ootd // Et c'était les passants de ces rues qui l'avaient attirés ici, et c'était la joie de pouvoir voir les sourires des autres qui avait fini par le convaincre. Pourtant, performance terminée en un coup de grâce, celui qui aux jambes abîmées persévérait sans doute vainement. Idiotie ou naïveté. Ou bien les deux à la fois. Misère éternelle de maux qui n’en finissaient pas. C'était lui et lui seul. Et ce jour là, lui qui s'était acharné sur le bitume de ses pieds jusqu'à en entendre les clappements des doigts qui résonnaient. Et il ne prévenait jamais de là où il s'installait, pour ne pas faire trop d'affluence. Petit comité qu'il appréciait de son côté, lui qui avait l'impression d'étouffer face aux foules immenses et interminables. Alors il s'était montré, il s'était extasié sur ses passions. Pieds marchant pourtant dans les rues, matériel à la main, il déambulait encore, encore et toujours, jusqu'à entendre un son mélodieux. Frottement d'un archet contre les cordes d'un instrument gigantesque, pizzicato à ne plus en finir sur des rythmes jazzy, il s'arrêta quelques minutes à observer un jeune homme doué de talent s'exprimer. Et à vrai dire, il ne le découvrait pas, celui aux mains d'or. Plusieurs arrêts déjà fréquents, il avait même déjà essayé de lui adresser la parole. Yeux brillants sur le visage de celui masqué pour ne pas qu'on le dévisage, cheveux roses pastels en bataille, il se posa en face pour admirer ce talent musical qu'il appréciait particulièrement.

Et corps se mouvant doucement au rythme de la musique en discrétion, croche et noires pointées s'enchaînant, il souriait doucement, l'observant discrètement derrière son instrument. Étrange sentiment irréel quand il écoutait de la musique, celui qui n'hésitait à bourdonner doucement de sa voix sur les interprétation du jeune homme. Et il restait pourtant juste dans le domaine des murmures, spectacle qui ne lui appartenait pas et qui méritait d'être vu. Alors il se contenta de chuchoter, scat qui se portait bien sur ce genre de tempo, jusqu'à ce que le morceau ne s'arrête pour le laisser s'extasier. S'approchant alors tout doucement, venant retirer son masque avec un grand sourire, il ne pouvait cacher son enthousiasme. "Coucou toi ! C'est toujours un plaisir de t'entendre jouer..." qu'il lui dit alors, le saluant tout de même poliment. Et il en avait rencontré, des gens dans les dédales des rues, et il en avait rencontré des pépites. Ô sensations extrêmes sur sa peau figée en entendant les notes des mélodies perdues. Il plongeait dedans, sautait, sans ne jamais vouloir faire machine arrière. Et c'était sans doute la rencontre de deux arts particuliers qui les avait amener à se rencontrer. Dilemme d'une approche douce qui avait pris du temps, bâtir un lien suffisant pour l'aborder. "Ça fait longtemps que j'étais pas passé...C'est dommage on se croise si peu..." qu'il laissa alors doucement sortir, pourtant bien décidé à rester et l'observer jouer un peu plus.

ootd //
Nuitées aux ruelles ensoleillées ; lorsque non seulement les corps se pouvaient, mais les cœurs s'attachaient - de douceur, et parfois même de sacré bonheur. Une liberté qui se voulait harmonieuse dans une vie navrante où aucune note de musique semblait couvrir les chants. Monde de néant au chevet des vivants, silhouettes qui se pavanaient sur le goudron offrant milles et une merveilles aux passants ; mais il y avait lui, gamin dont les racines étaient colorées de ces effluves de réalité, enchevêtrées aux temps sombres passés sous les rayons lunaires. Qu'il avait tant rencontré parmis la foule mondaine traînant les pieds en ces lieux décolorés de misère. Qu'il a tant rêvé lui, d'offrir syllabe et lettres inaudibles, couleur de ses doigts, couleur de ses envies car Ilyan il jouait avant tout pour allumer les esprits.

Et alors, qu'en était-il d'Ilyan et ses fantaisies ? Contrebasse pour ne pas dire, un éclat de sa vie. Il y voyait tout un monde à travers les enchantements musicaux qui s’échappaient sous la pulpe, des univers à graver entre les côtes : les décibels cardiaques qui explosaient à son âme. Même si la contrebasse semblait être le joyau merveilleux qui brillait à travers ses yeux, la musique, n’étant qu’une passion à faire retranscrire les louanges de son coeur. L’échappatoire sentimental, lorsque l’archet hurle les notes magiques de ses quelques pensées abyssales ; pourtant Ilyan bercé, sous les tendresses du divin, l’instrument cardiaque qui ne s’éteint - tout se colore, tout s’écoule en or. Et ça rallume la flamme en brûlant les souvenirs moroses.

Mais c'est qu'il se fait surprendre à jouer. Rallumer les âmes glaciaires éteintes au creux des côtes abîmés ; corps de verre luisant, garçon qui a tant rayonné sous la lune majestueuse. Daehyun - qu'il s'appelait, n'est-ce pas ? « Oh, salut ! » chuchotement sur ses lèvres, Ilyan se tourna doucement vers lui. « En effet, je ne passe pas souvent ici. C'est plutôt un échappatoire, je dirais, de jouer la nuit. » ô couleur de nostalgie, couleur de ses pensées endiablées ; il sourit, légèrement avant de se redresser. « Et toi, alors ? Tu deviens quoi ? Toujours à faire rêver les gens dans la rue ? » pour demander si il va bien, ou si il n'y avait que la nuit à son cœur détruit. « Enfin bon, ça fait du bien de sortir un peu et d'oublier. » Alors il sent la légère brise lui offrir ces douceurs oniriques ; parfum qu'il savoure sur l'espace faiblement éclairé, qu'il espèrait cet instant de prospérité depuis si longtemps déjà. Il vivait d'une certaine façon, là à se vouer à ce genre d'occupations, lorsque les doigts ne résonnaient les décibels d'un monde contrastant son être. Les notes musicales qui virevoltent en ses pensées, prêtes à bouleverser un monde - à tout chavirer pour le couvrir de différentes ondes. Il veut s'évader, montrer un peu plus qu'il voulait simplement exister.

ootd // Éclats dans les yeux qui le faisait briller à chacune de leurs rencontres, celui qui, de ses mains d'or parvenait à faire frissonner les esprits et les corps. Art céleste qu'était celui de la musique, par de-là les frontières des langues et des visages, compréhension générale totale de la magie qui se dégageait d'entre ces notes aériennes. Alors il s'était approché de la vile créature lorsque les airs mélodieux s'étaient arrêtés en suspend devant eux. Pieds calmes qui s'approchaient alors de la pale figure avant de stopper devant lui, sourire immense aux lèvres comme on le lui connaissait. Nuit qui apportait à tous du réconfort, un calme paisible qui au creux des mains faisait briller les cœurs et sonner les voix en harmonies. Fraîcheur douce qui ne faisait qu'effleurer leurs peaux et visages paisibles et pourtant tiraillés, autant pour l'un que pour l'autre. "Je comprends...C'est...Sans doute pour ça qu'on revient toujours ici non ?" qu'il articula tout doucement derrière son visage calme. Ô les mystères du temps qui circulaient entre leurs veines pour venir se poser dans les rues dévergondées, et exprimer leurs arts si particuliers. Sans doute étaient-il encore les seuls à offrir un peu de gaieté à un monde gris et sans couleur.

