Peine de cœur qui le prenait, aucune motivation depuis des jours pour aller travailler. Et il fixait son téléphone, comme dans l'attente d'un quelconque message, comme une preuve qu'il ne l'avait pas rayé de sa vie si rapidement. Alors il était là, sur son lit à serrer la seule chose qui lui restait de lui, cette peluche qui le reliait inconsciemment à son visage. Danser, chanter, il n'avait pas voulu, il n'avait même pas essayé d'y penser. Sans doute parce qu'il n'avait plus l'envie de continuer, celui aux rêves éparpillés en de milliers de morceaux s'étaient étalés et mélangés au sable comme des cendres incandescentes. Et il avait réfléchi, celui dont le corps n'avait pas tenu sous les émotions, réfléchi à ce qu'il pourrait bien faire pour arranger les choses, pour le faire revenir. Yeux rougis et fatigués, fatigués de se battre pour des choses qui lui filaient toujours entre les doigts, il observait un peu ses poignet aux fils d'or décorant sa peau avant de les effleurer. Abandonner, est-ce qu'il le voulait encore ? Ça faisait beaucoup trop mal, de laisser tomber sans essayer, de ne pas lui refaire face une dernière fois. Dernier soupir qui s'échappa d'entre ses lèvres, alors qu'il tenta maladroitement de se relever, regard vide qui ornait son visage.

Jambes tenant à peine debout, sans doute qu'il était ridicule à se sentir aussi mal pour quelque chose de si prévisible. Mais les sentiments étaient encore là, bien présents, alors qui essayait de s'en remettre. Cœur qui lui avait été réduit en miette en quelque instants, sous ces mots qu'il n'avait pas cru une seconde. Mensonges sur mensonges, facette qu'il s'était sans doute forgée, lui ne comptait pas la laisser tout gâcher. Décidé, enfin. S'il fallait qu'il s'y colle, il n'allait pas le laisser s'échapper. Alors vêtements enfin mis à la va vite, tête rose légèrement ébouriffée, il se mit en route, dans le noir de la nuit qui lui prenait la tête. Il avait oublié pas mal de chose en partant, maladresse alors qu'il avait voulu se dépêcher pour ne pas le rater. Veste sur le porte manteau, téléphone seul dans sa poche de pantalon, il courrait presque, pour pouvoir s'y rendre le plus vite possible. Et au vu de l'heure, il savait où il devait se rendre. Il s'y dirigeait tout seul, comme par instinct, visage un peu fermé, tandis qu'il sentait ses mains trembler tout doucement. Peur qui ne le lâchait plus depuis ce soir là, pourtant il en était persuadé, il voulait le voir, le faire réfléchir, le faire lui dire la vérité et non des histoires inventées de toute pièce. Il l'avait senti. Ces échanges éphémères qui l'avaient complètement retourné, pris dans une vague inconnue de compréhension et de sentiments à son égard.

Peau frémissante, visage sans doute déconfit qui ne ressemblait pas à ses jours de gloire, qui, dans les rues illuminées brillait d'un sourire charmeur et passionné. Épris, celui dont les mains voulaient s'accrocher, ne plus le lâcher. Et il arriva, face à face à cette ruelle qui menait sur la porte arrière. Venant s'y engouffrer, tout doucement, se tenant face à la porte, il se posa contre un mur, bras croisés alors qu'il observait sur son téléphone les secondes défiler. Les minutes, puis l'heure. Il ne connaissait pas vraiment ses horaires. Coup de chance s'il ne l'avait pas raté pour cette soirée. Soupirs, lèvres martelées par ses dents qui s'étaient acharnées à les déchiqueter, stress qui montait en lui alors qu'il voulait se montrer le plus sûr de lui possible. Se préparant mentalement, terreur qui le paralysait doucement, il sursauta en entendant enfin la porte s'ouvrir. Sa tête se releva immédiatement pour venir observer le visage du plus vieux qui était enfin apparu à lui. Bingo. Joues légèrement rouges, le fixant sans ne jamais se dérober, il se redressa, rangea son téléphone, pour se mettre devant lui. Respiration qui s'était accélérée, blessure s'ouvrant de nouveau à lui alors qu'il se retenait de sombrer pitoyablement devant lui. Il n'y avait que lui. Toujours.  Pesant le pour et le contre, yeux plissés, il prit une grande inspiration avant d'enfin se lancer. "On peut se parler ? T'as fini tes horaires ?" qu'il demanda alors sérieusement, visage pourtant doux et délicat qui ne laissait plus rien paraître si ce n'était sans doute de l'amour. "En fait c'est pas une question...Parlons. S'il te plaît." lui demanda-t-il d'une voix pratiquement suppliante, n'osant pas faire un pas de plus. Juste des regards, regards qui se plantaient dans ses yeux sans s'arrêter, jusq'à ce qu'il puisse enfin lui dire ce qu'il ressentait correctement.

il avait tenté de faire comme si de rien n'était. il avait réellement essayé, mais l'angoisse le poursuivait jour et nuit. ses nuits étaient mouvementées, parsemées de mauvais rêves et d'insomnie. les journées étaient difficiles depuis qu'il ne pouvait plus le voir. il avait été clair et le mieux qu'il avait pu faire pour se préserver avait été de le repousser en lui servant des mensonges éhontés. le manque de sommeil avait creusé des cernes sous ses yeux dont la couleur était maintenant terne. il s'était lui-même détruit. mais c'était mieux que de souffrir sous le joug de l'amour. si seulement sa vision de ce sentiment n'avait pas été si mauvaise, alors il aurait pu espérer que les choses se soient déroulées autrement avec daehyun. lui dont le visage hantait ses pensées à chaque seconde de chaque minute. il n'y avait pas un jour où celles-ci ne divergeait pas vers le cadet. avait-il des regrets? probablement. il ne voulait simplement pas l'admettre. ce qu'il pouvait faire sous l'emprise de la peur. il n'avait pas envie de finir comme son meilleur ami avait fini au nom de ce sentiment beaucoup trop fort.

la motivation n'était pas au rendez-vous. après le travail, il allait directement chez lui s'effondrer sur son lit. puis il pensait. constamment. et ça lui faisait terriblement mal. parfois il regardait son téléphone peut-être dans l'espoir d'y voir une notification provenant de lui. il n'y avait cependant rien. rien d'autre que son fond d'écran absolument inintéressant. qu'attendait-il? que daehyun ne le laisse pas filer? il lui avait pourtant clairement signifié qu'il ne voulait plus le revoir. un soupir qui s'échappe d'entre ses lèvres. la volonté l'avait lâché. il n'aurait pas pensé que ça le mettrait dans cet état. heureusement, les larmes n'avaient pas eu l'envie de poindre. seulement un sentiment de vide intense semblable à une mini-dépression. il n'avait plus le goût de rien et ne mangeait presque pas tellement son estomac était noué. sûrement avait-il déjà perdu un peu de poids, mais c'était encore trop imperceptible à l'oeil nu pour se faire remarquer facilement. son énergie l'avait quitté alors qu'il se relevait, ses draps semblant lui chuchoter de ne pas partir et de se laisser mourir là. plutôt du genre fiable, il trouve pourtant la force de se rendre au restaurant l'employant.

la soirée avait passé à une vitesse désespérément lente. comme s'il n'y avait plus aucun intérêt pour lui de continuer. son corps bougeait de lui-même, à la manière d'un robot. il avait probablement perdu une partie de lui, sur cette plage. la seule partie qui pourrait arriver à combler cet immense vide au creux de son ventre. dans son coeur. il devait pourtant passer par ce genre de douleur afin d'éviter encore pire. mais il avait peur qu'en agissant ainsi, il ait perdu une raison de vivre. et cette sensation était bien plus dangereuse. finalement, arrive la fin de son quart de travail interminable. se débarrassant de son tablier, ses pas le guide tout naturellement vers la porte de derrière, comme chaque soir. ce soir, pourtant, il avait une étrange impression. comme si cette porte lui cachait désormais quelque chose. c'est donc l'estomac en vrac qu'il pousse doucement sur celle-ci. et d'y voir daehyun le figea. un moment, il est tenté de rentrer et refermer derrière lui pour s'enfuir en courant. et c'est probablement ce qu'il aurait fait si le cadet n'avait pas choisi ce moment pour lui adresser la parole. lui dont la voix lui manquait terriblement. et pas seulement la voix. tout lui manquait. absolument tout. son expression douce et son regard remplit de tendresse. et il a encore plus mal, mais il ne peut pas le lui montrer, bien que son visage fatigué et ses prunelles ternes parlent pour lui. kyung tae ne veut pas lui parler. il veut retrouver les draps confortables de son lit afin de déprimer encore plus jusqu'à ce que ça lui passe. espoirs vains, pourtant. la porte s'était refermée, le laissant seul avec la source de tout son mal. son ton presque suppliant le fait grimacer puis soupirer. "d'accord. qu'est-ce que tu veux? sa voix n'a pas la même énergie que d'habitude. elle est monotone. lui qui ne cède pas si facilement lui laisse une chance. il ne sait trop pourquoi, mais il le fait.

