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Elle a le cœur léger aujourd'hui, celle qui se perd trop facilement dans les méandres de son subconscient. Et on la préfère le sourire aux lèvres plutôt qu'autre chose, la gamine, car lorsqu'elle perd ce sourire, ses yeux se chargent d'une colère terrifiante ou bien d'un vide alarmant et toutes les étoiles de cet univers cessent de briller un moment. Quand Alex voit son monde s'écrouler, même la plus grande pitié du monde ne parvient pas à l'apaiser. Il y en a une pourtant qu'elle réussit à supporter plus que les autres, celle qui parvient à lui faire garder la tête froide quand les démons se déchirent à l'intérieur de son cœur. Mais Gene n'était pas toujours là pour elle et des fois Alex se retrouve seule à combattre des entités plus grandes qu'elle.

Toi t'en avais jamais rien à foutre des beaux discours qu'on te chantait à l'oreille, toi tout ce que tu voulais c'était qu'on te fiche la paix.

Journée terminée, on lui a confié les clés pour qu'elle ferme correctement la boutique avant de s'en aller. Porte verrouillée, grillage abaissé, la Sino-Coréenne balance son sac sur son épaule avant de s'engager dans les rues pas tout à fait désertes de Busanjin. Ce soir, elle ne rentrera pas chez elle non, Ryu devra se passer de sa présence, car ses parents souhaitent la voir assise avec eux durant le dîner, pour « faire bonne figure » auprès des invités. Douce mascarade qui l'amuse secrètement, elle qui peint cette toile comme elle l'entend selon celui qui se trouve devant. Sa vie n'est que ramassis de mensonges au milieu d'une réalité difficile, mais si elle garde la tête haute, c'est bien grâces aux histoires qu'elle invente à chaque fois.

Et tu riais de ce monde pourri qui t'avais jamais gâtée, tu riais et tu le méprisais en fabriquant toi-même tes idylles.

Bientôt, les rues brillantes des quartiers favorisés se détachent d'un ciel tourmenté. Elle lève la tête vers les grattes-ciel haut perchés de cette ville qu'elle a toujours trouvé trop passive face aux injustices. Elle qui a mordu la poussière et touché les étoiles peut se permettre d'émettre un jugement pareil, car elle avait vu le pire des deux côtés de la balance. Violence et débauche contre snobisme et corruption. Ah le monde elle le vois différemment, et pourtant, elle parvient à lui trouver une part de beauté à laquelle elle s'accroche pour ne pas sombrer.

T'aurais voulu enfermer le monde dans une boule de verre que t'aurais accrochée dans le tien, celui dans lequel tu te réfugiais pour échapper à ta réalité.

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Ames en peine, ce ceux qui vers les étoiles ne savaient que venir crier leurs douleurs sous les poisons d'un myocarde amer : ô qu'il aurait aimé ne pas avoir à subir les vices de la vie, celui qui ne parvenait qu'à faire vivre les plus doux. Illusions des mœurs, qui en venait à le faire détester les anges apparent. Mais lui n'était qu'un songe venimeux pour ceux qui en venaient à espérer ne plus jamais le croiser du tout. Cauchemar ambulant, dont même les plus croyants, ne pouvaient espérer se débarrasser entièrement. Car lui hantait les esprits, et les travaux qu'ils menaient ne se terminaient, que lorsque les nuits étaient déjà bien amorcées. Tempêtes qui se déferlaient, dans les rues sombres qui l'accueillaient après le travail.


Quartiers par lesquels il faisait des détours, en cette nuit charmante, il y avait eu cette silhouette : reconnaissable entre toute car sous les jougs des faiblesses, visage qui était apparu aux côtés de la gamine qu'il affectionnait. Car lui n'était pas si froid que cela, de ses lippes venimeuses qui pourtant n'en venait qu'à déverser le malheur inaccompli. Et il se faufilait : ombre inégale qui sous les quartiers de ceux aux mains remplies d'or, n'en faisaient que ce qu'ils voulaient. La rage fusa, sous les mensonges mis à nu, et lui vit rouge : car on ne touchait pas à ceux qu'il avait sous son aile. Ô mais Gene était bien plus, qu'une simple proie pour ses rages et colères. Alors il s'avança, le gamin tempétueux, dont les doigts se resserrèrent, dont les phalanges avaient blanchies, et où les ongles affinés s'étaient enfoncés dans sa paume. Et elle allait voir, ce que un astre déchu dans tous ses états pouvait avoir à offrir au monde.

Rictus indélébiles, sous un sifflement qui ne fit que comme s'il s'étonnait derrière elle, il haussa un sourcil en s'approchant un peu plus, comme pour l'interpeller avant qu'elle ne disparaisse. Et ils étaient seuls, sous les étoiles mortes, et il pourrait venir rire de ces dissimulations infructueuses. "Et bien et bien...Qui vois-je là hmm ? Ne serait-ce pas notre amie Alex ?", ironie, alors qu'elle ne s'était sans doute pas attendue à tomber sur lui, alors qu'il n'avait fait que la capturer dans ces moments honteux. Et il ne comptait pas la rater : instinct de protection pour celui qui savait pourtant mieux détruire que construire. "Ne serait-ce pas là...ce qu'on appelle être prise la main dans le sac ? Ca fait combien de temps que tu la roules, Gene ?" Ô l'humour avait disparu pour ces regards sanglants, pour ces iris perçants que peu de personnes connaissaient en réalité.

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Sursaut immédiat, celle qui ne devrait pas être là se retourne, alarmée par la voix d'un gamin qui n'aurait jamais dû la voir. Qu'est-ce qu'il fait là ? Pourquoi aujourd'hui ? Alex ne rentre presque jamais chez ses parents, il faut qu'elle croise la route de cet abruti le seul soir où elle se doit de rentrer au bercail. Elle relâche la porte qu'elle vient d'ouvrir comme pour effacer les soupçons, mais elle sait mieux que ça, la brune, Saebyeok est loin d'être un imbécile et elle sait qu'il ne la porte pas dans son cœur. Sentiment partagé, sa figure arrogante et ses manières de caïd ne l'impressionnent guère d'habitude, mais lorsque la corde se resserre et que la vérité vient se jouer des mensonges, elle perd le contrôle la damnée, et les premiers éclairs se mettent à danser dans les ténèbres de son regard dangereux.

« C'est quoi ton problème ? »

Et le sang se met à bouillir lorsqu'il la mentionne, elle, le centre de son univers, car elle sait Alex, elle sait que lui n'apprécie pas leur relation. Démon sournois, capable de briser, elle se méfie de lui plus que du reste, car il y a dans ses yeux une lueur mauvaise qui l'inquiète. « Je sais pas ce que tu racontes comme conneries encore, mais je te conseille de pas faire le malin avec moi. » Elle nie, joue la carte de la menteuse qu'elle tire bien trop souvent.

Mais il fallait bien que quelqu'un mette fin à ton petit jeu Alex, tu ne pensais pas t'en tirer si facilement.

« Ce que je fais ici ne te regarde pas, tout comme ma relation avec Gene d'ailleurs alors arrête de fourrer ton nez dans les affaires des autres et occupes toi de ton cul. » Les mots se veulent froids, insultants, le contraire de ce qu'elle a l'habitude de montrer la canaille, mais Alex n'est pas que sourires charmants et jolies paroles, non, ceux qui la connaissent on pu voir chez elle des comportements bien moins sages et des habitudes déconcertantes. Peu comprennent le fond de ses humeurs passagères, car elle n'a jamais révélé le secret de son passé, pas même à Gene, encore moins à Sae. Les coups qui se sont abattus sur son corps d'enfant terrorisé, les cris, les reproches la terreur, constamment. Mais désormais, la peur s'était mutée en une colère qu'elle gardait protégée au fond de son cœur de cristal et seuls les plus imprudents se risquaient à libérer les foudres ravageuses de cette âme maltraitée.