Réponse toute faite qu'il lui donna alors sous ses sentiments joyeux. "On change pas une équipe qui gagne...", qu'il rigola tout doucement avant de reprendre. "J'imagine que je ne fais rêver que moi en réalité." Triste vérité pour celui qui espérait un jour devenir une de ces étoiles qui ornaient le ciel de mille et une paillettes. "Je suis content en tout cas de te croiser comme ça. Je vais rester t'écouter j'crois." qu'il lui sourit, charme d'antan qui était resté intacte, surtout pour celui qui aimait voir les visages autour de lui s'illuminer au gré de leurs humeurs. Alors il arborait ce masque, lumière qui faisait fuir les ténèbres à ses alentours, alors que lui même se laissait dévorer. "Je veux pas trop te déranger...Ça fait longtemps que tu joues ?" Question légèrement passive alors qu'il observait doucement le bel instrument avec des yeux brillant. Vile instrument qui avait parcourut les temps et les siècles pour se retrouver sous des doigts délicats. "Juste comme ça mais...T'as des choses de prévues juste après ?" Demande formulée comme s'il comptait l'inviter après par la plus maladroite des questions, mais sans doute que les heures à combler se ferait plus facilement accompagné d'un si grand compagnon. Alors, rues noircies par le silence et par les lumières discrètes de la nuit, lui frissonnait et se contentait de pouvoir admirer le talentueux contrebassiste qu'il était. Instrument des plus rares mais des plus élégant, lumière lunaire faisant se refléter calmement le bois brun de l'instrument. Il ne voulait pas s'imposer, celui qui de sa silhouette frêle pouvait sans doute l'interrompre, même si son aura joyeuse contrastait sûrement avec le temps lourd et chaud des nuits estivales. Et un peu plus, et il s'asseyait devant lui, juste pour l'admirer et reposer son esprit tempétueux, sous les sonorités de jazz rythmées.

ootd // Et alors sous le ciel constellé ; il y avait lui, et ses passions édulcorées. Magnifique contraste des jours d’été où sous l’astre ensoleillé, il faisait vibrer non pas les coeurs déchirés, mais un monde - un univers, qui s’était éteint, effondré. Parfois, c’était bien ça la réalité. Une once de bonheur allumé d’étincelles ou alors, une poignée de martyrs qui fracassait l’être. Infernale existence de ses troubles au creux d’une âme acéré, rien n’existait parfaitement entre ses côtes ; myocarde rythmé pour une passion qui ne représentait pour lui qu’un simple échappatoire. Une parfaite façon pour lui d’éteindre le feu qui prenait à ses idées noires. Gamin pas toujours fichu de garder les pieds sur le droit chemin, Ô non - auréole vandalisée, puisque la silhouette ne semblait s’accrocher à ce que les gens appelaient des rêves. Fantaisie onirique à ses heures perdues, Ilyan vivait à travers ce paradoxe qui alimentait son esprit mental. L’coeur gelé de couvrir ceux des autres quand il n’était pas celui dont l’égoïsme préférait parmi l’éclosion du monde. Et parfois, ses nuits brillaient bien plus que les décibels matinales, ambiance estivale dans laquelle lui et ses pensées abyssales s’y renfermaient ! une oeuvre dégoulinante qui le représentait bien trop pourtant, car les notes n’ont jamais autant résonné que lors de ces nuitées stellaires où il aimait se perdre à travers les ruelles désertes.

A travers les yeux des gens, qui s’arrêtaient un peu trop rarement à ses histoires musicales. « En effet, parfois les étoiles t’accompagnent mieux que certains, n’est-ce pas ? » phrase dont les lettres s’élevaient à peine de ses lèvres givrées, pas toujours allumées ( ou seulement lorsque la colère l’enflammait ). Sourire qui se dessina faiblement, sur son visage aux lueurs d’un monde lunaire. « Arrête de dire ça, j’suis sûr que y’a tellement de gens qui doivent aimer ça. On va dire... » et alors il s’arrêtait de parler, pour possiblement refaire une de ses blagues éternelles. « … que t’es un peu trop aveugle. » atmosphère aux rires étoilés, garçon qui souvent aimait peindre la réalité. Mais c’est que le jeune homme l’incita à accorder les mondes entre ses doigts de velours, à ses talents de toujours. « Me déranger ? Franchement, tu fais pas du tout cet effet là. C’est plutôt sympa de se revoir, je peux bien t’accorder un moment. » instrument de vie entre les mains, prêt à revigorer les souvenirs qui s’effilochaient entre ses pensées de martyr, Ilyan rallumait la nuit. Mais à l’instant, rien ne lui vint à l’esprit que d’offrir un peu plus de ses décibels. « Je joue depuis la fin du collège après que j’ai dû arrêter la natation. Et toi, depuis quand tu danses ? » premières notes, premières louanges des sonorités mortes. « J’ai rien de prévu, mais.. » couleurs et nuances des chansons jamais chantées.  « Tu me prêtes un peu de ta voix avant ? » un nouveau monde s’était créé.

ootd // Paroles poétiques pour celui qui possédait les instruments des nymphes au bout des doigts.  Sourire qui éclaira ses yeux en face de celui qu'il admirait tant pour jouer sans aucune pression sur ses épaules, il se mit doucement à rire face à sa blague qu'il compris tout doucement. Il n'était pas compliqué, la tête pastel, quand les paroles des anges atteignaient ses tympans. "Je suis peut-être aveugle oui..." qu'il renchérit. Beauté primant sur le talent, dans le regard des gens autour de lui. Alors il avait arrêté de chercher les étoiles dans les yeux des autres, arrêté de vouloir faire comme si tout était si problématique, pour se concentrer sur sa passion propre. Rougeurs qui pointèrent alors délicatement sur ses joues en l'entendant, il se mit à lui sourire. Temps si précieux qu'il lui apportait pourtant devant lui en acceptant de lui en accorder. Et il ne voulait pas le déranger, celui qui portait en son corps les marques de ses rêves éparpillés. Alors il souriait, prêt à passer un peu de temps avec lui comme la plus douce des symphonies murmurerait à ses oreilles.

Sourire plus délicat encore qu'il lui affichait, il passa doucement ses doigts dans ses mèches avant de lui répondre. "On fait ça alors !" se réjouit-il avant d'engager une question comme cela, alors qu'il ne lui avait jamais posée. Ô lueur astrale qui se tenait devant cet instrument boisé et à l'archet si délicat.  "Oh...ça fait un bail alors... Moi...Je dirais début collège vraiment." qu'il lui répondit d'une voix douce. Souvenirs qui lui arrachaient pourtant une partie du cœur, tant il ne voulait pas se rappeler de cette période. Et ce fut la voix du jeune contrebassiste qui le ramena sur terre. A croire que les arts pouvaient s'entremêler et s'allier dans le moindre espace.  "Te...prêter ma voix ?" qu'il osa redemander, celui qui avait pourtant l'habitude de chantonner sur ses notes jouées si gracieusement.  "Je voudrais pas gâcher tes impros avec mes trucs..." qu'il lui répondit doucement avec un faible sourire, commençant pourtant à venir remonter un peu ses manches. Joues gênées, prenant des couleurs alors qu'il avait un peu peur de se lancer dans ça réellement avec lui, il finit par doucement sourire. "T'es sûr que ça te dérange pas hmm ?" Confirmation nécessaire alors qu'il essayait de garder son calme, celui qui avait l'habitude du public et des regards sur lui. "De l'impro du coup ? Je peux faire du scat dessus...Vu que c'est du jazz...?"  qu'il lui proposa d'un air un peu dubitatif, surtout car il ne voulait pas réduire à néant son talent par son espèce de rajout par dessus celui-ci. Sublimer l'instrument au naturel, c'était tout ce qu'il voulait faire, et sans doute qu'il allait au final plus laisser la mélodie des dieux lui effleurer les oreilles que de faire résonner ses cordes vocales. Talent à ne pas gâcher, pour ceux qui impressionnaient les passants et qui réussissaient à stopper le temps ne serait-ce que quelques secondes.

ootd // Et les belles nuitées constellées de fraicheur nocturne, il s’y rattachait bien trop le petit, à vouloir s’échapper de toute cette mascarade qu’est la réalité. Chemins imaginaires aux douceurs d’un univers onirique; simple tableau dont les nuits semblent être bien plus belles que les jours. Où les couleurs du cruor colorent l'harmonie des vies ; d'une existence arrachée, lunaire, pour ne pas avouer qu'il perdait l'air. Danger du monde, il n'errait que parmis les autres, une tache, une ombre. Ô qu'il a foncé dans les effervescences de la nuit. Ô qu'il a senti le goût de l'écarlate périr à ses lèvres maudites. Alors il avait longuement marché dans la jungles urbaine, les souvenirs plein la tête. Il a marché pour se retrouver lui, et les syllabes jamais chantées de son archet. Instrument à qui il s'associait bien trop souvent. Grandeur immense d'une âme violente, accoutumé a ce qu'on lui répète qu'elle demeurait imposante la magnifique bête. Douceur de l'archange, bruits incessants d'un ciel où jamais les notes faisaient concordance. La dystopie a travers les yeux, l'infâme aux couleurs des cieux. Ilyan dont les lippes semblaient défrichées ; Baisers qui jamais ne s'envoleraient - car lui, Ilyan il ne vivait pour aimer.

