|	of softness & innocence ; @han daehyun

— Aux insouciances divines, Shea a le don de ses drapés dans ces innocences factices. Sourires qui semblent éternels qu’on en oublie les ombres dévorantes. Sourires qui semblent si réels qu’on ne peut supposer l’impensable. Si bien que lui aussi parfois se prend trop au jeu. C’est parfois plus facile. Plus tentant. D’oublier les pêchés, d’oublier les écarts. Et la foi se fait moins lourde. Moins douloureuse. Moins. Soupir. La tête qu’il secoue un instant, croix qu’il porte à ses lèvres et ses doigts qui passent dans la chevelure de la petite fille sur ses genoux. Avec l’église d’Haeundae il est parti aider dans un orphelinat. Activités qu’il multiplie sous les effets de l’astre solaire. Ses nuits sont sombres, alors qu’il brille en journée. Il n’y a pas que pour le salut de son âme qu’il le fait bien sûr. Shea n’est pas aussi centré sur lui-même. Mauvaise estime, narcissisme cultivée mais égocentrisme absent. Altruisme certain, l’influencer qui prend même de son temps personnel, discussions qui se créent, amitié qui se noue. Rire qui se fait plus facile entre les murs de l’orphelinat tandis qu’il se laisse entre les mains malignes des plus jeunes, tresses et fleurs qui se glissent dans l’encre de sa chevelure. Téléphone qui finit pourtant par sonner, alerte pour ne pas oublier le moment tant attendu de sa journée. Promesse faite de se voir un week-end, joie à l’idée de le revoir et le voilà qu’il s’échappe non sans avoir distribué des baisers sur des joues tendues et ébouriffé des tignasses de garçons trop ronchons pour vouloir être embrassé. Morale qui remonte, les tracas de la nuit oublié, l’adresse du café qu’il rentre dans son GPS, voiture de luxe qui rugit. Petit caprice qu’il bichonne, le rouge de la Lamborghini qui détonne toujours et attire les passants. Son attention est pourtant loin de la foule, mais vers les petites ruelles. Il y a un café qu’on lui a conseillé. Nombreux messages laissés sur son chat pendant ses lives, photos dans ses messages privés, et Shea qui ne peut que craquer. Adoration devant les boules de poils affectueuses, promesse de passer un tendre moment avec des lapins. Le regard qui accroche celui d’un animal et le garçon qui finit accroupi en face de la vitrine, ses doigts courant sur la surface polie. Gauche, droite, et le rongeur qui suit. « So cute. » Murmure en anglais et l’attention qui reste. Si bien qu’il ne le voit pas venir. Qu’il ne l’entend pas venir. Sursaut lors qu’il est trop proche, la main sur le cœur et le rire en cristal, éclatant. « Hyunah ! » Affection facile, et l’étreinte qui se fait tout naturellement. La moue pourtant boudeuse. S’il triche naturellement sur sa taille, chaussures compensées souvent à ses pieds, voilà qu’aujourd’hui il parait plus petit et tandis qu’il serre son ami contre lui, la différence se voit. Moue renfrognée mais le sourire qui gagne. Lippes qui s’étirent sans surprise, enfant soleil. « Ça fait si longtemps … Comment tu-vas ? »

|	of softness & innocence ; @han daehyun

— Envies de douceur, entre les amères journées où le corps ne pouvait que rester fixe face aux pensées discrètes de s'élancer entre les rues. Mouvements qui lui manquaient, cœur blessé sous les rythmes délaissés pour s'en retrouver à ne plus savoir quoi faire de ces heures si longues. Et pourtant il en travaillait, parmi les senteurs, celui dont les poses et techniques n'étaient que trop bien connues ; et peut-être y parviendrait-il à récupérer les aptitudes délaissées pour au final ne jamais rien oublier. Et les horaires étaient planifiés, entre les florales pour en découvrir les quelques tentations chaleureuses qu'étaient les amitiés. Travail quitté pour en profiter de ces simples rencontres qui en égayaient les plus délicates des journées : car il avait hâte. Foule désenchantée ; ignorée ; de celui qui se plaisait tant à laisser les quelques pas se tourner en danse entre les pavés et les ruelles, pour tenter d'en trouver la seule et unique; celle à la devanture des plus comblées par la présence du plus doux encore : du plus attendu.

éclats de vie ;
derrière les vitrines animées.

Présence dont il s'approcha discrètement, l'observant jouer de ses doigts sur les façades habitées, il en sourit tout doucement, pour finalement se pencher au dessus de son épaule : au dessus de ces deux créatures en plein jeu. Magnifique tranquillité qui en régnait, car Shea était mélodie entre les plus doux. Car les lapins étaient adorables, pelages soyeux qui rayonnaient, et qui en faisaient s'étinceler les prunelles les plus douces. "Coucou ?" qu'il prononça tout doucement, léger rire sous les surnoms adoptés, pour au final en accueillir les étreintes du plus petit, sans ne jamais se retenir. Etoiles rayonnant entre les myocardes en résonnance, pupilles se dissimulant derrière les sourires qui en faisaient se fondre les regards, et lui ne le lâcha à peine : joie trop immense de s'en retrouver à parcourir les lieux avec lui. "Ca va et toi ? Je suis content de te voir ! Comment ça ne pourrait pas aller ?" qu'il lui répondit alors, honnêteté sans faillir à travers les quelques poésies délicates. Regard enfantin se plantant alors sur les petites peluches derrière les vitres, il se mit à en sourire d'autant plus ; joie de vivre se répandant pour les simples douceurs quotidiennes. "Ils sont adorables oh la la ! On entre ? Je suis impatient...!" Vérité complète, tandis qu'agrippant délicatement son bras, il se permit de l'attirer avec lui entre les tables, regard émerveillé : car tout semblait bien trop beau et irréel. "Tu...sais comment ça fonctionne ? Je dois avouer que c'est la première fois que...je vais dans un café avec de si petits animaux..." Et s'il le pouvait, sans doute se laisserait-il happer par l'envie de venir passer ses doigts dans leurs si doux pelages, regard déjà conquis : car il était des plus heureux, lui, de pouvoir passer ne serait-ce qu'un peu de temps avec son ami. Juste un peu, pour en admirer les délicates attentions.