Visage fatigué en face du sien, yeux qu'il avait voulu croiser de nouveau, comme si sans, il ne se sentait plus lui même. Sans doute qu'être ici en face de lui, le destin entre les mains qui pouvait basculer à la moindre seconde. Il avait peur. Peur de ne pas savoir quoi dire, de ne pas réussir à le convaincre de rester. Et pourtant il le lui avait dit, qu'il ne partirait pas. Mots qui ne devait pas avoir eu la même signification pour le plus vieux. Il s'était sans doute imaginé des choses, cœur peiné qui ne voulait pas passer à autre chose même s'il s'agissait sans doute de quelque chose qu'il aurait dû faire depuis longtemps. Alors au son de sa voix plate, sans intonation, il se mordilla ce qui lui restait de sa lèvre, yeux restant bloqués sur lui alors que ses doigts se resserraient un peu sur ses paumes. Inspiration délicate pour reprendre un pouls normal qui s'accélérait pourtant sans qu'il ne le veuille. Et sans doute qu'il allait se faire envoyer balader, mais ce n'était pas fini. Il ne le lâcherait pas aussi rapidement sans avoir eu le fin de tout cela. Envie de persévérer malgré tout ce qu'il avait pu lui dire, malgré le fait que ses espoirs aient été brisés et balayés si rapidement.

Restant alors devant lui, immobile, regard sérieux qu'il essayait de garder, il l'empêcherait de partir cette fois. "Je veux la vérité." Mots sincères qu'il lui adressait pour délier les cœurs plus rapidement. "T-Tu...Pourquoi tu...Pourquoi tu fais ça hein ? Je suis pas idiot." commença-t-il d'une voix déjà tremblante alors qu'il essayait de garder la tête haute. "Tu fais fausse route si tu penses qu'en étant aussi violent avec moi te permettra de te débarrasser de moi si facilement." Et c'était bien vrai. Sans doute était-il un peu idiot dans sa manière de penser, mais il s'était attaché à lui, attaché bien plus à lui qu'il ne l'aurait voulu. Tête emplie de ces moments qu'ils avaient passés ensemble, de ces regards, de ces rires. Il avait sans doute été le seul à le voir ainsi, à apprendre la vérité alors qu'il avait essayé de la cacher pendant des années. Poids envolé face à lui alors que se confier était ce qu'il lui semblait le plus facile à présent. Gorge légèrement nouée, voix qui peinait à sortir, il baissa plus timidement la tête en fronçant les sourcils. "Pas réciproque hein ? Laisse moi rire...Personne peut ressentir ce genre de truc si c'est pas réciproque..." qu'il soupira avant de le regarder de nouveau, joues devenant plus rouges au souvenir de ces premiers baisers échangés. "Ça comptait peut-être pas pour toi de m'embrasser, après tout c'était sans doute pas la première fois mais...C'est pas une raison pour remettre en cause les sentiments des autres." Voix qui s'élevait légèrement, panique qui prenait le dessus alors qu'il essayait de ne pas être émotif, en vain. Résister ne servait plus à rien s'il n'arrivait pas à lui faire comprendre que ce n'était pas rien pour lui. Qu'il comptait pour lui.

Et sans doute avait-il plongé le premier, celui qui avait pensé que les astres s'étaient enfin alignés pour les laisser respirer. Pour les laisser s'exprimer comme ils le désiraient. Noirceur d'un soir qui s'était pourtant transformée en ce qui lui tenait le plus à cœur depuis des semaines. Ironie du sors pour celui qui ressentait tellement de choses à son égard que ce qu'il n'avait pu imaginer. Venir ici avait été une épreuve qu'il ne pouvait même pas comprendre. "Je t'aime. Qu'importe ce que tu me diras parce que ça se joue pas sur la gentillesse. Si ça avait été que ça rassure toi que je serais pas là devant toi." prononça-t-il en le fixant dans les yeux d'un regard plus que convaincu et sincère. Et il ne flancha pas, devant lui, main qui avait manqué de s'accrocher à lui alors qu'il se retint de le faire. "Peut-être que c'est ce que tu aurais préféré au final. Mais ça marche pas aussi simplement que ça les sentiments. Je compte pas t'oublier aussi vite." Le secouer, c'était sans doute ce qu'il fallait faire. Il n'avait jamais rencontré quelqu'un auquel il avait dû s'accrocher autant. Quelqu'un dont il ne voulait pas se séparer. Et sûrement que s'il n'y avait qu'une chose aussi fragile que la gentillesse, il ne serait pas devant lui à lui redire ses sentiments. Il n'était pas si faible qu'on le pensait. Visage public que tout le monde considérait comme une égérie, personnalité et rôle qu'il ne prenait pourtant pas. Lui voulait être sincère avec le plus vieux, il voulait garder cette relation particulière qu'ils avaient ensemble. Il était différent avec lui. Kyung Tae n'y voyait pas simplement un visage, mais bien une personne. Etre indifférent n'y ferait rien. "Ose me dire que tu ressens rien encore une fois. Dans les yeux." qu'il lui demanda d'une voix calme mais pourtant poignante. Sentiments lisibles sur tout son visage alors qu'il voulait juste comprendre ce qui le menait à agir ainsi avec lui. Alors qu'il voulait juste pouvoir le serrer dans ses bras comme il ne l'avait encore jamais fait.

ça lui faisait mal de se tenir là, face à celui qui le hantait jours et nuits depuis quelques temps déjà. il ne voulait pas le confronter, il voulait simplement qu'il le laisse tranquille. qu'il abandonne. kyung tae s'était laissé envahir par la peur durent toutes ces années face à l'amour. il s'était juré ne jamais tomber amoureux et pourtant, le voilà aux prises avec des sentiments incontrôlable pour celui qui se tenait devant lui. pour celui qui se battait pour lui. si seulement c'était aussi simple que de se laisser complètement aller. cependant, l'aîné est du genre têtu et il n'en démordrait pas jusqu'à ce que daehyun cède. ou que celui-ci cause sa perte. alors quand il lui demande la vérité, un rire amer lui échappe. comme si ce qu'il demandait était au-dessus de ce qu'il avait le droit de réclamer. car il ne la lui dirait pas. jamais. peut-être, effectivement, le prenait-il pour un idiot, d'espérer qu'il le croit. il pensait pourtant avoir été assez clair sur cette plage. il ne le dirait pas, mais ça le remuait que quelqu'un se batte pour lui. que quelqu'un le veuille réellement dans sa vie. sauf qu'il gâchait tout au nom d'un sentiment qu'il ne voulait pas ressentir.

le cadet lui cause un mal de tête, signe avant-coureur d'une colère imminente. et il redoutait cette colère, car si elle éclatait, il ne garantissait pas pouvoir garder la vérité pour lui-même jusque dans sa tombe. il n'a pas envie de parler et de débattre pour défendre son point. il aurait simplement dû l'écouter et couper les ponts avec lui. même si ça déchirait de l'intérieur. tae préférait souffrir tout de suite qu'après avoir avoué ses sentiments. au moins, maintenant, il pouvait se convaincre ne pas les avoir; que ça n'était qu'une simple illusion. même si la fausse affirmation se révélait un échec total. il persévérait pourtant à se dire qu'il ne l'aimait pas vraiment. mais la déclaration une nouvelle fois faite, l'aîné flanche. l'équilibre qui lui devient précaire, il s'adosse au mur derrière lui. l'entendre le lui dire lui met toujours une aussi grosse claque en plein visage. il l'écoute sans rien dire, car il n'en a pas le force pour le moment. il ne sait pas trop quoi lui dire, en vérité. il voudrait pouvoir simplement partir sans rien dire. courir jusqu'à manquer de souffle et s'évanouir. pour ne se réveiller que plusieurs heures plus tard, loin de tous les tracas de sa misérable vie.

la provocation vient et kyung tae compte bien y répondre. c'est probablement ce qui le remet d'aplomb. oser le défier, c'est idiot, alors il se redresse et fait un seul pas vers daehyun afin de réduire l'espace qui les sépare. non sans faire s'accélérer son palpitant. son regard dur et froid est planté dans le sien, chaleureux et remplit de ses sentiments pour lui. et il hésite un court instant avant de se lancer. "je ne ressens absolument rien pour toi, daehyun. fais-toi à l'idée, car elle ne changera pas." le manque d'honnêteté dans ces paroles est flagrante, alors que tout son corps crie son désir de se tenir contre lui. d'abord, le pas inutile qui l'a rapproché de lui et les poings qui se serre sous la colère qui enfle en lui à l'idée de devoir encore le rejeter. il ne souhaite pas lui faire mal plus que nécessaire, mais s'il le demande, il n'hésitera pas à le faire. "t'embrasser en retour fut sûrement ma plus grande erreur." spasme incontrôlé de son corps, hurlant à l'injustice. pourtant, il pensait réellement que c'était une erreur. il n'aurait simplement pas dû se laisser aller même l'espace d'un seul petit instant. comme ça, au moins, il aurait pu avoir l'espoir que le cadet le croit en ce moment précis. "maintenant, j'veux que tu me laisses tranquille, compris?" l'intonation se voulait agressive et menaçante, mais il échoua lamentablement. il y avait le trémolo dans sa voix qui l'avait trahi. lui qui voulait s'enfuir avant de verser des larmes. le simple fait de flancher aussi facilement contribuait à sa colère grandissante. tout dépendant ce qui lui serait adressé, il pourrait très bien éclater et tout déballer. ce qu'il voulait à tout prix éviter. car ce serait une véritable catastrophe.

Et sa voix s'était arrêtée sur ça alors qu'il avait tant à lui dire. Toutes les joies qu'il avait pu avoir, toutes les sensations qu'il avait pu ressentir, à croire qu'il était simplement là, juste pour le provoquer une énième fois. Et peut-être que c'était une technique au final, de le faire sortir de son humeur, de le faire s'énerver contre lui. Et sans trop comprendre il le regarda pourtant flancher doucement sous ses mots pourtant simples de sens, à la signification si extrême. Tout avait un sens sous ses lèvres pourpres rongées par la violence de ses dents. Si tout le retournait, alors il en était fier, et cela montrait qu'il ne faisait que lui mentir dans ce qu'il ressentait. Alors yeux rivés sur lui, convaincus d'avoir raison de ne pas vouloir le laisser s'échapper. Et le défi lancé semblait avoir provoquer en lui cette décharge nécessaire pour l'affronter et ne pas s'enfuir, pour ne pas se rétracter à la dernière minute. Lui qui voulait se laisser bercer par ses doux mensonges remplis de sentiments inavoués. Alors il le regardait, seulement lui, comme il l'avait toujours fait, comme il le ferait sans doute toujours.