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Et les colères divines s'étaient abattues, dans les prunelles des plus faibles : car il ne céderait rien pour personne, celui qui se laissait aller aux dérivations des émotions impures et insolentes. Gamin perdu qui ne faisait là que protéger les siens, ceux qu'il considérait comme sa famille. Ô mais les nerfs craquaient facilement, dans la mâchoire tressautait et qu'il retrouvait dans le regard de son vis-à-vis les mêmes sentiments. Haine partagée, comme si les vérités explosées au grand jour n'avaient fait qu'apparaître un peu plus. Parce que la gamine cachait des choses : et il avait horreur de ces menteurs qui osaient dissimuler les vérités derrière les sourires. "Mon problème ? C'est toi. Alors je serais toi j'éviterais de raconter des conneries.", car il était fourbe, car il savait deviner les mensonges derrières les visages les plus habiles. Beaucoup trop honnête, lui, beaucoup trop effronté, pour laisser passer cela. Et s'il n'avait pas eu de doute sur la demoiselle, maintenant sa tête en était remplie, et il ne la laisserait pas s'échapper d'entre ses ailes arrachées. Démon aux intentions pourtant bien plus élogieuses qu'il n'y paraissait.


Corps qui s'approcha tout doucement, penchant vaguement la tête en un rictus tremblotant de colère, il la défiait de tout lui dire : car les mensonges avaient un temps qui ne durait pas face à lui. "Ne pas jouer au malin hein ? Et toi me prend pas pour un con. Tu peux peut-être la faire à Gene mais pas à moi. La gamine t'apprécie. Mais j'ai pas à en faire autant quand elle est pas là. " qu'il articula avant de pouffer légèrement comme si les inepties qu'il entendait lui sortait par les oreilles. On ne touchait pas à ceux qu'il appréciait. Possessif, certes, mais il ne laissait simplement pas approcher ceux qu'il ne sentait pas, et Alex ? Il ne pouvait pas la voir en peinture. Peut-être car les plus horribles reconnaissaient ceux de leur espèce. Signes qui ne trompaient jamais : démonstration d'un ange déchu face à un autre. "Pas mes affaires ? Si ma famille c'est pas mes affaires alors je sais pas ce où elle sont. Par contre toi, joue pas à la plus sage avec moi. Je sais très bien que t'es pas charmante. Y'a qu'à voir comment tu te comportes : tu mens." qu'il continua, souffle impur, car les venins d'autrui ne l'atteignaient jamais lui, mais il ne laisserait pas passer le fait qu'on se jouait de ceux auxquels il tenait.

Mains dans les poches, effronté qui releva la tête en la secouant : soupir las qui le fit perdre son visage semblant de bonne humeur jaune, il laissa son regard flancher : noirceur sous les flammes de Satan qui flottait dans les iris des plus irrités. "Qu'est-ce que tu cherches gamine ? A tout foutre en l'air ? Parce que idiote comme tu es c'est tout ce dont tu vas réussir." Et il la cherchait, encore et encore, et peut-être qu'il ne savait rien, lui, peut-être aurait-il pu comprendre, si le mensonges n'avaient pas été là. Car rejeté d'une famille, gamin inutile, non-voulu, il avait pourtant l'esprit ouvert. Bien plus que d'autres. "Ouais je m'en fous de ta vie. Que tu sois riche ou non ça change pas le fait que tu mens. Et sur quoi d'autre tu mens hein ? Parce qu'il doit pas y en avoir qu'un seul là dedans. Si tu tenais vraiment à Gene tu lui aurais dit la vérité. Pas tes conneries à deux balles." Ô il pourrait tout balancer, retenue encore présente, car il ne voulait pas être le premier en faute. Tactique bien calculée alors que tout ce qu'il désirait voir, était si elle méritait encore de pouvoir se tenir face à eux.

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Ô toi, esprit vengeur qui danse dans les prunelles éreintées, tu te joues des esprits faibles qui s'échauffent au moindre écart. Elle prend peur la gamine, lorsque les vérités lui sont renvoyées, et la peur chez elle n'est pas bonne augure. Qu'elle pourrait les lâcher sur cet effronté, les démons ravageurs de cette violence enfouie au fond de son cœur, cette violence qui couvre ses bras de bleus quand elle n'a personne d'autre sur qui se défouler. Percée a jour par le Diable en personne, Alex perd toute notion de la réalité, car quand les iris voient rouge, les brumes viennent recouvrir son esprit. « Ferme ta gueule. » Qu'elle laisse sortir comme un premier coup dissimulé. Elle recule d'un pas lorsqu'il décide de venir jouer plus près, l'inconscient.

Ô tu ne sais pas avec quoi tu es en train de jouer, visage d'ange, et je pourrais te crier de t'enfuir mais les chaînes sont déjà resserrées.

Et le souffle maudit qui continue de caresser l'épiderme de l'instable, le cerveau qui vrille sous l'oppression du parasite, elle cherche à se retenir à quelque chose pour ne pas perdre le contrôle. « Tu-tu racontes que d'la merde, et puis déjà, c'est pas à toi de décider qui Gene elle peut voir. » L'effroi dans ses yeux d'enfant maltraitée, ceux qu'elle retrouve quand la raison cesse de fonctionner. Il est mauvais, mais lui fait comprendre qu'elle est encore pire. Que peut-elle faire la maudite contre des forces qui la dépasse ? Elle n'a rien voulu de tout ça, elle est juste née au mauvais endroit, au mauvais moment, mais ça personne ne le sait, parce que c'est trop dur d'en parler, et que la pitié des regards ne sont pas mieux acceptés que les reproches infondés. « Laisse-moi tranquille, S-Saebyeok ! » Qu'elle est insupportable, l'idée de perdre l'être cher, qu'elle est douloureuse, la vérité recrachée si durement pour lui faire prendre conscience. Est-ce là le début de cette fin redoutée ? La panique la gagne, elle se met à trembler, se retourne vers la porte vitrée pour ne pas qu'il la voit marmonner. « Il dit n'importe quoi, il dit n'importe quoi, c'est pas vrai, t'es pas une menteuse, t'es pas une menteuse, et maman elle voulait pas être méchante, elle voulait juste t'aider, elle voulait juste t'aider... » Les murmures inquiétants, elle n'a plus l'air d'avoir toute sa tête la petite, et elle s'agrippe, si fort, tentant de fermer ses oreilles au venin de l'intrépide.

Et si tu savais, la souffrance qu'elle a endurée, si tu savais...

Et s'abat alors sur lui le châtiment des plus grands, celle qu'elle garde pour elle, mais qu'elle n'a pas pu retenir cette fois-ci. Dernière phrase achevée, la rage qui s'empare de son âme et la pousse à commettre l'impensable. Les mains se plaquent contre la carrure du gamin, elle le repousse, si fort qu'il en perd l'équilibre. « Je suis pas une menteuse ! » Et elle le regarde, allongé sur le sol pavé, impuissant soudainement face aux ailes noires de la damnée. Douce et fragile créature qui s'est brûlé les doigts à vouloir la tester. Alex ne perd pas son temps, elle plonge au-dessus de lui, attrape son col et se met à frapper. Le poing s'abat d'une violence justifiée, elle a les os durs à force de frapper les murs. « Je suis pas une menteuse ! » Répété à chaque impact tandis que l'esprit broie du noir. Le sang qui vient se mélanger au tableau macabre, les passants s'arrêtent, alertés par les violences de la malade.

