upside down

Quand il y pense, Hyean se rend compte qu'il n'a pas vraiment d'amis. Plus depuis qu'il a perdu la personne la plus importante dans sa vie. Mais étrangement, il ne ressent pas cette solitude. Du moins il lui semble, parce qu'il lui arrive régulièrement d'être envieux des groupes d'amis qu'il croise. Il se surprend à penser qu'il aimerait bien avoir des gens comme ça dans sa vie et en même temps, il est trop bizarre pour ça.

Et il se retrouve à être un peu pudique, le coréano-japonais, quand son vis-à-vis lui fait remarquer que ce n'est pas parce qu'il est habitué que ça ne fait pas mal. Bien sûr que ça fait toujours mal. C'est bien pour ça qu'elle est toujours sur son fond d'écran.

— Le plus dur ça a été de comprendre pourquoi ils ont fait ça, il fait remarquer alors que son regard se perd dans le lointain. Et le procès, aussi.

Ca avait été dur, car rien n'avait été laissé de côté. Le passé de Hyean avait été déterré et il n'avait pas été présenté sous son meilleur jour, présenté comme un sociopathe aux yeux de la cour, alors qu'il avait été victime, tout comme celle qu'il avait aimé, de harcèlement scolaire. Et tout le procès, on lui avait rappelé ce qu'il ne voulait pas être, et surtout, celui qu'il ne voulait pas être : comme son père, qui l'avait enfermé une grande partie de son enfance, qui lui avait volé son innocence et qui l'avait rendu aussi étrange aux yeux des autres.

— C'est rien, il tente de rassurer l'autre. J'ai connu pire.

Mais la perspective de savoir qu'il avait connu pire était-elle si rassurante que cela ? Hyean était loin de penser à cela. Son compagnon d'infortune lui fait alors remarquer qu'il a un beau nez avec un beau visage. Personne ne lui avait jamais fait ce genre de remarques, si ce n'est la fille de son fond d'écran. Alors ça l'intimidait un peu, de l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre.

— Ah bon ?

C'est qu'il a l'air convaincu, Daehyun. Jusqu'à lui proposer un nouveau sac de glace. L'étudiant secoue vivement la tête, avant de rétorquer :

— Non ça ira merci.

Une petite entorse, qu'il dit. Et cela ne semble rien pour lui, alors que ça peut affecter sa marche.

— Ce n'est pas la peine, je t'assure. Je n'ai pas fait ça pour une quelconque récompense...

Il se gratte la nuque, cachant une nervosité apparente.

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upside down

et peut-être que son avis ne comptait pas réellement, à ne pas vouloir s'immiscer dans la vie des autres de force, quand au final : celui qui l'avait aidé semblait en avoir tant à dire, pour en libérer un peu les cœurs. douleur qu'il ne pourrait sans doute jamais comprendre ,, à n'avoir perdu que son corps, ô peut-être n'était-ce là qu'un myocarde qui ne pourrait jamais être réparé ,, de tragédies à en sembler si dures. "Je me doute...T'es courageux !", qu'il affirma alors sans ne vouloir trop forcer pour en rappeler souvenirs des plus désagréables ,, à ne pas vouloir être celui qui en poserait questions sur un sujet aussi sensible. car les moindres mots, pouvaient en être blessants ; et de ses maladresses, il préférait parfois s'abstenir, celui aux enthousiasmes parfois envahissants.

à n'être
lui-même :
qu'un poids.

d'une légère pause, dans les lieux désinfectés , à n'être que trop habitués à ces murs blancs qu'il détestait tant, il cligna alors des yeux face au plus grand, grimaçant alors de ces révélations presque trop étonnantes. "P-Pire ...? C'est pas une raison non plus !", d'une moue à prendre place sur son visage avant d'en reprendre rapidement un sourire et de rire tout doucement comme si plus rien ne l'effrayait. "Oui oui ! Je t'assure ! Et je sais de quoi je parle, je vois des visages tous les jours....", qu'il s'amusa un instant d'un léger rire, comme pour en détendre un peu l'atmosphère.
de quelques
éclats !
à briller.
car malgré la douleur, il n'en avait pas oublié ce qu'il était finalement ! à toujours essayer d'en détendre les idées de tous ,, qu'importe la situation. Blessure dont il ne se méfiait sûrement pas assez, à bien se moquer finalement de ce qu'il pouvait lui arriver, il hocha alors la tête sans insister, à jouer de ses béquilles. "Ce n'est pas pour une récompense ! j'ai faim. et il est tard, et je t'ai retenu. t'as pas faim toi ?", qu'il pencha un peu la tête avant de rire légèrement. "Sinon j'imagine que nos chemins se séparent ici, surtout si tu ne veux plus entendre parler de moi ! Ou manger du coup...! Je t'aurai bien raccompagné, mais au rythme où je vais t'en a pour jusqu'à demain matin !" à ne plus s'arrêter de parler ! à simplement débiter à un rythme incomparable. quand les silences l'angoissaient bien plus que ce que les mots pouvaient raconter maléablement.

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