Corps redressé qui s'approcha du sien si rapidement. Si proche, souffle légèrement coupé, regard contrastant avec celui qu'il essayait désespéramment de lui offrir. Pourtant lui ne flancha pas, doigts tremblant sous cette proximité soudaine qui le rendait si faible face à lui, joues déjà écarlates alors qu'il s'apprêtait au pire. Et les paroles sortirent comme s'il les connaissait par cœur. Déshonnêteté complète qui l'avait face à lui sous ses airs terrifiants. Lui n'avait qu'une idée en tête alors qu'il ne l'écoutait que partiellement. Regard attristé de le voir continuer sur sa route, corps du plus vieux qui réagissait bien plus que prévu sous cette voix menaçante qui ne l'atteignait plus. Et lui se fit encore plus doux, plus tendre face à cette agressivité effrayée que possédait Kyung Tae. Peur, il n'irait pas jusque là. Non, lui le voyait comme il était. Alors sans déchanter sous ses mots qui lui déchiraient le cœur, il leva doucement sa main pour venir faire glisser ses doigts sur l'un de ses poings, agrippant doucement sa main en essayant de la desserrer tout doucement. "Redit le moi sans flancher. Encore une fois. Que tu ne m'aimes pas. Que t'as rien ressenti. Encore." qu'il lui demanda d'une voix reposée, sachant parfaitement là où il voulait en venir. Le mener à la rupture, alors que lui-même dépassait sûrement les bornes. Regard fixe dans ses yeux alors qu'il arrivait même à lui offrir un faible sourire, celui qui n'avait pas cru à un seul de ses mots, à une seule de ses syllabes qui étaient sortis d'entre ses lèvres. Alors la colère était passée, balayée par simplement de l'amour pour lui. Et sans doute qu'il allait en finir brisé, mais il ne l'aurait pas abandonné, et c'était ce qui comptait pour lui à ce moment précis.

Ses doigts se resserraient sur lui alors qu'il se rapprochait encore un peu de lui en un pas. Un pas décisif.  "Répète le. Et peut-être que si tu es convainquant je m'en irais d'ici. Et je te promets que ne me verra plus jamais. Redit le, pour que je te croie. Pour que je te lâche." qu'il articula alors sans une once de violence, "C'est vraiment ce que tu veux ? Au fond de toi, c'est vraiment ce dont tu as envie ?", phrase qu'il allait faire résonner dans son esprit jusqu'à pouvoir le voir enfin se livrer à lui, venant poser sa main de libre sur son cœur pour le sentir battre. Car il l'aimait. Geste sans doute désespéré, ou complètement inconscient. Il avait juste l'impression qu'il se détruisait lui même, que la peur le réduisait à quelque chose qu'il ne voulait pas être. Larmes aux yeux qui le prirent sans qu'il ne demande quoi que ce soit, essayant de les balancer d'un coup de revers de main, il n'arrivait pourtant pas à le lâcher des yeux. "Pourquoi t'as si peur hein ? P-Pourquoi...tu veux pas me dire ce que tu penses vraiment à la fin ?" qu'il essaya de le secouer un peu, enfonçant ses doigts sur son poings serré qu'il ne voulait pas lâcher. Défoulement qui n'arrivait pas à sortir de son côté. S'énerver, il ne l'avait plus fait depuis des années. Il ressemblait sûrement à un idiot en train de le supplier de ne pas l'abandonner lui non plus, de ne pas tout casser par de si dures paroles qui le blessait tant. Il en avait horreur, de devoir se planquer de nouveau derrière des façades bien masquées, devant des regrets amers qu'il ne voulait plus ressentir. Alors il était en permanence sur ce fil, tanguant entre la passion et la haine, tanguant en attendant qu'on ne l'attraper. Et il était là, à essayer de le retenir pour lui. De le garder juste pour lui. Égoïste, celui qui voulait le voir rire, sourire, et pourtant le faire déferler cette rage interne qu'il conservait comme un joyau si précieux. "Je veux savoir. D'ici là je compte pas te laisser aussi facilement." Promesse inavouée, alors qu'il frissonnait de tout ce qu'il pouvait ressentir, d'un corps gelé par la peur, et d'un esprit brisé par des émotions beaucoup trop fortes. Il n'y avait que lui qui le faisait se sentir ainsi. Il n'y avait eu que lui.

une boule s'était formée au creux de son ventre, face à la suite des événements. son coeur se débattait contre quelque chose d'invisible dans sa poitrine. et puis, il y avait une douleur sentimentale qui résonnait dans tout son corps et la rendait physique. pourquoi devait-il se trouver face à lui? lui qui constitue à la fois son plus grand désir et sa plus grande peur. il avait su percer ses carapaces si durement érigées et si épaisses et ça l'effrayait. s'il avait pu faire ça, que pourrait-il lui faire d'autre? non, plutôt que d'avoir peur, kyung tae était complètement terrorisé. il tentait de mentir pour se cacher. nier tout en bloc l'aidait à ne pas perdre contenance, mais avoir daehyun ainsi devant lui, ça le rendait faible plutôt que fort. faible, car il avait envie de se laisser aller à ses envies premières. ça lui déplaisait au plus haut point. de ne pas avoir le contrôle. de le perdre au profit d'un sentiment à ses yeux inutile.

les doigts qui glissent autour de son poignet lui coupe le souffle. le simple fait d'être touché par lui le faisait tomber des nues. ce qui contribuait à alimenter sa colère. et en détaillant son visage à la faible clarté de la ruelle, tae peut y discerner toute la douceur et la tendresse que le cadet ressentait pour lui. il aurait préféré voir la douleur et la tristesse sur son visage délicat. ça aurait sûrement été plus facile pour lui de continuer sur sa lancée. mais lorsqu'il lui demande de le redire, il en est incapable. sa gorge est nouée et son corps tremble légèrement. si près d'atteindre son point de rupture. daehyun dépassait les bornes, mais il n'arrivait pas à le lui dire. surtout lorsqu'il sent les doigts se resserrer sur sa main qu'il avait tenté de délier. son poing restait pourtant fermement serré, ce qui causait probablement chez lui une partie de ses tremblements. mais c'est véritablement le pas qui les rapproche qui le fait flancher de nouveau, alors que son palpitant s'affole. c'est la panique qui finirait par le faire éclater. le plus grand continue de lui parler, mais il n'entend plus rien. il le déconcentre à être si près de lui.

kyung tae, dont la panique s'agrandit au fil des secondes, tente de se libérer de son emprise. il tire sur son bras pour lui faire lâcher prise, mais rien ne cède, à son plus grand déplaisir. ainsi acculé, il n'a d'autre choix que d'exploser. "lâche-moi!" qu'il hurle en sachant très bien qu'il ne le ferait pas. alors son poing atterrit sur le torse de daehyun avec autant de force que le permet son état présent, c'est-à-dire, pas assez pour faire réellement mal. "je n'ai pas peur! tu as tord! arrête de dire des conneries!" la bulle est finalement percée. "je ne veux pas!" en référence aux sentiments qu'il ressentait pour lui, mais il y avait peu de chance que le cadet le comprenne ainsi avec les dernières paroles qu'il lui a servies. et il continue de le frapper jusqu'à ne plus en avoir la force. et c'est là que la vérité explose enfin. "je n'ai pas peur, je suis terrorisé!" ses forces le quittent et il s'effondre à moitié, accroupit au sol et le bras toujours prisonnier de la main de daehyun. les poings ne sont plus que figures du passé, alors qu'il abandonne. "l'amour, ça rend si faible et vulnérable, je ne veux pas ressentir ça. je ne veux pas finir blessé... c'est un sentiment qui peut être utilisé contre soi... je n'ai pas confiance..." être ainsi exposé ne lui plaisait pas du tout. il se sentait beaucoup trop vulnérable. "alors s'il-te-plaît, laisse-moi tranquille, je ne veux pas t'aimer." supplication ferme et pourtant si précaire. on pouvait clairement entendre dans sa voix les larmes qui s'étaient doucement mises à perler sur ses joues. il l'aimait désespérément.

Proximité éternelle, sens à l’affût qu'il essayait de capter chez le plus vieux. Il le décryptait, le détaillait, faisait tout son possible pour essayer de ne pas paraître plus faible qu'il ne l'était. Sûrement qu'avec lui, c'était réellement ce qu'il était, ce qu'il laissait afficher sur son visage. Visage qui comme une ombre ne s'attardait qu'à illuminer les autres. Et il restait calme, celui dont les mots résonnaient encore dans sa tête comme des poignards sans fin. Sa technique était posée, et il les attendait, ces mots, une nouvelle fois, encore et encore, comme pour sombrer dans les abysses les plus profondes. Tout son corps en émoi se retenait, ses yeux qui pouvaient craquer en quelques minutes, ses lèvres qui auraient voulu s'abattre sur ce visage tiraillé, ses bras qui ne demandaient qu'à le prendre contre lui. Destin funeste pour ceux qui essayaient de survivre face à leurs peurs et sentiments. Refouler ce qui le composait, il ne savait que trop bien ce que cela pouvait provoquer. Alors il ne lâcha pas sa main, qu'importe le mouvement de recul qu'il avait pu essayer de faire, ses doigts se resserrèrent encore et encore et encore, sans ne jamais vouloir le lâcher. Infinité de pensées passant dans sa tête comme des décharges alors qu'il ne voulait pas le voir souffrir par sa faute et sous son angle d'attaque.