Si tu avais su, gamin prétentieux, qu'il y a des gens avec qui il ne faut pas jouer…

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Flammes dansant dans les prunelles des plus sages, gamin écervelé qui se pensait au dessus du monde : mais il ne se trompait pas, il ne savait que trop bien ce qu'il était, celui qui ne faisait que venir empoigner les sentiments pour les écraser. Miettes insoumises, poussière d'étoiles qu'il s'adonnait à fabriquer sous les prunelles des plus fragiles. Mais il ne la voyait que trop bien : silhouette déguisée en nymphe pour déverser les haines d'un cœur brisé, d'un myocarde apeuré de ces démons nocturnes qui ornaient les rues de minuit. Il ne le savait que trop bien, car lui-même en était un, car lui-même ne pouvait plus fuir ce qu'il était. Insupportable était ses états d'âmes que plus personne n'écoutait, que personne ne voulait voir : car il n'avait personne à qui se confier, et les venins s'étaient répandus bien trop rapidement. Corps nécrosé, prunelles destructrices qui ne menaient qu'à la destruction, sous des doigts qui eux essayaient d'épouser les étoiles sans les faire pourrir. "Je me la fermerais pas. C'est mal me connaître gamine." Et elle vrillait, la belle devant lui, car il avait essayé de la briser lui aussi. Mais dans quel but ? Ô non pas se moquer de ces risibles mots, de ces choses inavouées qu'elle dissimulait sous les façades illuminées de sourires brisés. Non, lui savait reconnaître les âmes en peine à des kilomètres, lui savait ce que cela faisait, de se retrouver seul sans n'avoir personne pour comprendre les méfaits de soi-même sur une enveloppe bien trop fébrile.

Et il n'était personne, c'était bien vrai, le gamin aux iris vides de toute compassion : pitié anéantie, car il n'en aurait jamais pour ceux de son espèce. Pourtant les cœurs y étaient derrière ses jeux désastreux. "Je décide rien. Je fais juste attention qu'on ne la blesse pas, c'est pas pareil.", car lui-même était le premier à prôner la liberté qu'il incarnait dans les pénombres solitaires. Pourtant corps traumatisé par les fantômes d'un passé certain : catastrophe déclenchée sous les lampadaires ignorants d'un monde ensorcelé. Et la voix résonnait, et les sacrilèges prononcés s'envolaient sous les murmures paniques qu'il observait calmement de ses yeux analytiques. Car il avait atteint ses limites à la belle, alors que se reculant prudemment il ne put pourtant pas résister à la rage s'émanent de la nymphe fragile. Mains s'abattant sur lui en un éclair, alors que les pieds trébuchèrent sous la surprise pour le faire tomber dos contre les bitumes froids. Regard vif, lèvres doucement étirées dans les sarcasmes du sorts, il subissait ce qu'il avait fabriqué, Saebyeok, il récoltait les méfaits de ses venins, lui qu'il n'était que faiblesse parmi les myocardes gelés.

Eclats de démence qui se rependirent sur les visages, col attrapé, visage proche, qui sous les poings se colorerait de galaxies éphémères. Pourtant il riait, sous les phalanges colorées de son sang noir : folie partagée pour celui qui avait été surpris de cette réaction violente. Et il ne rétorquerait pas, il ne la toucherait pas, la déité qui sur lui se déchaînait encore et encore. Alentours qui avait disparu, tympans sifflant d'acouphènes alors que la tête  endolorie essayait de garder ces sourires macabres. Combien en avait-il pris au total ? Il ne savait plus, de ces lippes fendues et de ces narines laissant les nébuleuses naviguer sur les peaux bien pales. Mal, corps sensible : car c'était tout ce qu'il méritait, et il ne le savait que trop bien. Rire étouffé alors qu'il ignorait la douleur qui s'en dégageait, regard qui tenta de se planter dans celui de la demoiselle en agrippant ses petits poings échauffés entre ses doigts longs et fins. "C'est...bon ? Ou...tu veux encore me frapper ? Te gêne pas gamine....Frappe." Ô il ne la retiendrait pas, car cela ne servirait à rien au final, car la haine serait toujours présente au creux des poumons.


Mais les bras s'enroulèrent doucement autour d'elle pour venir la serrer : dégoût de celui qui détestait les contacts physique, répulsion automatique alors que le pire avait déjà été fait. Etreinte présente : comme pour calmer les ardeurs d'un enfant bien trop abîmé par la vie; car il n'y avait plus que cela à faire. Douceur irréelle de celui qui de ses mots poignardait les myocarde, et qui pourtant de ses doigts effleurait la chevelure de la belle comme pour tenter de rassurer ses démons. Ô Saebyeok n'était pas idiot : car il n'avait fait que la pousser dans ses derniers retranchements, pour venir faire plier les pleurs et réalité. Douleur qu'il avait décelé, pour la faire devenir réelle, celle qui ne faisait que dissimuler. "T'es timbrée. Je vais pas le nier. Si tu veux te défouler fais le. Mais sache que ça t'aidera en rien, et que t'auras toujours envie de me casser la gueule juste après. Et t'inquiète pas c'est pas l'envie qui m'en manque de t'en foutre une aussi. Mais t'es qu'une gamine alors je vais m'abstenir." qu'il articulait non sans peiner, car il était de ceux avec une constitution bien trop faible, alors que le crâne bourdonnant de douleur ne l'incitait qu'à une chose : fuir. Loin de lui, les monstres nocturnes qui hantaient les myocardes nécrosés.  "T'es vraiment gonflante tu le sais ? Alors calme toi si tu veux que je te lâche !", voix tremblante sous les doigts qui se repliaient sur la jeune femme, alors que le visage en sang attiraient les regards indiscrets qu'il tenta pourtant de résoudre. "Et vous là ? Vous voulez quoi ? Notre photo peut-être ? Dégagez !" Hurlement de colère, qui s'échappait de ses vocales paralysées. Affaire à régler avec elle, et seulement elle, tandis qu'il tentait de catalyser cette fleurs aux pétales mourant.

(( douceur éphémère qu'il ne lui offrirait que maintenant, car désastre était-il sous les astres jugeurs ))

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- ootd

Ô violence maladive de ce cœur ravagé, et quand les mots ne sortent plus se sont les poings qui s'expriment, qui vienne éclater les porcelaines, qui craquent à chaque impact sans pourtant se retenir plus qu'avant. Et quand les bras sont retenus, ce sont les vocales qui s'expriment alors, hurlant à la mort de ceux qui l'ont détruite. Les mots du blond qui essayent de résonner l'irrationnel, qu'elle aurait voulu s'arrêter, ne jamais avoir à le frapper, mais celle qui avait goûté à la violence ses plus jeunes années n'était pas capable de se maîtriser. Les bras qui se resserrent autour de sa taille, tentative veine de lui offrir un peu de cette affection dont elle n'avait jamais été récompensée. Les larmes de la brisée qui jonchent le bitume de leur tristesse macabre alors que ses mains abîmées tremblent sous l'effort. Elle se tortille, cherche d'autre moyen de l'atteindre, car elle n'entend pas, malgré les efforts du garçon, elle n'entend rien. Il a raison pourtant le démon, et c'est peut-être le pire dans toute cette histoire, qu'il ait raison. Alex est folle, elle le sait, ils le savent, et elle se fait soigner pour ça, du moins elle essaye, mais les pilules et l'oreille attentive des médecins ne répareront jamais la douleur d'avoir été mal aimée, abandonnée, ramassée puis exploitée. 