Plutôt enjoué à tout détester - à tout  c r a m e r.
À offrir ce que ses cotes refusaient de dévoiler.

Ô plus jamais il ne voulait qu'on l'arrête.
Pas lorsque les pensées semblaient à découvert.

Démuni d'émotions, il l'a longuement été ( mensonge ). Pourtant tout aujourd'hui démontrait à quel point l'expression animait ses traits ! - songes d'une millième nuit passer sous les ardeurs de l'éternel.

Archet démoniaque qui relançait aloes les sonorités de ses tourments. Ilyan jouait, pour lui, pour eux et pour la nuit aussi. Celle qui l'accompagne tant dès que les regards deviennent aigris. Monde imparfait demeurait-il, au fond de son myocarde faiblement allumé. Et sous les paroles d'un jeune homme aux allures rosées, un faible sourire s'était dessiné. « Depuis le début du collège vraiment ?  » tendresse qui ne s'accorde qu'à lui et ses fantaisies pastels. Encore un monde qui scintillait parmis l'obscurité ; contraste offusquant dont les notes semblaient difficilement perceptibles par ses oreilles légèrement rougies, sous les braises légères de la nuit. Daehyun n'était qu'un univers où Ilyan ne pouvait s'allumer, contraire adorable des jours et des nuitées. « Alors c'est une raison de plus pour affirmer que t'as du vrai talent, non ?  » question sonnait comme la plus évidente des affirmations. Pourtant qu'elle se transforme en complication, lorsque le garçon aux couleurs rose bonbon continua la conversation. Sourcils froncés, il répondit : « Si je te le demande c'est que ça me dérange sûrement pas. Et puis, ça peut être bien une collaboration. »

Notes idylliques aux allures de pizzicato, symphonie dont les paroles demeurent inaudibles. Et malgré tout, qu'il chérit ce que la contrebasse lui fournit - des songes singuliers qui ne s'accordent qu'à certains, surtout utilisé lors des orchestres. Mais Ilyan il avait terminé tout ça, cela faisait bien trop longtemps qu'il n'avait mit les pieds dans un conservatoire. Mélodie divine qui s'échappe alors doucement sous ses doigts dorés, mais aussi sous l'archet magnifique brillant face à l'instrument. Rythme démarré pour montrer d'abord ce qu'il s'apprêtait à faire, symphonie baignée des nuances de jazz ; Ilyan, et ses talents jamais soupçonnés. «  Alors, je t'ai montré un petit extrait. Tu penses t'en sortir avec ça ? .. Tu sais, si jamais ça te bloques, ou que tu n'y sois habitué.. On peut faire autre chose. » mots qui s'élancent comme des compliments, des conseils à celui qui scintillait bien trop souvent - les arabesques de sa silhouette au gré du vent.

ootd // Voix qu'il aimait exprimer, art céleste qui pouvait s'évader autant dans l'espace que lui même. Et c'était d'un talent, ô voix discrète et harmonieuse que nombreux connaissaient quand il naviguaient dans les rues. C'était lui, qui se soulageait des tentions quand ses cordes corporelles vibraient et entraient en résonance, lui procurant des sentiments de liberté que seuls les astres lumineux pouvaient avoir. Pourtant il n'était pas des plus fantastiques, celui qui parcourait le monde à la recherche d'un peu de public, et il était plus connu pour les variations de son corps sur un rythme, que pour sa voix particulière et cristalline. Pudeur de l'extrême, à lui qui osait quand il laissait ses passions s'exprimer, feu ardent dans ses prunelles colorées et irisées de paillettes. Sans doute n'était-il qu'une de ces étoiles montantes dans un ciel déjà trop noir pour pouvoir les observer et les admirer. Alors, celui qui se présentait en face de lui, attirait son admiration et ses envies de ne pas s'arrêter maintenant.

Légers frissons alors que les questions tombaient sous la logique des choses, sourire qu'il avait réussi à former sur le visage du plus jeune. "Oui...Ça date un peu je dirais." qu'il hocha la tête pour accentuer la chose. Envie innée d'imiter les plus grand, alors qu'il avait trouvé une vraie raison de vivre à chacun des pas qu'il pouvait faire. Alors il avait continué, encore et encore jusqu'à se sentir vivant, trace qui restait sur sa peau alors qu'il vivait pour cet art des corps. Léger rire en l'entendant, alors que cette question était plus une affirmation qu'autre chose, il soupira légèrement avant de hausser les épaules, ravi tout de même de pouvoir faire cela avec lui. "C'est vrai...En tout cas...Je suis content de toute manière de pouvoir faire un duo avec toi." qu'il lui avoua de sa voix claire, visage doux et rayonnant devant lui. Et avec surprise, les notes résonnèrent, effleurèrent ses tympans sous des rythmes des plus agréables. Mélodie des anges qu'on lui offrait, alors qu'il ne méritait sans doute en rien de pouvoir assister à un tel spectacle. Et pourtant ils étaient généreux avec lui, ces dieux des symphonies éternelles. Ils avaient joué avec lui, telle une marionnette, alors que par moment, ils arrivaient à lui offrir des trésors que lui même n'aurait sans doute jamais espéré.

Alors il avait regardé ces doigts jouer avec attention, avant de l'applaudir tout doucement, sous le le charme complet. Il fallait dire qu'il n'avait rien à redire, lui, dont les yeux étincelaient sous ces doigtés si délicats. "Ne t'en fais pas...C'est...Magnifique vraiment. Alors fait comme tu fais d'habitude et je te suivrais, tu n'as pas à t'en faire." qu'il articula tout doucement. Et se rapprochant juste un peu de lui, regard aiguisé face à cette envie de l'entendre de nouveau jouer, il ne pouvait refuser cette offre. "C'est à moi de m'adapter. Donc joue naturellement, sans pression, je m'adapterais. En essayant de pas trop faire n'importe quoi." Rire léger, alors qu'il était fin prêt à le laisser débuter ses croches et le travail de son archet si mélodieux. Ô beauté des notes si légères et formidables qui se détachaient de ces cordes robustes. Et lui, d'une discrétion sans fin, commença à laisser sa voix sortir sur du scat improvisé, se basant vaguement sur les rythmes que lui offraient le plus jeune dans cette temporalité qui laissait fondre. Il espérait ne pas commettre trop inepties, celui aux cheveux pastels, alors qu'il adressait par moment des regards pétillants comme pour retrouver cette complicité que formait si magiquement deux disciplines réunies. Et les harmonies se faisaient, lui dont le corps bougeait vaguement sous les sons de sa voix. Joues doucement rouges sous les croches en suspensions, lui, garda son regard rivé sur le plus jeunes aux allures de musicien vénéré. Et sans qu'il ne puisse s'en empêcher, sa voix sortit bien trop vite, dans ces exclamations si expressives. "W-Waouh...Vraiment...C'était trop bien ?" qu'il lui sourit d'un coup, élongation d'un plaisir inattendu, dont il allait sûrement prendre le goût malgré lui. Etoiles alignées dans leurs yeux, alors que des cœurs battaient pour se délecter des doux parfums musicaux qu'ils avaient pu offrir au monde.

ootd // Conversation d’un soir qui avait rallumé en lui ses quelques espoirs. Chaleureuse compagnie d’un garçon qu’il croisait si souvent la nuit ! Douceurs d'une passion musicales qu'ils partageaient à deux. En y réfléchissant, Ilyan y passait bien trop la plupart de son temps. Lorsque la pluie ne cessait entre les éclats de sa vie et que la famille, ô la merveilleuse peint de leurs mots son tableau de gris. Tendresse d'une mère qui ne s'abattait tout à fait, simple éclair ! Foudre ; désespoir, affres mélancoliques du petit roi frappé de soleil. Un brasier vivant qui le fait tant succomber dans cet univers artistique de haine et de mépris. Et ce ne sont là que des défauts qu'il crache et qu'il rejette sur ce qui semblait être la société de rêve. Illicite pensée à son âme effilochée que lui, il pourrait peut-être bien tout changer ? Offrir de la violence à ces outragés, que les maux ne s'arrêtent au mots ! Et il allait sans doute se battre, ô pas de ses poings déjà bien trop écarlates - - - mais de sa vie, de son passe temps qu'est la magnifique musique.