Et ce fut un haussement de voix qui le fit vriller, poing atterrissant sur son torse en un sursaut complet. Douleur inconnue qui ne provenait pourtant pas de son geste, il l'observa se décomposer, alors qu'il vint tout doucement reposer son regard sur lui. "Je te lâcherais pas et tu le sais...", murmure quasi inaudible sûrement alors qu'il l'entendit enfin se livrer. Paroles qui sonnait terriblement faux à ses oreilles, ayant du mal à suivre toute l'entièreté de la chose. Mais pour autant il l'écoutait, cœur déchiré à la vision que lui présentait le plus vieux. Il prenait ses coups qui ne l'effrayaient plus à présent, comme de vagues souvenirs du passé, il le laissait faire. Et le mot tomba. Terrorisé. Sens si dur qu'il en oubliait tout le reste. Corps s’effondrant sur le sol alors qu'il garda sa prise sur lui, venant resserrer rapidement sa main dans la sienne une fois celle-ci libérée. Se rapprochant juste assez de lui pour s'accroupir en face de son corps, yeux et visage un peu plus tendre encore, il pris en note ses paroles avant de venir enrober ses bras de nouveau autour de sa nuques et ses épaules, s'écroulant à la renverse en arrière en le gardant contre lui. Comme la dernière fois. Comme quand les étoiles s'étaient entrechoquées pour laisser place à des étoiles filantes. "Je te laisserais pas tranquille après ça...Jamais" articula-t-il, poitrine complètement en explosion alors qu'il frissonnait au simple fait de le toucher ainsi. Visage rouge qu'il cacha ensuite un peu dans ses cheveux, soupir simple et délicat qui pourtant signifiait tellement. "Je...T'as pas confiance en moi ?" qu'il lui demanda tout doucement d'une voix qui se plia un peu sous les émotions qu'il retenait de plus en plus difficilement. "Faut pas...voir ça comme ça...Tu finiras pas blessé...C-C'est pas le but...Surtout qu'en...te mentant à toi même, ça fait encore plus mal Kyung Tae. Encore plus, que si tu...Si tu...te laissais aller." Voix posée qu'il laissait se faufiler aux oreilles du plus vieux comme pour le rassurer, comme pour lui dire que tout irait bien. Qu'il n'avait plus rien à craindre.

Floraison qu'il s'était pris en pleine figure, palpitant tambourinant alors qu'il le resserrait contre lui sans doute contre son gré, il laissa ses doigts se faufiler dans ses cheveux ébènes, retenant un léger sanglots de soulagement face à cette confession inversée. Craintif du noir celui qui se soulageait contre lui, alors qu'il venait simplement l'enlacer du mieux qu'il pouvait et avec le plus de force qu'il avait, sentiment de sécurité qu'il voulait lui offrir à ses côtés. Mélange étrange qui pourtant le rendait complètement ivre de lui. "J-Je sais que je...je fais pas mal d'erreurs...Que je suis peut-être pas ce que tu attendais au final..." qu'il soupira doucement avant de reprendre d'une voix légèrement plus brisée, "Mais y'a...y'a que toi qui me fait me sentir aussi vivant...J-Je...Ça me déchire de te voir comme ça...." qu'il lâcha alors en se cachant un peu plus contre lui, fissure s'ouvrant alors d'un coup contre celui qui lui provoquait tant d'incompréhensions. "Alors c'est normal d'avoir peur...S-Surtout que c'est pas un truc logique l'amour...Et que y'a rien de contrôlable...Mais moi je veux t'aimer." Supplice de mots qu'il avait toujours voulu lui dire, maladresse de ces derniers qui pouvait rendre le tout si ridicule. Mais il n'en pouvait plus. Et il ne voulait plus le lâcher. Si le plus vieux avait été honnête, lui aussi le serait. A n'importe quel prix, n'importe quel objectif. Plus rien ne comptait autour d'eux. Plus rien. Seulement lui. "Je t'aime...vraiment Kyung Tae...Crois moi..." Larmes s'ajoutant alors au coin de ses yeux, alors qu'il essayait désespéramment d'essuyer celle du plus vieux, léger sourire au visage pour éviter de fondre un peu plus devant lui. Sourire pour lui malgré l'humidité au sein de son regard, c'était ce qu'il devait faire. Pour lui.

ça lui avait coûté beaucoup de finalement tout avouer ainsi. ses barrières déjà bien fissurées avaient volées en éclat sans lui demander la permission. car il s'était sentit acculé au pied du mur, sans plus aucune porte de sortie pour s'échapper. kyung tae redoutait ses sentiments plus que tout, en cet instant. il ne voulait pas sombrer au nom de l'amour et pourtant, il avait ce besoin d'être aimé. et il sait que daehyun l'aime réellement pour celui qu'il est. c'est probablement ça qui l'avait fait exploser. car au fond, il n'avait pas vraiment envie de le voir s'éloigner et de le perdre à tout jamais. il le voulait à ses côtés, mais n'avait pas la confiance nécessaire pour l'y garder. une confiance en lui-même et en l'amour. même le cadet avait plus sa confiance que lui-même. lui qui l'avait déjà battu dans l'une de ces ruelles. qui l'avait détruit un peu plus. et pourtant, il l'aimait. il se demandait pourquoi et comment, mais l'heure n'était pas à ces questions-là. la prise sur son poignet se change. c'est maintenant sa main qu'il tient. les larmes qui coulent sur ses joues malgré tous les efforts pour les garder à l'intérieur l'empêchent de lever la tête vers lui. sa fierté en prenait encore un coup et il détestait ça.

tae sent sa présence se faire plus intense devant lui alors qu'il s'était accroupit à son tour. le coeur battant la chamade, alors que ses bras passent finalement autour de lui pour les faire renverser. le geste lui fait lâcher un petit gémissement de surprise et son corps se tend tout entier d'être ainsi contre le cadet. il était particulièrement conscient de tous les petits gestes que faisaient daehyun. son visage qui se cachait un peu dans ses mèches ébènes l'affaiblissait bien plus qu'il ne l'admettrait jamais. l'entendre lui demander s'il n'avait pas confiance en lui contribua à le rendre encore plus crispé dans ses bras. il ne comprenait pas. rien du tout. kyung tae aurait voulu pouvoir se détendre contre lui, mais il n'y arrivait pas. il n'arrivait pas non plus à se défaire de son emprise, cependant. alors il restait là, le corps tremblant à l'écouter déblatérer ce qu'il savait déjà au fond de lui. l'emprise se resserre autour de lui, mais se sont ses doigts qui disparaissent dans sa chevelure qui le font finalement se détendre un peu. et il écoute celui qui continue de parler. il l'écoute réellement, cette fois. et les paroles, il n'est pas d'accord avec elles. ce n'est pas en lui qu'il n'a pas confiance, il se trompe et tae se doit de l'empêcher de continuer à s'égarer de la sorte. regain de forces qui le font tenter de se défaire un peu de son emprise jusqu'à ce que la confession se fasse encore et arrête son coeur. combien de fois le lui a-t-il avoué? alors que lui s'évertuait à repousser ce sentiment au plus profond de lui-même afin de l'étouffer?

"tu as tord." qu'il lâche simplement, sans donner plus d'explications. tout ce qu'il veut, c'est pouvoir se détacher de lui et planter son regard dans le sien. doucement sa main se pose sur l'un des bras l'entourant avec force pour lui faire comprendre qu'il veut pouvoir bouger à sa guise. lorsqu'il peut finalement se reculer et observer son visage, tae affiche un air sombre involontaire. "je n'ai pas confiance en moi. je n'ai pas non plus confiance en l'amour. c'est un sentiment qui peut briser en l'espace d'une seconde et j'veux pas vivre ça. jamais. j'aime mieux souffrir maintenant en me mentant à moi-même que d'être prisonnier d'un sentiment qui peut détruire une vie." mais il n'y avait pas que ça. "tu m'aimes vraiment, même après t'avoir détruit comme je l'ai fait? à coups de batte? qui sait ce que je pourrais te faire alors que tu es aveuglé par tes sentiments? et l'inverse? je ne te connais pas vraiment..." la voilà, la véritable raison de sa peur. les mots lui déchirent la bouche, car au fond, il sait qu'il serait bien incapable d'abuser de lui. de lui faire mal de cette façon. instinctivement, il baisse la tête alors que ses mains viennent frotter son visage avant de finir dans ses mèches noires, signe évident d'un découragement intense. "j'ai tellement peur... d'être blessé..." et il y a le trémolo dans sa voix, alors qu'il arrive à peine à se contenir. "j'ai peur, parce que je suis bien avec toi. parce que j'arrête pas de penser à toi. parce que j'ai envie de t'embrasser à chaque seconde qui passe." les mains qui viennent couvrir entièrement son visage, étouffant sa voix au passage. "j'ai peur, parce que... je t'aime." mots presque inaudibles par la barrière de ses mains, mais il ne doute pas un instant que daehyun l'a compris même sans l'entendre clairement. tae s'est complètement livré à lui en pensant au départ qu'il lui résisterait bien bien que ça. au final, il ne peut rien lui cacher. et ça, ça le terrorise.