Ô ma douce Alex toi qui fais de ton mieux pour sourire à la vie lorsqu'elle a décidé de te tourner le dos... 

Les instincts colériques n'en finissent pas de noircir son âme pourtant si pure, elle qui souhaiterait pouvoir aimer plus afin de compenser. Et dans un autre monde peut-être qu'elle aurait pu lui apporter ce qu'il cherche à lui donner en ce moment, peut-être aurait-elle été celle qui tente de le protéger des démons parasites, mais dans cette réalité la Alex n'est que martyr, et malgré sa force elle a des moments d'égarement. 

Restreinte dans ses mouvements, la furie cherche à l'atteindre autrement, en dépit des discours qui auraient pu la toucher dans un contexte différent. Elle se recroqueville dans ses bras cherche l'accès et parvient finalement à refermer sa mâchoire sur la nuque du garnement. Et elle serre fort, trop fort, emprisonnant la chair qui menace de se déchirer sous la pression dangereuse. 

« ALEX ! »

Les visages se tournent sous l'effroi, d'autres sursautent à l'approche des silhouettes. Alex entend l'appel des parents, mais ne relâche pas sa prise, car elle a soudainement peur, peur d'être séparée de lui, peur de ce qui risque de s'abattre sur elle. Tentative veine de rester accrocher, des poignes plus fortes se saisissent de ses bras pour la tirer vers l'arrière et la détacher du malheureux. Alex crie, se débat désormais impuissante face à ceux qui lui pourrissent toujours la vie. Remise par son père à sa mère, l'homme se précipite vers le blessé pour s'assurer qu'il est toujours conscient. « Il faut appeler une ambulance ! » 

Où étais-tu ce soir mon ange ? Pourquoi ne m'as-tu pas aidée ?

Exclamation soudaine de la foule, et quand les visages se tournent, on aperçoit la mère au sol, les mains plaquées sur son visage rougis. Alex a réalisé son geste, elle se tient à un mètre haletante, l'effroi qui danse dans ses prunelles meurtries. « P-pardon... » Murmuré dans un dernier espoir d'obtenir la pitié des cieux. Mais il est trop tard pour ça, et quand le poing du paternel s'abat sur la joue de la gamine dans un excès de colère, il est trop tard pour s'excuser. « Espèce de sauvage ! Frapper ta propre mère ! Devant les yeux de tout le monde ! » Les flashs des téléphones viennent se mêler au drame, Alex est au sol, sonnée. Cherchant l'échappatoire elle remarque une ouverture entre les corps rassemblés et commence donc à ramper jusqu'à la faille avant d'être coupée nette par un coup de pied vengeur. La gamine serre les dents et se tord de douleur alors que dans son esprit, se rejoue l'horreur de ses premières années. « Arrête, stop, ne la frappe pas ! » Douceur d'une mère fabriquée qui intervient pour mettre fin à toute cette violence. Elle ose se rapprocher, ramasser sa fille pour l'enlacer. Alex n'est plus agressive, elle est redevenue chaton, chaton terrifié, incapable de penser. Au loin, la sirène d'une ambulance est déjà en train de résonner.

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Colère qui se déchaînait, ouragan sous les myocardes amochés qui ne faisaient que saigner un peu plus. Car les étoiles s'entrechoquaient, car tout n'était plus qu'éphémère. Vie, passion, vision : rien de tout cela ne donnait l'envie de poursuivre les galaxies à la recherche de logique. Et sa peau se déchirait, et ses envies se détruisaient, sous les poings acharnés d'une vie bien trop cruelle qui ornait les épaules d'une gamines instoppable. Il avait provoqué un désastre, celui dont le visage ne ressemblait plus à rien, il avait chercher à déterrer ses démons, lui qui avait essayer de la garder entre ses bras. Mais malheur qui se décharnait, qui venait déchirer les rêves, il n'avait sans doute pas prévu que ses dents ne viennent se planter dans son cou : comme pour en finir plus rapidement.  "Espèce de sale- !", mains qui tentaient de l'éloigner de sa chaire, pour ne pas finir à joncher les sols. Ô sans doute aurait-il dû se montrer bien plus violent, alors qu'il n'arrivait pas lui même à lever sa main sur les créatures en détresse. Faiblesse d'esprit qu'il avait gagné à cause d'une personne, cœur sensible qui avait hurler bien trop de fois de venir le récupérer.


Crâne qui lui martelait l'esprit, alors qu'une voix fit son apparition, il ne put voir que vaguement son visage, bien qu'il sentait la jeune fille s'accrocher désespérément à lui. Trop perdu dans la douleur sans doute pour comprendre sur le coup : que tout n'était que terreur en son être. Esprit perdu, alors que le visage de la belle avait disparu de sa vision troublée, corps tremblant, alors qu'il tentait de se reprendre un minimum. Suffisamment, pour repousser celui qui venait lui hurler de sa voix stridente dans ses oreilles. Ô il n'irait nulle part lui, et il resterait encore moins sur ces sols glacés à ne plus percevoir ce qui l'entourait. Corps qu'il essaya de relever comme pour survivre, perdu dans son espace temps et dans ce corps douloureux qui n'avait pas l'habitude d'être maltraité. Mais tout était parti trop loin : car les coups étaient parties sur celle en panique. Poing s'abattant sur elle, corps frêle tombant au sol. Et sans doute avait-ce été là le coup de trop pour lui, car il avait compris : compris que rien allait. Alors il se releva comme il pu, s'essuyant doucement le visage pour venir recracher sa haine sur le bitume.

Sang venant colorer les sols gris de sa couleur pourpre, il posa sa main sur l'épaule de l'homme pour le stopper dans sa stupeur et venir laisser son poing s'abattre sur son visage. Aucune retenue face à lui, inconnu qui le fit sortir de ses gonds. Et il souffrait en silence, et sa main se stoppa sur son propre cou pour en vérifier l'état avant de laisser ses lippes amochées s'étirer faiblement. "Frapper sa fille...C'est quoi le pire...selon vous ? Etre un connard de père ?" qu'il soupira en toussant légèrement avant de secouer la tête et de s'approcher de celle qui semblait enlacer la créature : furie qui pourtant semblait bien plus effrayée qu'autre chose. Regard noir qu'il avait l'habitude de faire à tout le monde : abysses destructrices qui se résumaient à ses simples prunelles noires, il fit reculer la femme pour doucement prendre le poignet de la plus jeune l'aidant à se relever tout doucement. Eviter tout contacts, lui qui en avait déjà fait beaucoup trop pour en éviter les nausées. "C'est vous le plus sauvage dans l'histoire. Si vous vous préoccuper autant...des caméras. Regarder un peu comment vous vous comporter." Fureur des anges déchus devenus démons bien trop facilement.