Ilyan ou l'adrénaline qui s'allumait d'effervescence sous ses doigts abîmés. Existence associée à ces souvenirs de louanges amicales ! Contrebasse ; bête à la grandeur magistrale. Son dont l'archet rendait harmonieux lorsque la réalité semblait bien trop se distordre de leur fiel haineux. Et parfois, les lanternes déployées. Et parfois, le cœur ensoleillé. Comme ce soir, comme à chaque fois qu'ils se voyaient eux aussi. Car deux âmes poétiques aux talents contraires ou trop similaires. Pourtant il ne savait rien fait, lui, toujours la tête plongée dans le translucide pétillant ! Les verres qui allumaient les sentiments de luminescence à ses veines embrasées. Ilyan perdu ; puisque son corps ne parlait que de violence saugrenue, impulsivité aux conséquences déchirantes. Tant de fois il s'était échappé des regards parentaux ! horrible envie de quitter tout ce qu'il entreprenait, terrible désir de retrouver le ciel et ses idées constellées.

Alors c'est qu'il apprécie tendrement ce moment de partage, puisque jamais on ne s'arrêtait à ses carnages ( condamnés ). Vie entachée de défauts, qu'il essayait de la rendre belle malgré tout, malgré lui-même. Sourire qu'il montrait rarement, ou peut-être trop narquoisement ? « Ça fait plaisir alors de continuer ça avec toi. » compliment bref, pour ne pas dire milles merci de l'accompagner dans ses tourments sous la nuit. Conversation reprise sous l'or idyllique de ses phalanges cramoisies. Mains de Dieu ; actions alarmantes, des démons. Lui, il ne faisait parti de ces symphonies du paradis, Ô jamais, lui c'était cette pointe d'Enfer au cœur des univers. Alors doucement, il baissa la tête pour regarder jouer ses propres doigts de stratège harmonique. Et puis, il l'avait regardé, ce danseur où le corps exprimait les louanges incomprises que dévoilaient si souvent les mots enchevêtrés de tourments. Admiration mutuelle des talents de l'autre et malgré tout, modestie de soi-même, de ce qu'ils pouvaient accomplir.

Applaudissements entendus.
Couleur rougeâtre à ses joues.


« Eh bah, j'aurai jamais cru te voir si émerveillé pour si peu. » petite tape à son épaule, geste toujours tactile ; Ilyan et ses manies bien à lui. « Pas de soucis alors, on fera comme ça dans ce cas. » qu'il susurra, de manière affirmative pour que l'autre lui prête de ses merveilles angéliques. Silhouettes se touchant presque, proximité qu'il ne partageait pas souvent ; tout semblait être surprenant, à ses yeux assoiffés de vengeance. « Je suis sûr que tu ne feras pas n'importe quoi, c'est pas à force de te dénigrer de la sorte que tu continueras à briller Daehyun. Prends la chose comme elle vient, et puis… Basta. » quelque peu je m’en-foutiste, lorsqu’il saturait. Attendant patiemment que ses notes ne s’échappent de ses lèvres enchanteresses, Ilyan se remit à jouer pour l’accompagner à faire de même. Et alors sous les merveilleuses lueurs de la nuit, deux âmes communiquaient par leur passion éternelle reliée à la musique. Instant majestueux où ils se retrouvaient avec eux-même, moment de partage, avant tout un échappatoire pour briser les carapaces. Sentinelles illuminées d’un duo idillyque - Ilyan sourit, fait entendre son rire aux expressions du rosé. « .. Tu me fais vraiment rigoler ! » qu’il dévoila, étouffant un énième son de joie. « On devrait faire ça plus souvent n’est-ce pas ? Je t’avais dit que ça risquait d’être génial ! »

Douceur du monde enchevêtré à leurs corps étoiles ; semblant magique, d’une tendresse amicale.

ootd // Léger rire coloré qui tinta l'air en l'entendant,  alors qu'il laissait ses oreilles profiter des réverbérations encore présentes. Visage qu'il détailla doucement avant de sentir son toucher sur son épaule, il haussa doucement les épaules. "D'un côté, devant un tel talent..." qu'il articula tout doucement, dans une proximité si appréciable. C'est qu'il n'était pas compliqué, lui. Compliments qui le touchèrent tout de même sans qu'il ne laisse son visage se dépeindre de quelques rougeurs, il sourit délicatement, paillettes éclatantes dans ces globes si fragiles. "T'es adorable, tu sais ça ?" qu'il lui lança alors franchement, sans se retenir, "Et je vais faire ça du coup. Autant se lancer. T'as raison." qu'il articula en un sourire avant de se lancer. Soupirs éternels qui sortaient d'entre ses lèvres, alors qu'il se délectait de ses notes si particulières, il s'extasiait tout doucement, sur ces délicatesses si pures provenant de leurs talents célestes. Voix qui s'était accordée, sur cette résonance des cordes divines, il les ressentit, ces frissons qui l'avaient parcourus de haut en bas. Sûrement parce que les mélodies délicates qui effleuraient ses oreilles le rendait si faible, pour ces arts féeriques.

Et lorsque les bruits plus brusques des méandres passagers qui les entouraient se firent entendre, il s’émerveilla devant le plus jeune aux mains d'or, celui qui, de ses yeux brillants, comme s'il le redécouvrait à chaque fois qu'il l'entendait.  Il fallait dire qu'il s'amusait particulièrement, avec cette présence si mélodieuse. Et il ne fallait pas s'étonner, de le voir étinceler devant celui qui faisait naître des galaxies. Étonnement sur ce visage enfantin alors qu'il se mit doucement à rire, il balaya doucement l'air d'une main, celui qui avait l'impression de s'adresser au plus délicat des astres. "Ah oui ? Content de savoir que je suis amusant alors !" Et sincérité à l'appui, alors qu'il ne mentait pratiquement. Puis les sonorités avaient été harmonieuses, qui lui avait ressentir beaucoup trop d'émotions. "On se refera ça oui. Avec joie même. Puis c'était si amusant ? On s'organisera mieux la prochaine fois, j'éviterais de venir à l'improviste." Affirmation dite, dans cette promesse d'une nouvelle rencontre, il se laissa aller au plaisir élégant de la musique. Sans doute était-ce déjà ce qu'il faisait habituellement, celui dont les notes se rependaient sans doute beaucoup trop rapidement.

Firmament invisible qui surplombait leurs visages d'artistes, heure tardive qui était tombée suffisamment vite sous ces plaisirs éphémères, il s'étira tout doucement, celui épuisé par ses efforts passés de la journée. "Et du coup tu as prévu un truc pour après ?" C'est que le ciel leur offrait des couleurs charmantes qui ornaient ses cauchemars, à celui qui préférait la lumière des étoiles au dessus de ses cheveux. Parce qu'elles lui murmuraient mille et une poésies, ces astres si délicats. Et on le lui avait promis des choses inatteignables, ces demoiselles qui pourtant ne restaient que des désillusions dans ces quelques pensées vagues. Inexistants, ces espoirs sur lesquels il s'acharnait, sur lesquels il avait posé de faux rêves bariolés. Et ce n'était pas pour cela qu'il avait arrêté, lui et ses idioties d'enfant un peu trop naïf. "Si tu veux on peut aller boire un coup du coup ? Ou même manger... A moins que tu aies prévu de rester encore un peu ?" qu'il lui demanda alors de nouveau, sourire aux lèvres. Histoire de traîner dans les rues odorantes, ou alors tout simplement profiter des liqueurs vaseuses. Aucun problème, pour celui qui de toute manière comptait sans doute simplement aller laisser son esprit se reposer de ces douleurs piquantes. "Enfin t'es pas obligé d'accepter ! Après tout on se connait pas si bien que ça...Mais voila." Assurance enfin marquée alors qu'il laissait son visage public réapparaître en face de ceux qui ne le connaissaient que dans les arts. Visage différent, alors qu'il essayait pourtant d'être lui même avec les gens qu'il appréciait, et il appréciait, ce jeune homme aux talents divers, et il rêvait, lui, de se construire une harmonie égale à la sienne. Parce qu'il n'était qu'effusion d'étoiles rentrées en collisions, il n'était que le choc, de deux envies irréalisables.