Yeux légèrement fermés contre lui, alors qu'il avait essayé de ne pas le prendre trop de court, il s'était sans doute fait prendre à son propre piège, celui de ne pas craquer trop vite. Il fallait dire qu'il n'avait pas résisté, en voyant ses larmes pointer discrètement dans le noir et en le voyant s'effondrer. Alors il s'était retrouvé à l'enlacer, à humer discrètement son odeur tout en caressant de ses doigts ses cheveux. Brise estivale qui se levait pour caresser un peu leur peau de sa douceur glacée, lui ne cilla pas sous les tremblements du corps qu'il tenait. Tant à lui dire, mais si peu de mots. C'était bien cela qui le perturbait. Et son discours fini, léger silence alors qu'il s'était confessé de nouveau, il évita de le regarder, même quand Kyung Tae tenta de se défaire de son emprise pour finalement le regarder dans les yeux. Mots qui d'une vérité extrême le firent planter son regard sur son visage, alors qu'il avait tant tenté de l'éviter depuis déjà quelques minutes. Doigts qui tremblaient en venant s'accrocher à ses vêtements, alors qu'il baissa le visage pour observer ses cuisses.

Dur choc de la réalité sous ce qu'il ne pouvait pas contredire. Manque de confiance en soi. Chose sûrement la plus dure à rattraper parmi tout ce qu'il lui avait cité. "La confiance...ça viendra sûrement avec le temps...J-Je peux rien te promettre...Mis-à-part de croire en toi." qu'il laissa sortir d'une voix un peu tremblante, yeux rivés sur le bitume camouflé dans la nuit. Et de son corps crispé, ses mains laissèrent tomber sa prise comme une envie de laisser tomber. A croire qu'il n'y arriverait pas au final, qu'il n'y avait plus à chercher. Il était à bout d'arguments, et son pouls s'accélérait à cette pensée qui lui donnait envie d'exploser. "J'y ai réfléchi. Et...J'avais envie de te détester au départ. Vraiment. Mais qu'est-ce que j'y peux hein ? J'ai pas demandé à avoir des sentiments que tu voulais pas moi ! Et je sais très bien que tu pourrais rien me faire à nouveau...Regarde...T'arrives même pas à me repousser correctement..." qu'il sourit nerveusement en venant jouer avec ses propres doigts. Décharge électrique interne qui le fit relever peu à peu le visage vers celui qu'il voulait pouvoir comprendre mieux. "Moi ? Si c'est que ça ça peut s'arranger Kyung Tae ! Tu me connais pas vraiment...C'est vrai. Alors je peux te faire un résumé foireux." qu'il articula rapidement un peu sous la prise des émotions. "Qu'est-ce que tu veux savoir ? Je suis beaucoup trop maladroit, je fais n'importe quoi de ma vie tout ça parce que je veux pas passer à autre chose et je me suis attaché à un idiot !" Paroles sorties comme des fusées éclairantes, fusant rapidement sans lui laisser le temps de placer d'autres mots entre. Respiration doucement haletante alors qu'il détourna la tête avec une moue, venant frotter ses yeux larmoyants. Il était prêt à tout lui dire s'il le fallait, jusqu'à dans les moindres détails. Les petites choses qui se découvriraient avec le temps, qu'importe. Si cela le rassurait.

Et alors qu'il se mit un peu à trembler, que son dos essaya de se caler contre le mur pour ne pas s'affaisser plus, il les entendit enfin, ces mots, ces mots qui lui firent perdre le contrôle de ce qu'il ressentait sur le moment même. Joues devenant écarlates sous cette énumération, ses yeux humides se posèrent enfin sur le visage caché du plus dont les mots murmurés vinrent froisser son palpitant. Peur de mal avoir compris, sanglots qui le prirent doucement, il se rapprocha un peu plus, toujours un peu.  "H-Hein ?", seul son qui parvint à sortir en craquement, alors qu'il tentait de ses mains de retirer celles du plus vieux de son visage. Et il avait bien entendu, celui aux cheveux pastels, il les avait entendu, ces mots dont il était les seuls à demander. Je t'aime.  "K-Kyung Tae..." soupir incompréhensible, qui accentua ses gestes plus forcés. Tirant alors tout doucement mais ferment sur ses poignets pour essayer de capter son regard, lèvres tremblantes qui se retroussaient doucement.  "T'es vraiment idiot ! Q-Qu'est-ce que t'attendais hein ? Je...", respiration qu'il essayait de calmer entre deux mots,  "J-Je comprends que t'ait peur. Je comprends. Et ça me dérange pas ! On est pas obligé de se lancer tout de suite ! Ça s'apprend d'aimer, ça se construit. C'est pas du jour au lendemain que tout se fera parfaitement...Et c'est...Pas ce que je te demande non plus..." Et sans réfléchir, venant prendre doucement son visage entre ses mains, il le regarda alors en soupirant.  "C'était pas trop tôt..." Yeux rivés dans les siens, avant de les fermer tout doucement, il se pencha un peu pour venir l'embrasser furtivement, juste un peu, juste pour le faire taire lui et ses paroles si sincères. Douceur exquise à laquelle il se contenterait jusqu'à ce qu'il soit prêt. Le temps était à eux, jusqu'à ce qu'ils en décident le contraire.  "J'ai envie de t'embrasser. D'en découvrir plus sur toi. De passer du temps avec toi. De te voir sourire, rire. Et pas pleurer pour ce genre de choses où tu te poses beaucoup trop de questions..." Fin sourire qui naquit alors sur son visage, laissant ses mains le relâcher doucement pour glisser sur son cou.  "Laisse moi essayer de...de faire disparaître ta peur...S-S'il te plait..." qu'il murmura doucement contre lui avant de cacher son visage, beaucoup trop honteux.  "Ca prendra du temps mais...Laisse moi essayer...", dernier soupçon d'une espérance qui arrivait à son terme, alors que lui ne demandait qu'à essayer ensemble, main dans la main.

il aurait pu en rire, des paroles précipitées de daehyun. lui qui était si désespéré et cela lui fit sûrement comprendre à quel point cet idiot s'était attaché à lui. à le supplier, presque, de lui laisser une chance. de leur laisser une chance. peut-être devrait-il tout simplement s'exécuter? car kyung tae n'arrivait tout simplement pas à refouler ces sentiments si tenaces. c'était donc vrai, ce qu'on disait sur l'amour: plus on tente de l'enfouir et plus il devient grand. mais il avait continué sur sa lancée, car il sentait qu'il n'aurait pas d'autres occasions de le faire. et il n'aurait plus ce moment de courage ultime. un courage plus demandant qu'autre chose, puisque les mots arrivaient à peine à sortir correctement de sa bouche. lui qui n'est pas du tout habitué à ce genre de situation. lui qui s'est toujours refusé à l'amour. il était maintenant tombé dans ses filets meurtriers. il n'y avait eu que daehyun pour le faire se sentir si bien. il avait de l'importance aux yeux de quelqu'un et au fond, il ne demande qu'à être aimé, ce jeune chiot perdu. à qui on a fait subir plus d'injustices qu'on ne devrait pouvoir le supporter. en réalité, il était déjà meurtri et l'idée d'être amoureux l'en effrayait encore plus.

son prénom ainsi prononcé par celui qui avait réussi à lui arracher ces trois petits mots lourds de sens le laissa le souffle court. il n'y avait que lui pour le prononcer si doucement, alors que celui-ci sonnait si dur dans les bouches. raison suffisante pour préférer son surnom. mais le cadet était le seul à avoir cette façon de le dire qui lui faisait aimer ces deux syllabes. les doigts s'enroulent une fois de plus autour de ses poignets et si au départ, il résiste, il finit par les laisser les écarter de son visage qui n'affichait rien d'autre qu'une expression apeurée. heureusement qu'il était le seul à pouvoir la voir. la voix qui s'élève plus fort qu'il ne s'en était attendu le surprend. se faire traiter ainsi d'idiot le fait presque sourire. mais ce qu'il lui dit ensuite, ça le laisse pantois. à bout de souffle. il comprend. mais surtout, il l'accepte. ces mots ne sauraient plus mettre un baume sur son coeur que tout le reste. l'impression d'être compris fait du bien à son âme. daehyun le secoue avec ses paroles. et c'est probablement ce dont il avait besoin pour accepter la pilule qui passait de travers jusque-là. les mains qui viennent prendre son visage en coupe lui coupe le souffle. tant de douceur ne devrait pas lui être adressée. à lui qui s'amuse à terroriser les autres. qui détruit des biens pas pur esprit d'opposition. kyung tae estime ne pas mériter ce genre de gestes empreint d'une telle douceur. tant d'amour se lit à travers les gestes du cadet qu'il ne pense pas pouvoir y survivre. le palpitant qui s'affole alors qu'il sait ce qui arrive. et il attend avec une impatience non-refoulée. il n'a plus rien à lui cacher, lui qui s'est déjà ouvert à lui.

les lèvres qui se posent sur les siennes en un baiser furtif le laissent insatisfait. il aurait voulu plus. maintenant qu'il avait avoué ses sentiments, il en voulait plus. toujours plus. de ses lèvres, de ses regards, de ses contacts, de lui. mais il y avait encore le doute et l'incertitude qui planaient au-dessus de lui. quelque chose dont il aurait de la difficulté à se débarrasser. daehyun avait probablement raison; tae se posait trop de questions. il se laissait trop envahir par ses peurs. mais pouvait-il vraiment faire autrement? il avait vieilli en les faisant grandir, ses peurs. il s'était fait un serment qu'il ne pouvait maintenant plus tenir face à lui. les mains glissent sur son cou en une caresse qui le fait doucement frissonner. ce que lui demande son vis-à-vis le fait dégringoler. sa supplique lui fend tellement le coeur qu'il ne se voit pas la refuser. "daehyun, je..." surpris par l'intonation rauque de sa voix, kyung tae se racle la gorge et passe sa langue sur ses lippes où il avait encore la sensation de celles du cadet. ses doigts se referment. il hésite. "d-d'accord..." les prunelles s'abaissent. comment peut-il lui résister? il finissait toujours par le faire céder et il tenta de ne pas laisser cette pensée le terrifier. "je... veux bien essayer... mais m'en veux pas si je te mets des bâtons dans les roues..." une petite moue boudeuse lui fait avancer sa lèvre inférieure. il ne sait probablement pas à quel point cette expression le rend adorable. lui tentait simplement de ne pas lui sauter au visage afin de dévorer ses lèvres si exquises. "tu es effrayant, daehyun." qu'il lâche soudainement sans relever les yeux vers lui, trop honteux d'avoir cédé ainsi. de lui avoir cédé. "tu brises mes barrières érigées depuis des années si facilement... c'est effrayant." et il ne peut empêcher une boule de se former dans son ventre à cette constatation émise tout haut.

