Prunelles mortes, sous un myocarde qui pourtant bien vivant lui, palpitait sous les visages délicats qu'on lui offrait. Et peut-être était-ce là, ses faiblesses qu'il dissimulait perpétuellement sous les masques revêtus. Alors il changerait sûrement, celui au caractère détestable qui ne faisait que laisser les paroles s'abattre sur les autres. Nuit éclairante qui illuminerait leurs prunelles, et les siennes, qu'il camouflerait sans réfléchir pour laisser croire au monde, qu'il n'était qu'un idiot sans nom. Mais ô, aux côtés du bel astre, comment ne pas rire de ces provocations si évidentes ? Jeu bien dangereux auquel il se mettait à participer, alors que les mains se réfugiaient dans ses poches comme pour s'empêcher de ne faire n'importe quoi. Retenue, à ses côtés, catalyseur sur ces échanges vifs qu'il ne contrôlait plus. Comme ces soupirs qu'il lâchait par moment. "Et bien tes parents devraient...", car pour lui les nuits étaient dangereuses, alors sans doute ne voulait-il plus quitter ses environs, comme pour veiller un peu plus. Obsession bien étrange pour les tristes regards venimeux. Ô mystérieux cœur qu'il ne comprenait pas, qu'il ne voulait plus comprendre. Peur déserte de se retrouver seul.

Discrétion assurée, dans les destinations les plus secrètes, lui ne voulait rien dévoiler. Lippes cousues pour ne pas tout gâcher, ni même monter ses espérances à un niveau autre. Car il n'était pas des plus généreux, à l'emmener sur les îles à côté, celle qu'il ne connaissait que trop bien, Jeju. Et peut-être était-ce là la déception, car ce n'était qu'un séjour, non loin d'un voyage, dont il ne pouvait pas se réjouir, celui qui voulait lui offrir les délices des paysages doux et lointain. Caprice d'un enfant qui ne voulait que l'attention des autres, cornes pointées pour se défendre en cas de menace. Mais qu'y avait-il de beau, dans les opales de ceux qui ne voulaient que détruire le monde de leurs braises. Protecteur des âmes perdues, qu'il tentait de briser, sans même s'en rendre compte. Alors il n'y avait plus que les dérives du temps, pour immortaliser les rives des Enfers. "Hmm... Si ça se trouve ça sera nul et tu te rendras bien compte que me faire confiance c'était pas la meilleure de tes options.", qu'il lança en baissant les yeux, même si les envies de lui faire découvrir son île se faisaient de plus en plus primaires.

Et les pas lourds, qui les guidaient vers un destin funeste, et les pensées, perdues sur les sons de leurs souffles. Peut-être était-ce la vue de cet immeuble qu'il ne connaissait que trop bien qui le désespérait, ou alors était-ce simplement le fait de le voir disparaître derrière les portes sécurisées. Ô mais il ne devait pas se tromper, car les vices reviendraient le maltraiter pour se nourrir lui-même. Regard qui s'éleva alors sur la douceur d'un sourire. "C'était pas pour te faire plaisir détrompe toi. Faut bien que je me renseigne pour te montrer à quel point tu doit encore faire des progrès." Vague voix joueuse alors que ses jambes se reculèrent doucement sans le faire se décrocher de ses iris. "Tu t'inquiéterais pour moi ? Oh...Mais je serais toi j'en profiterais pour fuir et t'inquiéter pour toi, plutôt que de me regarder déguerpir. Aller rentre. Traîne pas. ", comme pour lui dire qu'il n'avait rien à craindre de le voir hanter les rues sous les lumières lunaires. Et main levée, d'un geste pratiquement amical, salutations disgracieuses, de son rictus inavoué, il s'était fondu dans la nuit : trahison des cieux pour replonger dans les terres enflammées. Car il n'y avait que dans ces moments que lui pouvait apprécier la présence humaine, jusqu'à ce que les pieds effleurent les sols d'un appartement gelé. Ô fuit, tant que tu le peux, comme pour lui dire de rester avec lui. Abandon fort propice, pour ceux qui en cherchaient les pléiades trop dangereuses.