ootd // Et alors sous les instances lunaires de ses pensées imaginaires, il n'aurait jamais cru autant apprécier la présence du jeune homme aux milles talents. Couleur rose bonbon contrastant merveilleusement à ces ruelles au désespoir fervent ! Qu'on ne sait ce qui s'y trouve souvent - dans ces épaves de vie brisée, où les corps se fracassent sous les obsèques de la dignité. Douleur étoile ! --pour ces corps des plus constellés. Oh, mais le sien aussi s'y ajoutait à ces galeries pittoresques de violence ! À cette mélancolie des rues vainement animées de vaut rien comme lui. Silhouette disloquée ; poupée qu'on adorait mépriser, car elle-même n'était qu'un semblant ( détruit ) d'une once d'humanité. Et alors, sous la brise nocturne qui caressait doucement son visage diamant aux multiples fissures, l'océan amer de ses pupilles se revigorait des mielleuses douceurs des cieux étoiles. Univers dont son âme n'était rattaché, puisque la sienne vendue aux portes des enfers, aux calamités des Terres déchirées. Sourire qui laissait parfois paraître que lui, il vivait aussi malgré la tempête. Malgré tout, il baissa la tête ; car Ô il savait que les sons ne résonnent que pour le laisser s'oublier. Les notes abyssales virevoltent en ses pensées, prêtes à bouleverser un monde - à tout chavirer pour le couvrir de  différentes ondes.

Mais il secoua la tête,
énième cauchemar qui l'effraie.

Ne dit pas de bêtises, je n'ai pas un talent si extraordinaire. J'en joue seulement pour tuer ces sales vipères dans ma tête. aurait été sans doute ce qu'il aurait aimé dire, mais rien ; rien ne sonna à ses lèvres qu'un mensonge de haine. « Tu t'émerveilles trop facilement, et devant rien en plus. » passion qui se brise, tension qui l'irrite. Mais Ilyan il n'était que cela au final, vendu à la colère détestable ; à vouloir fracasser les frustrations aux corps démunis d'innocence. Il ne sera jamais de ceux qui colorent les visages harmonieux des plus tendres sourires majestueux. Ô non, jamais il ne serait des anges heureux. Car en vérité Daehyun, il a joué de la contrebasse, pour se diluer de l'infernal de son âme. Mais lui, il n'avait été baigné dans ce monde musical. Ilyan n'a jamais touché d'instrument durant son enfance, ô non, la conscience simplement dévouée aux regards, aux contemplations d'un art qui n'a pas longtemps résonné à son âme. Car il préférait voir les phalanges de son père dessiner les vibrations plutôt qu'offrir à ce monde, un peu de ses dissonances chaotiques. Et malgré tout - n'était-il pas prodige d'un instrument atypique ? Originale façon de montrer au monde ses talents cachés, capacités qu'il a forgé de par ses obligations émotionnelles, ses flammes qui brûlent encore son être. Qu'en est-il de moi ? Qu'en est-il de cette brutalité qui paraît douce à ses doigts ? Qu'en est-il de ces années passées à éteindre ce qu'il n'était pas ?

Et tandis que les phalanges caressaient les cordes de l'instrument d'or, les accords se disloquent ; dysharmonie de ses mains divines, sous le compliment du rosé les doigts glissent. « A-Adorable.. ? » niaiserie qui le faisait pourtant, tellement vomir, car jamais rien de pareil pourrait sortir d'entre ses lèvres pourpres et abîmées du carmin illégal. « Je crois que tu voulais plutôt dire détestable ? Mais sinon, oui, ça serait sympa de se refaire ça. » qu'il rajouta, en rigolant amèrement. Mais c'est que l'inconnu enchaîna, de sa voix cristalline et basse. Surpris, il s'arrêta de ranger l'instrument qui brûlait sous la pulpe de ses doigts. « Je prépare rien de spécial ce soir, donc je pense que c'est possible qu'on aille prendre un verre ensemble. » et s'écraser le corps sous l'effervescence pétillante, ô mais surtout s'éclater la voix à hurler au monde ses douleurs interdites. Franchise et honnêteté qui se dévoilaient toute aussi bien lorsque le corps périt sous les effluves alcoolisées.

Mais c'est qu'il se relevait, avec la magnifique à son dos ; poids auquel il s'était sans doute habitué. « T'en fais pas, ça me changera les idées de boire un peu. Et puis, on ne se connait pas tu dis ? Alors on se rapprochera bien plus en sortant ensemble, je pense. » haussement d'épaules, et lumière étoile à son existence scintillante. Et il le suit, Ilyan, les oreilles bercées de la mélodie s'échappant de sa voix - qui l'entrainait, qui l'attirait à en perdre la tête vers l'au-delà.

À s'en mordre les doigts - pour ne pas dire, merci de m'accepter malgré les aléas de ma vie condamnée.

ootd // Bonheur facile de celui aux yeux étincelants pour de si faibles raisons. Sans doute était-il trop niais, face à ceux qu'il appréciait réellement. Il n'arrivait pas à être autrement, lui, aux globes astraux souvent beaucoup trop pétillants pour tout et n'importe quoi. Il le savait, lui qui pourtant de ses airs d'anges complets et heureux, s'abandonnait pourtant aux prémices d'un mal qui le rongeait encore bien plus grand. Sans doute que ces sourires de façades ne résumaient en réalité que ce qu'il voulait en réalité : dissimuler cette ecchymose qui dessinait sa jambe en une galaxie si sombre et éternelle. Car en réalité, lui sombrait encore et encore, dans cet art qu'il ne méritait pas, qui, malgré les apparences, le faisait souffrir autant qu'il ne le rendait heureux. Envie de toujours se dépasser pour faire briller leurs prunelles, pour faire fuir ces douleurs qui pourtant ne désiraient que le hanter jusqu'à le ronger entièrement. Comme un cauchemar des déités, l'un de ceux qui se répétait en boucle sans ne jamais s'interrompre. Infini du temps qui se répercutait sur les corps comme une malédiction houleuse.

Compliments pour lui que le plus jeune méritait amplement. Il n'était pas du genre à dire tout et n'importe quoi pour faire plaisir aux autres, lui dont parfois l’honnêteté pouvait sans doute effrayer légèrement. Et ce fut ces remarques, qui lui firent lâcher un léger rire, alors qu'il se mit à secouer la tête comme pour le faire s'arrêter là. Ô que ces lippes colorées pouvaient être emplies de haine contre lui même, quand ces mots sortaient ainsi à son égard. "Non non. Adorable était bien le terme. Et je t'enverrai un message alors. " qu'il hocha doucement la tête en le regardant plus doucement. Et invitation acceptée, au creux de ces doigts glissant sur ces cordes accordées. C'est qu'il avait trouvé cela être une bonne idée, lui, de parler du monde et de leurs étoiles, de rêves traumatisés par ces envies de briller parmi les ombres. Alors il observa de ses yeux délicats, cet instrument si doux qui surplombait à présent le corps de celui qui allait partager quelques verres avec lui. "Je dois avouer que...On ne se connait que de ces quelques rencontres, alors je pense que c'est une bonne idée ! On peut y aller du coup ? Enfin si tu as tout rassemblé...?" Question pouvant sonner un peu idiote, alors que lui même n'avait qu'un seul sac à l'épaule. Sans doute que l'instrument divin devait peser lourd à lui seul.

