mais c’était Naeun, elle appréciait déjà la personne qu’il était et elle sentait que c’était un homme bon. Alors si elle pouvait passer le voir sur le campus, pas telle une élève qui allait voir un professeur mais tout simplement une fille qui allait voir un de ses amis alors cela la rendrait plus qu'heureuse.