Succomber à cette douce tentation qu'était ses lèvres, il l'avait encore faire. Rapidement, trop rapidement. Mais sans doute aurait-il le temps de profiter de ses lippes par la suite. Tout le temps. Tendresse affectueuse qu'il lui adressait à chaque toucher, chaque regard. Essoufflé, face à cette adversité si complexe dont il avait dû faire preuve, il se sentait étrangement soulagé, de lui avoir tout dit, de l'avoir retenu jusqu'à ce que son dernier souffle ne s'envole. Alors elle avait fondu, celle nommée la peur. Boule au ventre qui s'était dispersée, pour laisser place à un ensemble de mots et de gestes qui ne faisaient que l'atteindre un peu plus. Alors discrétion de mise, pour celui dont les prunelles s'étaient détachées de lui après ce contact furtif. Doigts qui, effleurant sa peau timidement sur son cou ne bougeaient plus, profitant du confort et de sa chaleur contre sa peau plus fraîche. Il le lui avait demandé, comme un supplice des nymphes, demandé s'il lui laissait une chance de lui prouver que tout pouvait fonctionner. Que tout n'était pas qu'un mirage. Et les cœurs s'emballaient, les yeux s'entrechoquaient, illuminés par un simple échange poétique.

Voix rauque qui le fit frémir, faible qu'il était face au moindre de ses faits et gestes. Prénom qui entre ses lèvres, réussissait à le faire perdre ses moyens. L'attente était longue, entre ses propositions et les réponses du plus vieux. Secondes tellement longues qu'il avait eu le temps d'observer les moindres détail de son visage dans le noir, proximité aidant à capter ses réactions. Muscles roses sur ses lèvres qui le firent dériver pourtant ses yeux tant l'envie de reposer les siennes sur ces coussinets roses le tentait beaucoup trop. D'accord, sifflant dans ses oreilles comme une promesse des plus mélodieuse. La suite ne comptait que trop peu face à cette affirmation si décisive. Et les larmes pointaient de nouveau, à l'idée que celui-ci lui donnait une chance de faire en sorte que tout fonctionne, une chance de pouvoir enfin mettre les choses au point. "Pas grave...Bâtons dans les roues ou pas...Du moment...que tu nous laisses une chance..." Regard qui scintillait malgré tout, qui décrivait si bien ce qu'il ressentait au final. Moue boudeuse qui le fit légèrement rire, alors qu'il entendait pour la première fois de sa vie qu'il était effrayant, il caca tout doucement son visage contre son épaule, stress ressortant en un léger rire discret. "A ce point là ? Ça...doit marcher que sur toi...alors..." qu'il murmura tout doucement en un soupir. "Toi aussi...Tu es effrayant... Parce que t'en connais plus que n'importe sur moi qui maintenant..."Bras venant discrètement s'enrouler autour de son cou, contact discret qui lui faisait pourtant reprendre sa respiration, ses doigts s'accrochant un peu à sa nuque. Et il vivait, pour ces légers touchers, et il respirait, pour pouvoir lui en offrir.

Un peu fier, celui qui avait réussi à faire baisser ses barrières avec ses mots. Se redressant un peu pour le regarder dans les yeux, faible sourire qu'il essaya pourtant de rendre plus heureux, se mit à rougir violemment, se décollant un peu de lui en frottant son visage pour y effacer les traces de ses larmes. Hésitation légère alors qu'il se calmait à vue d’œil. "Je...Tu...Tu as finis...ton travail du coup...? S-Si ça se trouve je...je te dérangeais..." qu'il demanda de nulle part plus timidement encore qu'avant, baissant la tête, en frissonnant une énième fois. Question idiote et maladroite après tout ce qu'il avait pu le sortir avant, mais sans doute que justement, tout redescendait d'un coup. "D-Désolé je...C'est que...Je veux juste rester avec toi..." qu'il lui dit doucement, venant se cacher un peu le visage entre ses mains. Et il avait fait tout ce chemin pour le voir, il avait attendu, encore et encore, jusqu'à pouvoir enfin passer ses bras fins autour de lui, de sentir ses lèvres sur les siennes jusqu'à n'en plus finir. Rattraper les quelques jours qu'ils avaient perdu, les quelques regards qu'ils ne s'étaient pas échangés. Léger regard furtif, alors qu'il hésitait à se relever, il prit une grande inspiration avant d'oser le regarder de nouveau. "J-Je peux ?" Nouvelle question qui devait sonner dérisoire alors qu'il ne savait plus comment se comporter à présent face à lui, et que la seule chose qu'il avait en tête était de le garder contre lui. "S-Si t'en as envie...évidemment...J-Je veux pas...en faire trop ce soir..." qu'il lui sourit tout doucement, venant alors se relever maladroitement, les jambes tremblantes alors qu'il lâcha un léger rire nerveux. "L'effet que tu me fais...J'ai plus de jambes regarde moi ça." Énième rire qui le changeait des larmes, prêt à affronter les obstacles qu'il allait lui poser devant les yeux, il lui tendit cette fois-ci de nouveau sa main malgré son faible équilibre. "O-On...va...chez moi ?", qu'il proposa d'une voix légèrement tremblante. Palpitations, chaleur qui lui monta au visage alors qu'il détourna les yeux. Idée innocente, alors qu'il ne voulait que passer du temps en plus avec lui. Ne pas rester dans cette ruelle sombre, alors qu'ils pouvaient, juste pour une soirée, avoir une accalmie complètement. Juste pour cette fois. Juste tous les deux. Un moment paisible rien qu'à eux.

il ne s'attendait certainement pas au rire du cadet et il eut du mal à en déchiffrer la raison. pour une raison inconnue, cela ne le froissa pas. daehyun avait une âme si pure qu'il doutait que ce soit pour se moquer de lui. lorsque la tête se penche doucement, ses lèvres s'entrouvrent inconsciemment, alors qu'il sent son poids se poser doucement contre son épaule. avait-il envie à ce point de l'embrasser? il avait l'impression d'être hanté par ses désirs. kyung tae sait qu'il peut être effrayant, mais la façon dont le cadet l'évoque le fait hocher distraitement la tête. il sait parfaitement ce que ça fait. personne autour de lui n'en savait plus sur lui que celui qui se trouvait contre lui dans cette ruelle. il y a ensuite les bras qui l'enveloppent doucement et qui font battre son coeur plus rapidement encore. ils avaient une proximité déconcertante pour celui qui n'avait pas l'habitude d'être affectueux. cependant, il ne pouvait pas dire qu'il n'aimait pas ça. probablement n'aimait-il ça que parce que c'était lui. la tête qui se redresse pour pouvoir l'observer, geste qui lui donne le vertige tellement leurs visages sont proches. lui qui ne pensent qu'à une chose: voler ses lippes. comme une obsession malsaine. mais daehyun se détache pour frotter son visage avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit.

il en avait marre de lui voir une expression si triste. il préférait le voir sourire, car son sourire le faisait sombrer encore plus dans ce vaste océan de sentiments tendres à son égard. une chose si éclatante sur un visage si doux ne devrait pas avoir le droit d'exister. ça le rend encore bien plus faible, mais il veut tout faire pour être la raison de ses sourires charmants. "non, j'ai finis." qu'il s'était empressé de dire et même si ça n'avait pas été le cas, il n'y serait pas retourné. il lui avait beaucoup top manqué depuis cette fameuse soirée où il avait tout gâché. il voulait profiter du moment avec lui, pour simplement l'enlacer et pourquoi pas, l'embrasser aussi longtemps qu'il le voudrait. "moi aussi." il partageait cette envie de vouloir rester avec lui. c'était tellement fort qu'il n'avait même pas pu hésiter avant de l'affirmer. "si tu peux? pourquoi tu pourrais pas?" mais la suite vient bien rapidement. "en faire trop? j't'en prie, j'suis tiraillé par l'envie de t'embrasser aussi longtemps que mon souffle le permet, alors oui, tu peux." c'était sorti si naturellement, résultat de cette impulsivité qui le décrit si bien.

il accepta la main qui lui était tendue pour ainsi se relever à son tour. lui aussi a un petit rire plus léger quand daehyun lui parle de ses jambes. toutefois, gêné tout de même qu'il lui dise ça. pour sa part, tae avait le corps encore tremblant de ses émotions fortes des minutes qui venaient tout juste de s'écouler. "oui. c'est plus près que chez moi." et il ne peut s'empêcher de glisser ses doigts dans les siens. il avait eu envie de réitérer la chose depuis ces quelques jours difficiles. maintenant qu'il pouvait, l'occasion en lui échapperait pas. ils purent se mettre en route vers leur destination, à pas de tortue. il ne voulait pas le presser, lui dont l'équilibre se faisait précaire. l'appartement de dahyun arriva plus vite que prévu, cependant, mais l'idée d'y entrer avec lui le réconforta. ils n'avaient pas à se séparer pour ce soir. il avait la soudaine envie de tout apprendre sur lui. dans les moindres détails. et alors qu'il grimpaient l'escalier, tae ne peut s'empêcher de glisser son regard vers le profil du cadet. il est heureux de pouvoir l'observer ainsi encore une fois. et probablement pourrait-il le faire encore et encore à l'avenir. une fois à l'intérieur, tae va s'effondrer sur le canapé, ses jambes e tenant plus le coup. il attend que l'hôte de l'endroit en fasse de même avant de faire glisser ses doigts sur sa mâchoire pour lui faire tourner la tête vers lui. maintenant, il pouvait assouvir ce désir oppressant de l'embrasser et il n'allait certainement pas attendre plus longtemps. paupières abaissées, ses lèvres viennent doucement effleurer les siennes. un peu pour le titiller, en vérité, avant que le baiser ne se fasse plus franc. en cet instant, son coeur pouvait bien palpiter férocement, il s'en moquait. il ne battait plus que pour lui.