Et il suivait les étoiles illuminant les rues, pieds se dirigeant vers ces lieux de joie et de détente. Pourtant lui même savait qu'il ne devait pas succomber aux saveurs de l'alcool, et que pour rien au monde, les beautés des mondes illusoires n'allaient se déchaîner sur lui et ses pensées. Alors il marchait doucement, encore et encore sans s'arrêter, comme pour se décharger de poids si lourds pour un corps beaucoup trop fin. Et les rues défilaient au son de sa voix pourtant si douce. Couleurs délicates qui ornaient ses mots dans des notes mélodieuses, sous une discussion plus banale, il s'arrêta pourtant assez rapidement devant l'un de ces établissements où les vices fleurissaient comme de belles fleurs aux pétales colorés. "Ça te va ici ? Ça a l'air confortable..." qu'il lui demanda comme signe de confirmation. Ô il n'y connaissait rien lui dans ces lieux si atypiques, mais terrasse qui lui avait semblé si agréable, au vu du temps environnant dans les airs marins d'une ville iodée. Alors il s'était installé, place suffisante pour permettre à l'instrument des dieux de se ranger en sécurité et sans obstruer le passage. Délices des cœurs qui allaient enfin lier de âmes en peine sous les heures tardives de pauvres lampadaires scintillant comme de fines étoiles. Galaxies éphémères, dans ces regards de bambins aux airs esseulés, qui pourtant mûrissaient dans ces esprits si complexe. Sans doute auraient-ils dû faire plus attention à ce qui les entouraient, les deux gamins des astres malicieux. Et en attente de ces amertumes sur leurs lèvres écarlates, eux, pouvaient se délecter d'un air frais, effleurant leurs nuques dénudées et dévoilées entre quelques bouts de tissus, météores fusant, dans ces regards pourtant si indolores face aux douleurs de la vie.

ootd // Doux zéphyr qui se posait à l'échine nacrée d'un gamin aux mains souillées, boucles brunes qui virevoltaient sous le tendre firmament des cieux - mais surtout eux, à briller tous les deux entre ces épaves de la vie démolie. Couleurs tangibles à ces murs de désespoir ! Ô et aussi cette peinture noir qui giclait au sol, quand le soleil décidait d'embrasser les soirs acrimonieux ( les fatales  a p o t h é o s e s ). Qu'il s'amusait parmis ces onyx enflammées de passion ; Daehyun scintillait, même au creux du monde décharné qui s’agitait parfois si souvent sous ses pieds. Mais malgré tout ; même si l’corps frissonne au fracas magique des univers, Ilyan ne représentait pas moins qu’une exception à la règle. Fervent amateur de ces images corporelles à travers les galeries pittoresques où s’exclamaient tant les divins, les suprêmes ! les aventures célestes au bout du monde amer.


Que n’avait-il chanté sous ces pluies constellées ? mais surtout, que n’avait-il engendré de ses cataclysme lyriques, lui, prédateur de sa pulpe maudite! Conscience critique - oh, mais pour ne pas dire, qu’il s’irrite si vite. Que la magie à ses diamants oculaires ne parvenaient à refléter, tendresse et douceur à son monde achevé par les douleurs du coeur. Car la vie au clair de Lune - l’amitié sous les faibles voiles obscurs. Alors regard croisé, hochement de tête effectué et voilà la lumière qui se remettait à éclairer les épaves des ruelles abandonnées. « J'attendrai ton message dans ce cas. » phrase qui semblait douce, malgré tout, diamant de cristal qui se brisait puisqu'avec Ilyan tout semblait s'éterniser dans ces couleurs endiablées. Niaiserie destinée à son existence aigri, mais il n'y porta aucune importance, bien trop occupé à écraser ces notes idylliques qui virevoltaient si souvent autour de ces silhouettes légères. Regards en coin, lèvres silencieuses ; Ilyan n'appréciait pas forcement qu'on le qualifie de ces tendresses la, de ces myriades affectives où les douceurs sont factices. Il ne méritait rien de cela - simplement une prison, où le myocarde acidulé semblerait éteint ( d é c h a r n é ). Alors c'est qu'à l'instant les fleurs avaient péri ! Pétales verdoyantes qui s'enflammaient au vent de ses doigts abîmés, ô le canadien ne semblait s'en occuper, de ces merveilles qui clamaient les symphonies de l'être. Alors il le suit, marcher sur le palpitant d'une contrée différente ! Fracas ; ébats chaotiques de leurs âmes détruites. Deux mondes se confondaient, et pas même ses lueurs rosées ne l'éclairaient. « Je vais te suivre dans ce cas, j'ai pas toujours eu l'occasion de découvrir les endroits d'ici. Je voyage pas mal aussi. »

Car son corps à lui, n'était destiné qu'à s'offrir à ces réminiscences de la vie, à ces souvenirs infantiles se colorant des cultures du monde. Essence double au creux des veines ; il n'est qu'un tout, parti de rien. Une espérance détruite que les jours sembleraient si beaux que les lendemains.

Alors de ses paupières alourdies ; il regardait le paysage défiler, en présence du jeune homme à ses côtés. Galeries acrimonieuses qui semblaient doucement s'émanciper des pluies diluviennes ( de fiel, de haine ) - des comètes astrales qui écrasaient les illusions de l'être. Mains dans les poches, il tourna délicatement la tête aux paroles mielleuses d'un garçon magnifique sous le spectacle de Lumière. « Ça m'a l'air sympa, tant que y'a de quoi se bourrer la gueule ça me va. » Courbes qui dansaient déjà sous le toucher édulcoré des zéphirs salés, yeux rivés sous le firmament des bâtiments. Ils se sont installés, et aussi la magnifique et la magistrale à ses côtés. Puis, sous leurs espérances adoucies - Ilyan commença déjà à se teinter l'esprit du liquide corsé éclatant à sa pulpe divine. Extase idyllique qui colorait déjà l'esprit, Ilyan s'éternisait à ses pensées tourmentées au lieu de commenter les actions du garçon. Présence doucement délaissée pour enfin se peindre les lippes des douleurs des plus amères ; mais enfin, il le regarda après quelques verres, effluves alcoolisées à son comportement dévoilé. « Mais dis moi, Daehyun, pourquoi t'as commencé à danser ? C'est venu par passion, ou tu voulais simplement te faire de la thune ? » et pourtant, hurle lui que toi aussi, la vie t'avait détruis sous les instances tragiques d'un monde d'abrutis.

Fervente couleur abyssale d'une illicite envie d'effrayer le mal.

ootd // Environnement des plus délicats, pour deux âmes en recherche d'un lieu où déposer leurs pensées et leurs cœurs en harmonie. Et tout sonnait, dans ces rues noyées par la noirceur des murs et des sols. Leurs pieds en pâmoison devant les bitumes sacrés, regards aiguisés, alors que les vices allaient se répandre en eux comme les vins des dieux, les hydromels sacrés. Alors ils déambulaient ensemble, rues qui défilaient sous leurs yeux nacrés. Corps lourds, pour ceux dont les travaux d'une journée avaient sans doute épuisés, la tête pastelle était partante pour faire découvrir le monde des rues à celui qui l'accompagnait. Chose rare qu'était le plaisir de pouvoir parcourir les espaces à deux, comme l'une de ces balades idylliques qui restait en tête. Découverte totale, qui allait les marquer dans le creux de leurs paumes. Ô combien cela lui paraissait étrange de boire accompagné, lui qui ne le faisait que beaucoup trop rarement. Arrêt soudain sous les astres éternels qui s'entrechoquaient, il lui proposa alors de faire un arrêt dans ce bar qui semblait assez cosy.