Et pourtant il restait poli, lui, il gardait ses manières derrières ses venins sacrés. Car c'était sans doute ce qui énervait le plus dans son comportement : il ne frappait jamais le premier, maîtrise de soi qui ne l'atteignait que quand rien ne le dépassait. Observant la frêle nymphe que ses doigts avaient empoignés, il soupira d'avance de par ce qu'il allait faire. Rien ne lui ressemblait, élan de grâce qui lui vaudrait sans doute de nombreux regards, alors qu'il peinait déjà à tenir debout, lui, sous les coups. "Viens gamine... Ce soir tu restes pas ici." Et sans réellement attendre son avis, il commença à la tirer avec lui entre les ruelles discrètes, qu'il ne connaissait absolument pas. Doigts tremblant vaguement sans pour autant en devenir sévères sur la peau fine de la jeune fille, il frôlait les murs, respiration haletante alors que ses yeux se brouillaient par moment. Pas ralentis comme pour ne pas la brusquer, il ne pouvait pourtant pas s'empêcher de faire ses commentaires. "T'es vraiment...un cas...Aller jusqu'à me bouffer le cou..." Il ne s'en serait pas douté une seule seconde, en réalité, que tout ne s'était joué qu'à quelques secondes. "Je te préviens la prochaine fois je me retiendrais pas.", ironie du sors alors que rien de ces mots n'étaient vrais.

car Saebyeok n'était qu'amertûme,


pour n'en protéger que les âmes perdues.

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Colère qui noircit les cœurs de ses épines tranchantes et blessantes, elle agrippe le myocarde, décrire les tissus embrouille les esprits. Et Alex qui n'aurait jamais voulu faire de mal à une mouche se retrouve à agir comme la pire espèce. Il y a longtemps qu'elle s'est résignée à l'idée d'avoir une vie normale la maudite, non pour Alex le futur n'est pas écrit, elle l'invente chaque jour, tente de survivre dans ce marécage sinueux qu'est son quotidien. Et les adultes qui l'entourent, ont l'âme encore plus pourrie que la sienne, ils sont de ceux qui on décidé d'avoir un enfant pour pouvoir libérer leur frustration et dans ces cas-là, c'est le bouffon des cieux qu'on leur envoie, Alex martyr depuis sa naissance, probablement la plus forte, car elle refuse de plier sous la terreur et la maladie, car elle s'accroche aux jours de soleil, lorsque le bonheur lui sourit, et elle le trouve partout le bonheur, quand la condition mentale lui permet de sourire. 

Toi tout ce que tu veux, c'est être heureuse, gamine, mais tu sais que sans malheur, il n'y a pas de bonheur. 

Absentes aux événements qui l'entoure, la demoiselle ne voit pas la fureur de Saebyeok qui s'abat sur son père pour le corriger, elle n'entend pas le poison qu'il déverse, Sae qui partage les sonorités de serpent, son totem de toute évidence. Et elle ne voit que la main qui se tend pour la recueillir délicatement. Cette main perçant les nuages, venue la sauver des abysses étouffants. Alex est récupérée comme une fleur, arrachée à sa terre pour rejoindre la protection d'un vase plus joli. 


Et son cœur qui commence à se remettre à battre, le brouillard qui s'efface, le retard qui retrouve sa lueur de vie. Elle pose les yeux sur la figure abîmée de celui qui la traîne sans qu'elle ne comprenne la bonté soudaine de celui qui pourtant était venu lui reprocher son existence, mais de le voir si mal en point, elle réalise finalement l'ampleur de sa colère, la violence de ses coups, alors qu'elle s'était juré de ne jamais être comme elle. Et les mots, toujours aussi dénonciateurs qu'elle ne perçoit plus pareils maintenant, peut-être ne s'autorisera-t-elle qu'à le regarder de dos désormais, car c'est la honte qui s'emparera de son être à chaque fois qu'elle posera ses prunelles sur ce visage sculpté par les Dieux, ce visage qu'elle avait osé souillée de la noirceur de son âme. 

Pourras-tu te pardonner de tes péchés Alex ? 

Et soudainement, les jambes s'arrêtent de fonctionner, elle cesse de marcher, s'accroupit sans prévenir venant attraper ses genoux alors que le bruit des sanglots vient troubler le silence de la nuit. Et elle se met à pleurer la gosse, un pleur de bébé, celui qui résonne jusqu’au fond des cœurs alors que son visage est tourné vers les étoiles. « AhhhhHAAAAAAhhhhhAhhh je suis un monstreeeeee.. » 

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Et les foudres s'étaient lancées, et il avait fini par détruire le monde de ses poings insoumis. Car lui ne pouvait que dévisager ceux qui ne faisaient que remarquer les engelures des myocarde, que les fissures de givre qui se répandaient sur les peaux insensibles. Ô le démon avait levé les doigts vers le ciel, abattu ses phalanges comme pour sonner la fin d'une vie infecte. Il connaissait beaucoup trop bien cela : à fuir les lumières éblouissantes qui ornaient les prunelles des plus sages. Et lui n'en était pas un, mais il s'en était épris. Alors chaleur qu'il émanait à son entourage qui, peu perceptible, était pourtant bien présente. Bien là, à parcourir les rues pour venir kidnapper les frêles lueurs trop fragile pour les nocturnes. Alors la main s'était saisie de ce poignet si fin entre sa paume, alors il avait fui en tout stupeur, dos droit et tête haute. Car il était comme cela, Saebyeok : beaucoup trop fier, beaucoup trop têtu.

Pas lourds contre les bitumes, tête nébulée, qui tournait, encore et encore, jusqu'à en perdre l'équilibre. Jambes s'acharnant à pas ralentis : car il ne tiendrait pas le rythme. Et il se savait pas pourquoi il faisait cela, lui, alors que les corps s'entraînaient dans les ruelles nocturnes, alors que tout semblait valser sous ses opales vides. me écorchée, malmenée, qu'il s'était comme permis d'emmener avec lui sous les étoiles écrasées : brisées. Prunelles qui retournèrent pourtant pour se poser sur la figure lointaine, arrêtée, avant de se replier sur elle même comme créature bien trop fragile. Frêle fleur aux pétales nécrosées, qui dans les sombres nuitées se cassait en deux. Et les pleurs s'en dégageaient, et lui la fixait, sans ne savoir quoi faire : car le garçon n'avait jamais dû effleurer les pleurs des Nymphes tiraillées. Habitudes qui reprenaient le pas, sur les douceurs amères, pour laisser les voix s'envoler. "Hé. Tu vas me casser la tête longtemps ? Tu crois que je t'ai emmenée pour t'entendre chialer ? Epargne-moi ça au moins.", souffle-t-il, lui aux doigts tremblants qui ne savait que faire face à une telle scène.

Soupir vague, qui pourtant le fit se retrouver devant elle comme pour venir y déposer sa paume : chevelure caressée calmement, visage dérivant sur la noirceur d'une rue inconnue comme pour ne pas s'obliger à regarder ce qu'il fabriquait. Gentillesse qui le dégoûtait, car ô grand jamais il ne recommencerait, car ô misère il s'emporterait sous les articulations si misérables. "Lève-toi. On va pas rester planté au milieu de la route pendant trente ans. Si tu le fais pas je t'abandonne là. " Mots mensongers, car Saebyeok reviendrait sur ses pas, car il ne laisserait pas les divagations d'une figures si pâle à la merci des ombres. Mirage de courtoisie alors qu'il se retira de ces contacts futiles pour finalement en laisser disparaître les soupirs.

"Je te ramène à l'appart. J'ai pas envie de trop traîner.", et surtout qu'il ne voyait que briller les lumières trop fort à ses rétines explosées. Douleur inconvenable alors que les mains fuirent dans ses poches comme pour s'y réfugier, comme pour cesser les contacts absurdes dont il avait horreur. Attente qu'elle n'accepte de le suivre de nouveau, qu'elle ne veuille bien se réfugier dans ces mains tendues biens trop délicates par rapport au venin qui en était l'origine. Car il en restait destruction lui, il en restait massacre complet aux prémices de minuit, sous les horloges retentissant.