Et il se mettait de nouveau à sourire, galaxie éphémère dans ses yeux sous cette timidité éclatante. Empressement qu'il ne se connaissait pas, quand les mots sortaient tout seul et bien trop vite pour laisser à l'autre le temps de respirer. Joie enfin formée au creux de son ventre en apprenant qu'il avait bel et bien finis son boulot. Et d'un côté, il n'aurait tout simplement pas pu attendre encore un peu plus. Passer du temps avec lui était devenu sa priorité, ce qu'il voulait faire à tout pris. Travail ou non. S'il l'avait fallu, il serait resté à attendre ici jusqu'à ce que les heures passent, jusqu'à ce qu'il puisse enfin pour rester avec lui. Mais visage qui reprit bien des couleurs sous ses mots si charmants, corps en flamme à l'évocation de l'envie de l'embrasser qui lui fit perdre ses moyens. Il avait déjà du mal à se concentrer, alors si en plus le plus vieux venait l'aguicher avec ce genre de propos, il n'allait pas pouvoir tenir longtemps séparé de ses lippes. Léger sourire qui se voulait être une réponse, il attrapa sa main, doigts entre les siens comme l'envie de toujours le garder un peu plus contre lui. De ne plus jamais les laisser filer.

Pas lents et mesurés alors qu'ils marchaient tranquillement - sûrement par sa faute -, ils ne traînèrent pourtant pas, alors que son appartement apparut bien rapidement. Et il avait toujours cette sensation étrange quand il l'invitait chez lui, comme s'il entrait finalement dans son intimité la plus fugace. Corps s'effondrant sur son canapé en lui faisant lâcher un léger rire, il s'approcha tout doucement, venant alors s'installer à ses côtés un peu plus timidement et près que la dernière fois. Le sentit tout près ne faisait qu'accentuer ses palpitations à celui qui voulait profiter de ces moments si simples à ces côtés. Il n'était pas compliqué. Un regard, sa voix, son souffle, tout lui allait, du moment qu'il pouvait un minimum rester là, juste à l’observer et à le découvrir. Cils qui se clignèrent rapidement sous les doigts qui avaient effleuré sa mâchoire, regard un peu surpris alors que ses yeux venaient à le détailler une nouvelle fois, il le laissa approcher, fermant alors ses yeux à son tour pour en savourer toutes les saveurs. Frissons infernaux sous cette douce sensation que pouvait apporter un toucher si léger, il se laissa un peu emporter, venant alors répondre avec envie à ces lippes qu'il avait tant cherché. Et elle s'étaient enfin retrouvées, ces deux désespérées qui n'avaient souhaité que cela depuis leur dernière rencontre.

Mains se faufilant sur ses épaules, alors qu'il se redressait pour pouvoir mieux appréhender ses gestes, il laissait ses lèvres se mouvoir contre les siennes, profitant de cette instant jusqu'à ce que le souffle ne leur manque, jusqu'à ce que leurs respirations haletantes ne s'entrechoquent. Et il souriait contre lui, le cadet, et il restait le proche de ses lèvres, comme pour ne pas les perdre. Nez effleurant doucement le sien, pouce venant caresser sa joue, rayonnant de tout éclat face à celui qui hantait ses pensées. "Je...Je veux plus les lâcher...Et toi non plus..." qu'il murmura doucement contre elle avant de rire doucement. Bonheur qui s'exprimait un peu trop sur lui sûrement, alors qu'il essayait de garder son calme, qu'importe ce qui pouvait arriver. Regard qui se plongea un peu dans le sien, le faisant perdre alors tout sens de la réalité. Peu importe les blessures qui allaient venir, ou alors les soi-disant bâtons qu'il allait lui mettre devant lui, il n'allait plus le lâcher. Sentiment si vague de vouloir le garder pour lui.  "Alors...Si tu as la moindre question sur moi pour rassurer tes peurs...Hésite pas..." Souffle léger contre son visage chaud, il revint tout doucement l'embrasser, douceur extrême qui pourtant le faisait rapidement déchanter. Si faible il était, face à la tentation de ses lèvres et des sensations qui en ressortaient. Et alors que son visage se redressait doucement, peinant à se détacher de lui, alors qu'il restait accroché à lui, sans vouloir rompre le contact. "J-Je t'ai pas proposé mais...Tu veux...boire un truc ?" qu'il lui demanda d'une voix plus douce et directe, ses doigts effleurant volontairement sa nuque pour y caresser sa peau. Ses yeux se plissaient un peu sous son vague sourire alors qu'il n'arrivait pas à décrocher de lui, complètement éperdu.  "Enfin...Si...Si tu as besoin de quoi que ce soit...Fais comme chez toi..." Murmure discret alors qu'il vint embrasser sa joue, sourire au visage alors qu'il se sentait beaucoup trop bien contre lui. Sentiment dévastateur et révélateur de ce qu'il était, lui qui n'arrivait plus a rien quand il était aussi proche de lui. Et une nouvelle fois, encore et encore, il se perdit dans cet océan ébène qui le caractérisait tant. Dans lequel il voulait se noyer sans jamais en ressortir.

elles lui avaient terriblement manqué, ses lèvres à la douceur enchanteresse. elles lui faisaient perdre la tête, à s'unir aux siennes avec la même fougue. les mains se glissant sur ses épaules combinées à la caresse de ses lippes lui arrachèrent un léger gémissement. un son incontrôlé et s'il n'avait pas eu l'esprit si embrumé, il en aurait probablement été embarrassé. il ne se concentrait que sur les sensations ressenties, alors que ses mains viennent agripper doucement les pans du t-shirt de daehyun. de façon presque timide, mais tentant surtout d'en rester à un baiser. les secondes se transformèrent en minutes et finalement, leurs bouches se séparent alors que leurs souffles leur font défaut. envahi d'un sentiment satisfait, kyung tae sourit doucement, alors que ses paupières papillotent afin de dissiper les dernières brumes de son esprit. leur proximité ne l'aidant pas beaucoup. il sentait encore son souffle se mélangeant au sien, alors que leurs nez s'effleurent. chaque caresse l'emplissait de ce bien-être qu'il avait tant recherché auparavant et qu'il n'avait jamais trouvé. la crainte, pourtant, se frayait un chemin jusqu'à son coeur. celle de tout voir voler en éclat en une petite seconde. mais il lui avait promis et il n'allait pas se laisser abattre par sa peur. pas maintenant, en tout cas. alors qu'il se sentait enfin vivant. alors qu'il était aimé.

pouvoir contempler cette expression sur le visage du cadet l'enveloppait d'une chaleur agréable. il voulait voir ça plus souvent, car ça le rendait encore plus beau. les paroles parviennent à peine à se faire un chemin jusqu'à son cerveau, trop occupé à détailler ses prunelles. il en comprend le sens après quelques instants et réussit à hocher doucement la tête. comment arrivait-il à prononcer quoi que ce soit? tae qui n'arrivait pas à placer une pensée derrière l'autre. il accueillit de nouveau ses lippes, cette fois plus doucement. une douceur à en faire chavirer un coeur. son coeur. il avait l'impression que celui à la chevelure pastelle n'arrivait pas à se défaire de lui tout comme lui n'y arrivait pas du tout. les doigts effleurant sa nuque lui envoyaient des décharges dans tout le corps, zone particulièrement sensible aux touchers légers. le baiser sur sa joue le réveille enfin un peu et ses doigts viennent rejoindre ceux qui parcourent sa nuque. "arrête, s'il-te-plaît. euh... c'est une zone sensible." il y a un léger rire embarrassé qui lui échappe alors que son visage prend quelques couleurs et qu'il détourne les yeux.

il n'ose plus bouger, mais son regard est irrémédiablement attiré vers le sien et il se perd dans celui-ci. sa gorge finit par s'assécher et sa langue vient doucement humecter ses lippes. "quand est ton anniversaire?" question sortie de nul part, alors que son corps lui obéit finalement pour se détacher un peu de lui et retrouver un peu de contenance. kyung tae lui sert un sourire timide, ses prunelles débordant toutefois de sentiments à son égard. quelque chose qu'il ne contrôlait pas vraiment en cet instant, lui qui continuait à se donner des airs d'indifférence, alors qu'il y avait toutes les chances du monde de tomber dans la dépendance de ses contacts, ses regards, mais surtout, ses baisers. l'aîné vient s'allonger sur le canapé pour poser sa tête sur la cuisse de daehyun, un sourire en coin ornant ses lèvres. "y'a quand même des choses que je veux découvrir au fil des rencontres. comme ça, j'ai plus de raisons de te voir." il devait bien commencer à accepter la réalité. tae aux convictions bien ancrées et au déni extrêmement tenace. il n'acceptait pas encore de lui ouvrir totalement son coeur, même si le chemin était déjà entamé. daehyun trouvait étrangement les bons mots pour le faire céder et c'était bien là le problème. parce qu'il avait l'impression qu'il allait prendre une importance solide dans sa vie.