Rire éclairé sous cette validation, il hocha vivement la tête en l'invitant à entrer. "Alors t'en fais pas. Il doit y avoir, pour se bourrer la gueule." qu'il rigola, amusé tout de même par cette envie de faire couler les fluides divins. Et installés, comme deux enfants qui avaient trouvé leurs refuges, il laissa ses doigts s'enrouler sur les parois transparentes de son verre amer. Lèvres se déposant délicatement sur les rebords pour laisser se déverser les méandres de l'alcool, il se délectait de ces brûlures innocentes qui mettait en bataille ses pensées complexes. Relevant la tête sous la beauté d'une voix qui effleura ses tympans, il cligna légèrement les paupières avant de lui sourire comme il se devait. Sujet qui le touchait et qui l'émouvait toujours autant, alors qu'il en avait fait sa passion depuis déjà des années. "Pourquoi ? Par passion évidemment...J'aurais jamais pu continuer si ce n'était que pour l'argent..." qu'il essaya d'expliquer avant de reprendre, pupilles illuminées par ces simples propos. "Par passion...Parce que j'ai l'impression d'être vivant en dansant...En me mouvant n'importe comment..." qu'il rigola vaguement en reprenant une gorgée envenimée. Manière d'échapper à la dureté d'une réalité qu'il ne voulait plus faire face, méthode pour dissimiler ses peines si mélancoliques, derrière des cicatrices qui a tout jamais ferait grâce d'une galaxie sur sa peau.  

Ô que les cieux étaient beaux et illuminés quand les âmes se mettaient à résonner des douleurs les plus douces. Et lui brûlait délicatement, secrets bien gardés des plus grands, aux yeux d’autrui qu'il faisait briller. "Mais en vrai c'est pas grand chose...Je danse juste par envie, pour moi...Puis si ça plait aux gens..." qu'il haussa doucement les épaules, joues légèrement rouges de ces charmes époustouflant. "Je te montrerais si tu veux quand tu auras le temps..." Parce qu'il aimait danser pour les autres, même si c'était surtout pour lui que les douleurs sonnait dans ce corps poussé à ses limites. Muscles en mouvement permanent, qui ne lui permettait pas de s'arrêter, il était têtu, l'être aux ailes qui s'éparpillaient dans son dos. Verre qui illuminait ses veines d'un alcool sucré, il observait doucement celui qui lui faisait face avant de se lancer. "Et toi ? Tu joues surtout pour te détendre non ? Tu fais quoi à côté si ce n'est pas trop indiscret...?" Question qu'il se posait par pure curiosité, alors qu'il ne savait pas vraiment s'il avait le droit de le lui demander. Gamin qui essayait du mieux qu'il pouvait de ne pas laisser apercevoir ses maladresses d'antan, ni même ces mots prononcés trop rapidement. Car il n'arrivait pas à être doux, celui qui d'une honnêteté sans faille pouvait parfois blesser les gens sans le vouloir. Curiosité dangereuse pour ceux qui l'entouraient et qui allaient devoir si frotter. Car il était de ces astres méconnus qui demeuraient dans les ombres des nuages. Il naviguait d'étoiles en étoiles, à la recherche de celle qui l'accueillerait en son creux. Mélodies des rêves perdus en son cœur, tempêtes ténébreuses qui allaient les unir en ces verres sacrés, eux, n'étaient que l'ombre de la lumière, il n'était que des météores en divagation, de ceux, qui ne se satisfaisaient que des pluies filantes dans les cieux noirs.

ootd // Car sous les chaleureuses brises marines de la belle ville, il vagabondait sûrement bien trop à s’en colorer les plus beaux côtés de son être des couleurs du monde merveille. Majestueuse plage qui flambait ; qui scintillait si souvent, lorsque le chant des sirènes s’envolait. Ô les pêcheurs, ô les marins qui se laissaient envoûter par les magnifiques déesses ! Qu’il était ainsi, Ilyan sous le joug de l’alcool - gamin perdu, charmé par ces effervescences de la vie mélodieuse. Alors tant de fois, qu’il s’était écrasé sur le sol, à tituber jusqu’à en délivrer ces affreuses agrippées à son corps abîmé ! Disloqué par tant de choses, par tant de haine. Et encore une fois, illuminé par le joyau lunaire dessiné sur la toile magnifique et étoilée des cieux. Chemin divin qui les menait vers l’apogée de leurs émotions, vers cet antre au pied des Empyrées. Ou peut être, que les démons se délectaient de l’archange, de ces jolis minois au coeur bienveillant ; ô et puis, le pétillant corsé n’était qu’une pointe d’enfer à leur quotidien déjà brûlé par les flammes abyssales. Alors ses yeux voyageaient, des toiles architecturales qui dessinaient les parois des bâtiments ornant la ville.

Mais qu’il ne regrettait suivre les pas d’un danseur aux mouvements étoiles, aux messages de l’univers qui éclataient en ses mouvements d’espoir. Art des contemporains ; ou bien des classiques, de ceux qui illuminaient tant les prunelles d’artifices magnifiques. Parfaitement installé, le canadien se permettait de contempler les alentours, l’environnement qui dégageait cette atmosphère délicate dans laquelle il aimait se renfermer quand l’esprit criard se mettait sûrement à hurler. Fracas d’une vie ! les éclats, dispersés ( les maudits ). « L’argent peut te rapporter tellement de choses pourtant, réussir par exemple à être payé en t’amusant. » car lui ses rêves se retrouvaient en lambeaux, en ces éclats de miroir où la vie s'est façonnée sur de terribles faux espoirs. Beaucoup trop bête, pas assez réputé pour avoir une place aux côtés des plus grands ! Des dieux ou des déesses. Ô non, qu'il s'intégrera jamais dans ces rangs là ; puisqu'Ilyan c'était cette tornade orageuse, qui hurlait aux remords amorcés. Sale bombe qui s'était enclenchée depuis si longtemps ; jusqu'à même remonter ses souvenirs d'enfant, les ballons qui frappaient au corps, les insultes envoyés et même les sorts ! Mauvais garçon qui n'avait réussi à obtenir les études qu'il souhaitait, alors Daehyun vis et jamais tu ne devras t'arrêter.

« Tu devrais te surpasser un peu, essayer de nouvelles choses. Tu danses seulement le soir, ou tu pratiques quelque chose de bien plus défini ? Les joyaux comme toi on les laisse pas passer. » et à côté, les verres s'enchaînaient ! Pour oublier les vices envenimés, pour oublier la réalité empoisonnée. Acidité nocturne qui s'écoulait à ses lippes déjà tant de fois déchirées sous la douleur des coups. Mais alors les questions sont posées et les passions rallumées ! Parler de la magnifique à ses côtés, était ce qui pouvait réveiller cette part de poésie qui se découvrait à ses mots jamais utilisés. A son côté un peu trop rêveur, distrait ou, malgré tout au diamant cardiaque qui reflétait. « En effet.. » qu'il dévoila, en attaquant son énième verre luisant. « Moi c'est compliqué.. On m'a proposé très vite de jouer d'un instrument car j'crois que mon esprit n'est pas tout à fait normal. On m'a toujours dit que j'réfléchissais qu'avec mes poings, et qu'c'était pas forcément une bonne chose tu sais ? » mais pourtant, qu'il ne s'était arrêté à se démonter les jointures, car rien ne sonnait comme une couleur pure ; ô pas même les libertés qu'il tentait d'offrir en se sacrifiant parfois.

Et tandis qu'il s'apprêtait à lui parler de ses autres activités, des exclamations s'étaient déclenchées dans la frêle foule entourant l'endroit. Quelques étonnements ; quelques rires, fallait qu'on lui dise à Ilyan que les ennemis préparaient le pire. Alors que ses prunelles incomprises distinguèrent rapidement la réaction de Daehyun, il se retourna complètement afin de vérifier que la belle soit toujours à ses côtés ; mais hélas, la Lune ne l'avait pas tant éclairé ce soir là. « Hey! Toi là ! Qu'est-ce que tu fous avec-  » alors tout s'enflamma, fervent joyau de sa colère combustible ! Il se leva avec vitesse et maladresse, chaise tombée, corps qui titubait - Ilyan semblait vivre le pire, sous les effets explosifs d'un liquide bien trop pétillant. Corps qui se mouvait avec difficulté car ô Picasso ne s'était jamais autant amusé à distordre sa réalité. Et malgré tout, il peine à se guider lui-même à travers la rue abîmée. Et malgré tout, il le voit s'éloigner alors il tente d'accélérer puis le rattrape de sa maladresse indélébile. C'était avec infortune que les esprits s'étaient fracassés ; passion démolie sous les instances lunaires d'un monde nécrosé. Ilyan ouvrit doucement les yeux, l'corps démantelé sous les effets, mais surtout aux côtés du fameux voleur. Injures qui s'échappaient de ses lèvres, avant qu'il ne constate que sa reine ne semblait encore briller.