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Perles cristallines qui brillent dans la nuit et elle ne sait plus si son cœur brûle ou bien s'il est gelé. Réminiscence des rages passagères qui la tourmentent encore même libérés. Et pourtant, il y a cette main tendue de ce Lucifer, prince des enfers, seigneur des damnés, lui qui de son visage d'ange trompe ses semblables avant de déverser sur eux ce poison destructeur. Lui doué des mots crus, doué des mots durs ne peut pourtant pas cacher la douceur de ce cœur pur. Et elle relève la tête sous les paroles de celui qu'elle ne saurait qualifier d'ami ou d'ennemi, visage dramatique d'une enfant triste et contrariée. Et elle voudrait geindre encore plus en entendant ses mots, mais elle se contente de gonfler les joues et de retenir sa respiration, histoire de supprimer les sanglots. Image ridicule de celle qui ne s'est jamais vraiment comportée normalement dans cette société, celle qu'on a jamais vraiment cherché à comprendre, car elle paraît trop étrange, trop compliquée. Et c'est vrai qu'elle est compliqué, Alex, mais c'est peut-être ce qui fait sa beauté.

T'emmènera-t-il sur sa planète le petit prince ? Celle où les gens peuvent encore se poser des questions. 

Comme liées par les définitions singulières, ces âmes incomprises, perdues dans la nuitée, se confrontent pour mieux se trouver. Alex ne peut pas se retenir plus longtemps, elle laisse son souffle sortir et les hoquets la prennent. La main étrangère se perd dans les mèches en batailles Alex pourrait ronronner, mais elle n'est pas un animal alors elle se contente de battre des paupière en fixant ses pieds. Sensible aux gestes affectifs, elle qui n'a jamais reçu le moindre témoignage d'affection par ses familles brisées. Il fut un temps où la petite refusait qu'on la touche, trop habituée aux coups qu'on lui portait pour imaginer autre chose. Elle avait rendu la tâche difficile aux dames de l'orphelinat, et à sa mère adoptive, plus tard, mais on avait fini par la dompter l'intrépide, devenue boule d'amour auprès de ses amis. 

Hochement de tête lorsqu'il lui demande de se relever, elle sèche enfin ses larmes du revers de sa manche avant de se hisser sur ses pieds. Et elle ne sait pas, Alex, si elle doit se senti bénite ou maudite en sa compagnie, lui capable de démarrer une guerre comme d'y mettre fin d'un seul geste. Et elle se demande s'il n'est pas un peu Dieux, lui porteur de ce jugement suprême sous ses airs de gamins. « Pourquoi tu veux me ramener chez toi ? J'croyais que tu m'aimais pas... » Souffle-t-elle dans un murmure hésitant. « T'es un peu étrange, mais merci... » Et elle ne sait pas quelle est la meilleure chose à faire sur le moment, fuir ou le suivre. De quel côté se trouve la lumière ? Elle ne sait pas vraiment, peut-être nul part finalement. Errant dans les ténèbres depuis si longtemps, elle ne peut plus être surprise, cette poupée d'acier au corps si fragile, alors ce soir elle décide de le suivre, lui qui de sa chaleur glacée la guide à travers les abysses de cet infini.

Et même si vous tombez, tu auras au moins une main à laquelle te raccrocher. 

« Attends ! »

Enseigne lumineuse sur la route empruntée, Alex interpelle le garçon avant de quitter ses côtés pour s'engager de l'autre côté de la route et pénétrer dans la pharmacie. Elle ressort quelques minutes plus tard, brandissant joyeusement son sac plastique avant de rejoindre Saebyeok, le visage transformé par les humeurs passagères. Et elle oublie bien vite le malheur, ayant appris à regarder vers le ciel plutôt que de se laisser aspirer par le sol. « C'est pas joli, on s'occupera de ça une fois chez toi. » Lui glisse-t-elle finalement en pointant sa figure blessée.

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Yeux qui sous les mimiques s'assouplissaient sur les visages bien trop délicats, sourcil relevé comme contemplant la créature des muses, il ne savait plus comment réagir lui, alors que les joues gonflées comme pour le rendre encore plus misérable ne faisait que l'irriter un peu plus. Ô mais Saebyeok, quand comprendrais-tu que tu n'étais pas le monstre que tu prétendais être ? Sans doute était-ce bien ce qu'il ressentait qui ne faisait que l'agacer : car pour lui tout n'était que faiblesse, tout n'était qu'illusion quand les myocardes s'ajoutaient à l'addition. Et pourtant bien trop souvent finissait-il par craquer sous ceux auxquels il s'attachait. Alors malgré les mots stridents, il n'était que douceur celui qui tentait pourtant de tout dissimuler dans les nuits bien trop sombres. Lueurs absentes ; catastrophes des ombres sur les beautés fragiles. Mais ô lui ne pariait jamais, et sans doute que ses doigts sur la tête de la gamine qui ne firent que l'apaiser un peu plus ne faisait que confirmer qu'une chose : qu'il n'était pas si horrible qu'il ne voulait le paraître. Mauvais acteurs de ceux qui articulaient les présages funestes.

désastres sous les astres percutés,


Alors il la pressait, la tourmentait comme pour lui rappeler qu'il était : car lui voulait rentrer, car lui voulait s'évader de ces rues qui selon lui n'étaient pas adaptées aux nymphes de minuit. Ô il ne poserait pas de question, car il ne voulait simplement pas savoir ce que les brûlures du passé réservaient. Car il ne savait que trop bien que les histoires finissaient souvent mal. Alors il ne pouvait faire que ce qu'il lui passait sous la tête : la garder en sécurité pendant qu'il le pouvait. Et sans doute allait-il s'en vouloir de s'être laissé attendrir, mais pour le moment des nocturnes infernales, lui ne faisait plus qu'articuler les paroles sans sens.

Larmes à sécher, il se mit en route sous les gémissements éteints de celle qui faisait route avec lui. Cristaux qui n'avaient fait que finir sur les sols gelés, il soupira sous les syllabes insensées si maladroitement dites. "Si tu continues je te laisse sur le bord de la route.", car il l'appréciait en silence, la gamine. "Puis arrête de me remercier ça m'énerve encore plus.", et c'était la vérité : lui préférait les gestes aux paroles sans signification. Route prise pour rentrer dans les délicatesses d'un appartement bien trop appréciable, nuit frappant sur les peaux bien trop chaudes comme pour le rafraîchir de ces douleurs si flagrantes. Mais il s'en fichait bien de toute cette animation lui, du moment qu'il n'avait pas à subir les paroles bien trop niaises de celle qu'il venait de recueillir.



Et ô le gamin des ombres se retourna, claquement de langue insupportable alors que les yeux se posèrent sur la figure bien trop fine qui arrivait à lui faire ouvrir la bouche. "Comment ça 'attends' ? Tu te fiches de moi ? Je compte pas-" qu'il commença à élever la voix sous les pénombres des lampadaires : misère qu'il n'avait pas comprise alors que la demoiselle se faufila dans les établissement de soins que lui ne fréquentait pas. Et il ne comprit pas tout de suite sans doute, rictus ironique qui pointa sur son visage tandis qu'elle se stoppa devant lui de son sac ridicule. "Hein ?" qu'il la regarda en rigolant légèrement avant de secouer la tête. "Je me demande bien pourquoi c'est pas joli. Enfin toi tu dois savoir non ? J'espère que t'as pas trop pitié." qu'il soupira avant de se retourner sans traîner et de hausser épaules. "On est bientôt arrivé alors traîne pas. Et une fois arrivés fais pas de bruit, j'aimerais pas qu'on réveille Gene." Sans doute pour ne pas lui montrer qu'il était touché de ces intentions inattendues : car personne n'avait osé pensé à lui et les blessures passées.