Baisers auxquels il parvenait à trouver un goût particulièrement agréable, même après que leurs lèvres se soient séparées pour au final se regarder dans les yeux. Son corps ne parvenait plus à se défaire de lui, emprisonné dans cette idée que s'il le lâchait maintenant, il pourrait s'enfuir et ne jamais le revoir; partir loin d'ici jusqu'à ne plus jamais revenir. Alors il s'était permis d'effleurer sa peau, de lui montrer plus de douceur qu'il en était capable jusqu'à maintenant, tandis que les mains du plus vieux s'étaient en chemin agrippée à son haut, lui s'était perdu sur sa nuque si douce. Yeux papillonnant doucement, tentative de se reprendre bien trop inefficace. Et si le temps pouvait s'arrêter, celui aux peurs irrationnelles comparées à celles de son vis-à-vis, voudrait que ce soit là. En ce moment. Et pas un autre. Juste eux, effusion de ressentis et de la tendresse. Rien d'autre. Là était sans doute le piège, de trop s'attacher à lui, de voir le tout de désagréger et partir en fumée par l'une de ses nombreuses maladresses non voulue. Et pourtant, plus rien ne paraissait logique dans son esprit. Plus rien. Sauf son regard sur lui, et ses lippes contre les sienne, chaleur incandescente le parcourant.

Mains du plus vieux qui vinrent doucement rejoindre les siennes pour le stopper dans ses mouvements, il devint écarlate en l'entendant, retirant alors rapidement ses doigts sans trop savoir où les mettre à présent. "D-Désolé...J-Je voulais pas..." Regard qui se baissa, alors qu'il se mordillait de nouveau la lèvre, face à ce détail pourtant si important. Léger silence, après ses mots, cœur en effervescence devant lui, il fut doucement surpris à sa question, relevant alors la tête pour le laisser se décrocher de lui. "Mon...anniversaire ? Hmm...Il est passé. C'est le 11 Juin.", qu'il lui sourit tout doucement en replongeant dans son regard si doux. S'y noyer était sans doute la meilleure des solutions après tout, alors que tout lui paraissait beaucoup trop agréable pour être réel. Sortie de nulle part, certes, mais si adorable pour qu'il ne la lui renvoie pas."Et toi ?" Chose sans doute importante après tout de se souvenir de cette date, alors il la mémoriserait à son tour, trésor à protéger entre ses mains si fragiles. Visage plus expressif que Kyung Tae, essayant de garder ces sourires si beaux sur son visage qui faisaient un peu son charme. Et sans trop comprendre, il le regarda s'allonger tout doucement, tête venant se poser sur ses cuisses, le faisant alors perdre complètement ses moyens. Battements ratés alors qu'il regardait son sourire en coin avec des yeux pétillants, visage écarlate qu'il ne pouvait littéralement plus lui cacher, il laissa ses doigts se faufiler timidement dans ses cheveux, alors qu'il se pencha doucement au dessus de lui pour mieux l'observer.

Frisson le parcourant rien qu'en l'entendant, tête se hochant vivement alors qu'il se mit à s'égayer complètement. "C'est une invitation à d'autres rendez-vous ?", qu'il rigola tout doucement avant de redevenir un peu plus sérieux, léger sourire tendre au visage. "Et c'est bien le but...de se découvrir...de ne pas faire les choses trop vite. Non ?" Son point de vue à lui, pour faire disparaître les frayeurs qui le hantaient. Y aller doucement, passer du temps ensemble, pour se connaître encore et encore, s'apprivoiser, se laisser aller aux saveurs fugace d'un amour si délicat. Aventure à vivre à deux. Autre main allant doucement chercher l'une de siennes, il sentait son palpitant pulser encore plus, incontrôlable sensation qu'il subissait encore et encore sans aucun répit. "Y'a...rien de pressé...de toute manière. Et puis...Si c'est pour te voir plus souvent c'est encore un plus...D'ailleurs...Tu as un endroit où tu aurais aimé aller ?" Faible murmure qui transcendait leurs regards et échanges, alors qu'il se recala doucement sur le canapé, faisant en sorte d'être un peu plus confortable qu'il ne l'était. Question préparatoire, lui qui voulait lui faire plaisir tout en ayant plein d'idées, visage plus expressif qu'il ne le pensait à cette idée. Et se rendant compte qu'il parlait sans doute un peu trop, il se calma légèrement, continuant simplement de faire glisser paisiblement ses doigts dans ses mèches ébènes. "Tu...es pas trop épuisé ? Surtout...que ton boulot...doit pas être facile..." qu'il lui demanda, venant dégager son front pour doucement venir y déposer un baiser simple, avant de redresser son dos et de caler sa tête sur le dossier, sourire aux lèvres. Léger soupir d'aise qui sortit d'entre ses lèvres, ses yeux se fermant calmement pour reprendre ses  esprits, alors qu'il resserra sa main dans la sienne comme si de rien était.  "Dis...Tu penses...qu'on peut juste rester comme ça ?" qu'il lui demanda d'une plus faible voix, doigts un peu tremblant de ne réaliser que maintenant sans doute que ce n'était pas un rêve. Ne plus bouger, se laisser bercer par peau du plus vieux sous ses doigts. Et baissant de nouveau le regard vers lui, jambes se resserrant doucement, il détailla son visage. Si faible il était pour lui. Si faible, et pourtant si envieux de vouloir rester contre lui.

cette date, le 11 juin, il ferait en sorte qu'elle devienne la journée la plus attendue de l'année. il ne sait pas encore comment, mais juste pour voir les douces expressions de daehyun, il trouverait bien. lui dont la naissance était prévue vers cette date. naissance prématurée afin de lui sauver la vie. une vie qui venait à peine de se former. il observe le visage du cadet devenir encore plus écarlate qu'il ne l'était déjà et sourit franchement. il le trouvait absolument adorable, lui qui était facilement gêné. "le 7 avril. mais je suis né prématurément. j'ai même failli être un bébé mort-né si les médecins n'avaient pas remarqué le cordon qui m'entourait le cou à l’échographie." c'était peut-être un sujet un peu délicat, mais en vérité, kyung tae en parlait de façon si décontracté qu'il n'y avait pas de quoi s'en sentir mal. lui ne se souvenait pas de ce moment, évidemment, et donc le dire se révélait être quelque chose de facile. les doigts qui viennent caresser ses mèches noires lui arrachent un soupir de bien-être. tae adore ce genre de caresses, car ça le détend. lui dont le caractère s'enflamme trop rapidement.

"c'est une obligation, plutôt." et il affiche une expression amusée. maintenant que daehyun l'avait fait céder, pas question de retourner au point de départ. au fond, il avait aussi cette envie d'en découvrir plus sur lui, mais surtout de profiter de sa présence. la seule au monde capable de faire ressortir ce côté sensible qu'il cache par la violence. tae n'est pas qui il prétend être. ou du moins, en partie. quand on le connait vraiment, on découvre une personne totalement différente, capable de se laisser attendrir. il avait des airs de durs, mais au fond, il était d'une douceur incomparable. facette de lui-même que seul connaîtrait le cadet. il hoche la tête à l'affirmation de celui le surplombant. évidemment qu'il devait prendre leur temps. le contraire le ferait probablement fuir très loin et ce serait dommage après les efforts de daehyun pour le faire craquer. la question qui suit le laisse pensif. "eh bien, j'aime beaucoup les jeux vidéo, sans surprise. mais en vérité, je ne sors pas très souvent par manque d'argent, donc tous les endroits me font envie." puis il a une illumination. "j'avoue que les parcs d'attractions me font envie depuis que je suis tout petit, mais j'ai jamais eu la chance d'y aller. faire la grande roue quand le soleil est couché, ça doit être de toute beauté."

kyung tae affiche un sourire joyeux face à la pureté du cadet. sérieusement... comment ne pas tomber encore et encore pour lui? surtout lorsqu'il vint déposer un baiser sur son front. geste qui eut pour effet de l'attendrir encore un peu plus. son coeur allait le lâcher à tout moment s'il continuait à être ainsi avec lui. leurs mains l'une dans l'autre se resserrèrent, alors que ses paupières se rabattent afin de profiter du moment pleinement. "tu sais, même si être cuisinier est un domaine difficile, j'y prends beaucoup de plaisir et puis, je suis assez doué, ça aide." il note dans son esprit de lui préparer un bon repas lorsque l'occasion se présenterait. c'était sans prétention; il avait vraiment envie qu'il goûte sa cuisine, lui qui y mettait tout son coeur. à défaut de pouvoir continuer ses études et devenir procureur, travailler en cuisine le comblait plus qu'il ne le laissait paraître. il ouvre les yeux à sa question timide et constate qu'il l'observe, alors il lui sourit. "pourquoi pas? après toutes les émotions récemment traversées, on le mérite, non?" tae lève sa main libre pour effleurer le visage du cadet du bout des doigts. tout comme sur cette plage, il voudrait que le temps s'arrête. il voulait en profiter au maximum, mais les secondes s'écoulaient toujours trop rapidement. et ce soir, il n'avait pas envie de rentrer chez lui. car il avait peur que tout ça n'ait été qu'un songe. mais peut-être avait-il peur de tout abandonner si rapidement. il mourrait d'envie de lui demander s'il pouvait dormir ici, mais c'eût été indécent compte tenu de leur relation actuelle. de plus, il ne garantissait pas de pouvoir calmer ses hormones en ébullition s'il dormait sous le même toit que lui. "j'aimerais pourvoir rester toute la nuit, mais je vais bien devoir retourner chez moi à un moment." la déception qui lui pique le coeur. "mais on peut se voir demain?" il laisse retomber sa main, le sourire toujours accroché à ses lèvres. cette fois, c'est un sourire d'une douceur sans nom, alors qu'il se laisse bercer par les caresses dans sa chevelure d'ébène.