Alors il fronça durement les sourcils, inspectant ce qu'il pouvait de la magnifique à ses côtés. Il ouvrit la sacoche, de celle qui contenait la contrebasse désormais bousillé.

Ses doigts démolis s'étaient mis à serrer difficilement l'instrument cassé ; mais surtout, les flammes allaient rugir. Alors il se releva, tandis que l'inconnu tentait de reprendre ses esprits. Pourtant quelque chose résonna à travers la nuit noire, Ô non pas sa voix aux notes des plus abyssales. Mais bien son poing contre la mâchoire du voleur ; qu'il osa maltraiter encore une seconde fois, puis une troisième - et rien ne l'arrêta à l'instant que la simple présence de Daehyun. Rage magnifique à son âme maudite, il lâcha avec brutalité le col de l'étranger sans même offrir un regard à son nouvel ami aux nuances rosées.

« Dégage vite de là connard ou je t'acheve sur place. Et si tu te grouilles pas, j'te jure que je t'explose les jambes, tu pourras plus chialer dans les jupes de ta mère. »

ootd // Illuminations, dans ses yeux d'enfant qui pourtant ne faisait que rêver parmi les étoiles dansantes. Et il se montrait sincère, sur le sujet de sa passion, la danse dans la peau depuis des années, qui ne faisaient que s'écouler dans les principes d'une vie. Pourtant, ô combien il aurait aimé que les astres se soient alignés pour lui accorder une quelconque miséricorde. Oh oui, il aurait aimé en faire son travail, de pouvoir illuminer les regards de tous comme des histoires féeriques. Réinstallé sur cette chaise, prunelles un peu plus tristes que ce qu'il n'aurait voulu. Lui, dont le genoux éclaté ne pouvait le porter nul part d'autre que dans ces ruelles sous les regards d'inconnus. "J'aurais bien aimé mais...Mais j'en ai plus trop l'occasion...Et puis bon, continuer en tant que passion c'est ce qui me fait le plus plaisir pour le moment..." Faux, mensonge qui le blessait plus qu'il ne l'aurait pensé, pour celui qui avait arrêté de vivre le jour où ses espoirs ont été brisé. Car lui, n'avait plus eu l'envie de vivre, lorsque les scalpels s'étaient décharnés sur sa peau pour ne lui annoncer que des mauvaises nouvelles.

Mais il comprenait, lui, l'opinion du plus jeune. Car trop souvent il y avait pensé, trop souvent il en avait rêvé, de poser ses pieds sur les scènes éclairées d'étoiles lumineuses. Iris délaissés pour ces verres qu'il avait soudainement envie d'ingurgiter, il haussa calmement les épaules, lui qui n'était pas non plus perdu dans la vie. "Quand je ne danse pas...Je fais du mannequinat... Alors ne t'en fais pas...Le reste du temps je ne fais que danser. J'ai que ça dans la tête..." qu'il prononça entre deux gorgées d'hydromel. Il ne le savait que trop bien, que sa vie était partie en éclat, et que les douleurs qu'il ressentait n'indiquait que la fin d'une vie trop précoce. Alors il buvait, pour faire disparaître les prémices d'une douleur enfouie, celui qui ne tenait que brièvement l'alcool, il buvait, comme pour réparer les brisures de rêves si éteints. Etoiles désastreuses, qui feignait un bonheur sous les yeux des autres. Alors il avait dérivé, changé de sujet, comme si de rien était, et pour reconstruire ce cœur en peine. Instrument des cieux, qui, aux paroles du jeune homme le fit légèrement rire. "Je vois...Mais...C'est toi, et juste toi. On peut pas y faire grand chose en réalité, puis si tu aimes en jouer, de cet instrument, c'est le principal non ? " qu'il lui dit alors comme pour tenter de le rassurer, lui dont les lippes écarlates ne savait que sourire et rester étirées qu'importe les situations.

Mais pourtant, catastrophe des cieux qui lui était tombé sur la tête, lui qui ne s'était absolument pas attendu à ce qui allait se passer. Car rien n'avait été logique jusque là. Mais quand la voix d'Ilyan s'éleva, alors que son corps se mouva en un éclair de lucidité, pour lui qui avait du mal à comprendre. Ô malheurs s'abattant sur eux, il se mit à lui suivre avec beaucoup plus de facilité qu'il n'y semblait, car les liqueurs sacrées n'avaient pas encore décidées de lui jouer des tours. Et il courait, celui qui n'allait pas le laisser plonger seul, dans ces ténèbres incongrues. Voleur des souvenirs d'enfance qu'il coursait comme pour sauver sa propre vie, il n'arriva que trop tard, lui, quand les désastres des astres avaient fait sonné leurs cloches, instruments étalé au sol, alors que les poings avaient commencé à pleuvoir. Et lui, d'une panique inexplicable, il essaya de retenir le cadet de ses bras fins. "Ilyan ! Arrête toi ! Ça sert à rien !", mis à part blesser un peu plus ces phalanges amochées. Recul pris, pour éviter la violence autre que les mots, il le laissa pourtant se déchaîner verbalement, de ces mots poétiques qui résonnaient dans ces ruelles perdues. Et son cœur était en peine, en observant l'instrument jonchant le sol.

Regard vers le plus jeune, venant simplement doucement le relâcher quand l'homme disparu dans la nuit. "Bouge pas. J'arrive..." Et s'approchant alors de la belle perdue dans son étui, il examina calmement les dégâts, soupir qui le fit se frotter la nuque. "Tu connais un bon luthier ? Je suis sûr qu'il pourrait te l'arranger..." Le remplacer, il ne l'imaginait pas, car les instruments avaient cette capacité à accrocher les palpitants des Hommes, et même lui, lui proposerait de l'aider s'il le fallait. Venant alors refermer la boîte, comme pour dissimuler les esprits brisés, il le souleva tout doucement, pour le porter lui même, car Ilyan à cran ne ferait sans doute qu'aggraver les choses. Main posée calmement sur son épaule, il lui fit un faible sourire attristé, avant de baisser les yeux. "On...On va arranger ça hmm ? Mais faut qu'on aille payer et...", iris qui s'arrêtèrent légèrement sur ses poings ébranlés. "Et qu'on s'occupe de ça...D-D'accord ?" Sans doute devraient-ils attendre le lendemain pour s'occuper des choses importantes, au vu de leurs états, qui redessinaient les rues selon leurs envies édulcorées, et dont les lumières semblaient similaires à celles de pistes de danses colorées.

Venant alors guider sagement le plus jeune vers le bar, déposant l'instrument cette fois-ci contre la table pour l'avoir bien en vue, il demanda un sac de glace au serveur affin de le positionner délicatement et avec une attention certaine sur les doigts de l'être en peine, qui le faisait se sentir inutile sous la situation. "Je...Je suis désolé...Mais je t'aiderais si tu veux...p-pour ton instrument..." Et il était sincère lui, prêt à lui donner les moyen de financer la chose pour le rendre encore plus flamboyant. Froid délicat qu'il appliqua sur ses doigts, venant finir son verre cul sec pour faire passer la chose, il se mordilla la lèvre, jusqu'à ce que le vermillon ne vienne les teinter un peu plus. "Tu veux...faire quoi du coup ? On...essaie de couler la chose sous l'alcool et on s'en occupe demain ?" Car ô combien la douleur pouvait être présente, et faire éclater en sanglots les cœurs les plus sensibles. Mais il savait que même si cela touchait le jeune, il n'en dirait sans doute rien. Il serait là pour ça, lui, pour le laisser se défouler, tandis que les globes astraux ne le lacheraient plus. Témérité bien plus présente, pour celui qui ne voulait que réconforter un ami, sous les lumières éteintes des lampadaires et les regards inquiets de passants inconnus. Ô s'il pouvait remonter le temps, faire comme si les nuages se déplaçaient plus rapidement, jusqu'à arrêter ce qui n'aurait dû être fait. Et être avec lui, était sans doute la seule solution que deux étoiles avaient réussi à trouver, pour ne pas sombrer dans le noir profond d'une galaxie sans lumière.