Pas qui les menèrent rapidement dans cette enceinte protectrice, l'invitant à le suivre sans lui laisser réellement le temps de réfléchir, il se posa tout doucement en grimaçant avant de la laisser entrer à son tour. "Installe toi. Je te préviens je partage pas mon lit alors tu dormiras sur le canapé. Et t'as pas à te plaindre parce que ça aurait pu être le parquet.", charme inoublié que seul lui savait maîtriser. "Tu veux boire un truc ? Thé ? Chocolat chaud ? Faudra te contenter de ça." qu'il murmura en lui lançant un regard pour finalement s'installer sur le canapé et soupirer en fermant un peu les yeux. Epuisé, d'avoir dû la conduire ici, épuisé, alors il espérait que les pléiades ne se feraient pas trop forte dans les pénombres des fenêtres immobiles.

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Grimace amère qui se forme sur son visage alors que le blond lui répond, ramenant sur le tapis les événements précédents. Et elle ne sait pas s'il cherche à la refaire pleurer, mais elle trouve son insolence amusante avec un peu de recul. « Pitié ? Un peu, mais bon, c'était quand même un minimum mérité. » Enchaîne-t-elle du tac au tac alors qu'ils reprennent leur route sous les lampadaires de la ville. « Promis juré, j'fais pas d'bruit ! » Elle glisse ses mains dans les poches de sa veste tout en suivant le blond silencieusement, le visage se voilant alors qu'elle repense, malgré elle, aux folies qui l'ont poussée à agir de la sorte. Qu'elle la hait, cette fille, celle qui oublie de réfléchir à chaque angoisse qui la gagne, celle qui ne sait pas se mesurer face au reste de la société, celle qui fait avant de penser, mais préfère-t-elle l’autre ? Celle qui se morfond dans ses draps, oubliant les couleurs du monde, s’enfonçant doucement dans sa réalité grisâtre alors que les bras se peignent de vermeille ? Et si elle était artiste, elle chanterait au monde sa douleur pour mieux l’accepter, elle écrirait des lettres d’amour à son cœur pour le soigner des blessures passées. Tout ce qu’elle ne dit jamais, ce qu’elle garde pour elle, ce qu’elle cache sous ses sourires brillants, elle le peindrait sur les fenêtres des église pour rappeler au messie qu’elle aussi existe, qu’elle aurait peut-être aimé qu’on lui prenne la main, comme Sae l’a fait ce soir. 

Be my hero
Never let me go.

Nouveau sol foulé par ses pieds maudits, cet endroit deviendra-t-il un autre de ses refuges ? Et ce n’est pourtant pas la première fois qu’elle découvre ces murs, mais cette fois-ci semble différente, probablement parce qu’elle est avec Saebyeok, et pas Gene. Elle supprime son désir d’aller la voir, de se glisser dans ses draps, de la serrer dans ses bras pour goûter au réconfort qu’elle lui apporte, car elle se rappelle les mises en garde du garçon, celles spécifiant clairement qu’il fallait laisser la belle dormir en paix. Elle l’observe s’affaler sur le canapé avec sa nonchalance habituelle, prenant place à ses côtés, sans vraiment oser prendre ses aises, encore incertaine des humeurs de celui qui l’a ramenée ici. « Kay. » Répond-elle avant de plonger son visage dans son sac pour en sortir de quoi nettoyer la figure du garçon. « Chocolat ? » Elle redresse son museau, ses yeux s’allumant à la manière d’un enfant à qui on vient de proposer une sucette. Elle s’est toujours contenté des plaisirs simples, n’ayant pas l’audace de chercher son bonheur ailleurs. « S’il te plaît ? » Elle sourit nerveusement avant de sortir sa main du sac, serrant entre ses doits un flacon de désinfectant et un paquet de cotons. « Mais laisse-moi nettoyer tes bobos avant. » Et elle ne lui laisse pas le choix, se rapproche de lui avant de préparer son matériel. Elle a l’habitude de s’occuper des vilaines blessures, depuis le temps qu’elle s’abîme le corps, l’imprudente. Elle a dissimulé les cicatrices les plus vilaines sous ses tatouages, mais il reste des séquelles visibles des violences passées. 

Et t’en as pas honte, des reliefs qui se dessinent sur ta peau, toile de ces artistes incompris.

Brandissant la pince devant le visage du blond, elle commence à tapoter doucement le long de ses plaies, prenant garde de ne pas trop forcer, prêtant attention à ses réactions. Et ce sont les mêmes points qui l’ont battu férocement plus tôt, qui s’appliquent désormais avec toute la douceur du monde. Alex joli contraste jonglant entre les extrêmes, colombe fragile sous ses airs de tigresses. 

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Quelle idée, de venir effleurer les sols avec celle qui n'avait fait que réduire en cendre les visages déjà bien nécrosés ? Et ô lui avait succombé aux délicatesse d'une gamine apeurée, qui sous les ombres ne faisaient que haïr les empyrées. Pourtant, insolence de la demoiselle vite retrouvée : comme pour lui taper un peu plus sur les nerfs, comme pour ne faire que l'agacer encore plus. Soupir las, alors que la peau le tiraillait, alors que les prunelles ne faisaient qu'observer les noirceurs insistantes, lui ne lui adressait aucun regard. "Garde ta pitié pour toi. J'en veux pas.", voix sèche, alors que pour toujours lui refusait l'aide des autres. Se faire par soi-même, héros détruit qu'il ne serait jamais. Car ô les étoiles ne l'avaient jamais entendu murmurer, quand les problèmes arrivaient et quand lui n'avait que faire de ce que pouvait penser les autres, car il s'était toujours débrouillé seul, même si maintenant les liens se renouaient petit à petit. Pour autant il n'était qu'un gamin désespéré, sous ses airs arrogants, alors quand les corps arrivèrent à son appartement, sécurité étrange qu'il lui apportait, les épaules se décrispèrent, pour venir laisser son venin se délecter de nouveau sur celle qu'il avait mis en garde.

Calme, alors que les jambes se laissèrent tomber sur son canapé, il laissa ses oreilles mémoriser la commande de la jeune femme, regard vide d'expression alors qu'il se demandait même pourquoi il lui avait demandé. Maladresse qu'il regretterait, car il aurait voulu pouvoir se poser plus longtemps sans avoir à compter sur les vocales enfantines de celle posée à côté de lui. "Tsss. Chiante jusqu'au bout." qu'il laissa s'échapper, avant que le regard ne soit piqué de curiosité sur ses mots. "Hein ?" Attente, quand les iris détaillaient passivement les gestes appliqués de la demoiselle, et ô lui ne comprenait plus rien de celle qui tout en contraste semblait être redevenue une simple gamine. Mais les pinces se posèrent sur lui : visage qui tressauta alors tandis qu'il en oubliait la douleur ; contacts qu'il ne voulait pas, marqué pas un visage qui se recula. "Qu'est-ce que tu crois faire là ?", voix irritée, sous les prunelles froncées. "Ne me touche pas. J'ai horreur de ça." qu'il soupira, têtu, alors que ce n'était en réalité en rien contre elle. Ô Saebyeok n'admettrait jamais qu'il avait besoin d'aide, car sous les touchers qui le faisaient s'arquer, lui préférait rester sur ses points de vues ridicules. "Puis ça sert à rien de me soigner.", tête qu'il détourna avec une moue au visage, car il préférait finalement rester en peine que de se montrer vulnérable.

mais ô les iris fuyants,


les craintes amères.

Tête qui se redressa légèrement pour venir l'observer un peu, venant se frotter discrètement la nuque. "T'as une bonne poigne n'empêche. Qui l'aurait cru." qu'il marmonna comme pour se rattraper, lui qui pourtant se fichait pas mal de que pouvait penser les autres. Mais juste ce soir, juste quelques minutes, car il ne voulait qu'être tranquille un instant. Venant alors lui prendre vaguement le matériel qu'elle avait entre les doigts pour s'occuper comme un bourrin de son visage, effort non mis dans les gestes juste pour se débarrasser de cette corvée, il se redressa pour lui préparer sa boisson chaude, revenant quelques minutes plus tard avec une tasse fumante. "Tiens. Ca te fera peut-être arrêter de parler." Toujours en délicatesse, quand les mots sortaient d'ores et déjà nécrosé par lui et lui seul. Alors corps qui se rassit auprès de la douce, préférant essayer de ne plus penser à rien, il laissa son esprit vagabonder quelques instants. Juste un moment : pour calmer les douceurs qu'il ne voulait faire que fuir.

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Entêtement puéril de cet enfant ravage, refusant de plier sous les attentions innocentes de la coupable. Elle arque un sourcil aux réactions du blond, nullement impressionnée par ses attitudes exécrables, car elle l'a vu, Saebyeok, lorsqu'il laisse tomber le masque pour révéler la bonté cachée de son cœur, et Alex, elle ne s'y laissera pas prendre deux fois. « Capricieux... » Murmure-t-elle en se ravisant. Tant pis, s'il veut saigner, il saignera. Les hommes et leur ego trop préservé, elle ne cherchera pas à comprendre, car Alex elle a beau être envahissante, elle n'oblige jamais personne à parler, puisqu'elle-même est la première à ne rien révéler. « J'avoue, ça sert à rien, la prochaine fois quand tu seras mourant, je te saluerai gentiment avant de passer mon chemin. » Retour d'un sarcasme grandissant, à vrai dire elle ne sait pas trop comment agir avec lui, aller dans son sens ou contre lui, à défaut de choisir elle tente les deux en même temps. 


La moue sur son visage se transforme en sourire trop heureux lorsqu'il mentionne la force de sa poigne, mais il retombe bien vite, car elle ne devrait pas se vanter de la violence de ses mains. « Ouais. Qui l'aurait cru... » Elle baisse les yeux sur ses doigts, soudainement libérés du matériel pharmaceutique. Elle se demande de quoi sera fait le futur, la gamine, même si elle se force à ne vivre qu'au présent. La vie est une jolie blague d'après elle, toujours à lui jouer des tours. Elle l'avait choisie elle comme martyr, mais Alex n'avait pas choisi la vie, alors elle se contentait de survivre tentant de repousser au plus profond d'elle-même la violence de ses démons. 

Mère, j'avais pourtant juré, que je ne deviendrais pas comme toi.

Réveillée par l'odeur d'un lait chaud, Alex redresse son visage, lémurien d'une autre vie, elle oublie ses angoisses pour se concentrer sur la douceur proposée. « Woah ! Merci ! » Elle parle trop fort, se plaque la paume sur la bouche pour taire son entrain. « Pardon... » Chuchote-t-elle au garçon qui s'affale sur les coussins. Alex le regarde un moment, essayant de déchiffrer son humeur, en vain. Elle s'apprête à parler, se ravise, tourne ses yeux vers la tasse fumante entre ses mains qu'elle approche de ses lèvres pour en boire une gorgée, mouvement de recul, elle grimace, tire la langue. « Ayah, c'est chaud ! » S'exclame-t-elle avant d'écarquiller les yeux, sans savoir où placer son regard. Elle gigote trop Alex, incapable de tenir en place, mais elle essaye tant bien que mal de ne pas déranger celui qui cherche probablement à se reposer. Les secondes paraissent interminables, elle serre ses lèvres, avant de finalement soupirer, ses prunelles glissant sur le côté pour l’apercevoir. « T’aurais à manger ? »  

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Main refoulée : car lui ne se laissait toucher si facilement, car lui était bien trop complexe pour avoir l'air d'avoir besoin des autres. Toujours aussi têtu, toujours aussi refermé sur lui-même, mais Saebyeok n'était qu'un étrange phénomène parmi tant d'autres, alors qu'on ne faisait que le retenir pour ses mots souvent bien trop violents pour qu'on ne tente d'essayer de le comprendre, d'essayer de lui tendre une main sans qu'il ne s'en sente forcé. Langue qui pourtant claqua finement, car il ne comprenait pas à quel petit jeu elle essayait de jouer avec lui.  "Si j'avais que tu serais aussi chiante je t'aurais laisser dans la rue." qu'il ajouta, soupirant alors : car il ne savait plus réagir, car il ne savait pas quoi faire de celle qu'il avait invité ici. Enervé par tout ce qui l'entourait, blessures qui n'arrangeaient pas les choses, il les avait vu ces étoiles brisées entre ses prunelles bien que les folies semblaient s'être dissimulées rapidement.

innocence perdue;



nécrosés.

Force approuvée, alors qu'il ne fit que superficiellement nettoyer son visage : comme pour s'en débarrasser le plus vite possible. Pourtant il se demandait réellement ce qui avait pu se passer pour se retrouver aussi faible entre les griffes d'une gamine acharnée.  "Je m'en serais bien passé.", voix passive se dévoilant alors qu'il aurait préféré ne pas avoir à la croiser. Car au final il n'y gagnerait rien, et sans doute s'était-il fait trop gentil en lui apportant ce simple chocolat chaud. Juste l'espace d'un instant, une seconde, jusqu'à ce que les esprits ne se réveillent finalement. Réaction qui aurait pu le faire sourire : car la gamine lui rappelait celui qu'il avait en tête, pureté étrange mêlée à un lot de surprises bien trop épais pour pouvoir s'en démêler. "Bruyante en plus. Te brûle pas, ça évitera de t'entendre.", fin sourire discret pour en dissimuler les quelques douceurs qu'il lui restait encore au creux du myocarde. Boule d'énergie qui semblait infatigable, alors que lui ne rêvait sans doute que de la faire se calmer : de pouvoir passer une soirée tranquille malgré ce qu'elle était déjà. Etrange sentiment qui le parcourait sous les inhabitudes extrêmes.

Et les yeux se fixèrent sur lui, alors que d'un soupir, il avait l'impression qu'elle ne faisait qu'en demander toujours plus. "Je suis pas ton chien. Si tu veux à bouffer t'as qu'à te le faire toute seule. Pas comme si y'avait une cuisine. " qu'il grogna légèrement avant de tourner le visage vers elle, sourcils, plissé et air blasé. "T'as pas l'impression que j'en fais déjà beaucoup pour rester calme et qu'en plus t'en demandes encore ? " Méprisant, celui qui pourtant essayait de ne pas hausser la voix. Et à partir du moment où il l'avait invité à entrer, elle avait le droit de faire comme chez elle, car il ne comptait clairement pas s'occuper d'elle pendant des heures. Encore et encore, éternel cauchemar qu'il était. "Alors maintenant si tu veux un truc tu te le fais toute seule. T'es assez grande non ? Je t'ai pas ramenée ici pour faire le baby-sitter.", car il en serait tout simplement incapable, alors que la tête retombait sur le dosser, la secouant presque perdu face à celle qui semblait si décontractée.