OOTD - Hypnotisé par le mouvement de la houle qui s'écrase sur les rochers taillés qui borde le ponton, le regard de la brune s'est perdu dans les fonds marins d'une des plages de Busan. Les pensées se bousculent dans l'esprit étroit de la belle mais elle se force à faire le vide, car là est la raison de sa visite en ces lieux vides et spacieux. La plage est calme ce soir, pas de soirée stupide en vue. Mizuho peut se risquer à quitter la digue et à retirer lunettes de soleil ridicules qui lui couvrent le visage. La brise fait voler ses cheveux, l'empêchant d'avoir accès à son sac qui pend devant elle. Elle ne bronche pas pourtant, accueille le petit vent agréable venu la rafraîchir alors qu'il fait d'ordinaire une chaleur à crever. La brise se fane, laisse place à l'humidité pesante du sol de Corée à la saison des pluies. Mizuho dégage ses cheveux de devant son visage et range finalement les lunettes dans son sac à main. La brune est habillée simplement, pour une fois. Un t-shirt blanc simplement coupé, coincé dans les bords d'un jean retroussés. Elle a laissé ses tenues chics au placard, pas besoin d'avoir l'air raffinée là où le monde semble s'être arrêté de tourner. Mizuho vient ici pour se vider la tête et tenter de se sauver des pensées négatives qui régissent son quotidien. Ici elle se sent reposée, tranquille, libérée du stress de sa vie d'actrice et de tous les inconvénients de sa personnalité.

La plage est toujours calme, la Japonaise décide de s'aventurer hors de la digue et rejoint donc le sable frais de la nuit, ôtant ses tennis pour mieux apprécier son avancée. Quelle heure est-il ? Une heure où la plupart de la population s'est endormie de toute évidence. L'actrice défit sa santé en restant éveillée à des heures si tardives, mais c'est l'unique chance qu'elle a de trouver la plage vide. Elle ne peut pas s'aventurer hors de la ville ces temps-ci, un trop gros tournage est en cours et l'équipe attend d'elle une assiduité irréprochable. Pour une fois, la brune essaye de ne pas en faire qu’à sa tête, car le rôle est un peu plus important. Ses pieds trouvent la froideur piquante de l'eau de mer, elle grimace un peu mais s'habitue rapidement. Elle marche ainsi le long de la plage durant quelques minutes, jusqu'à ce qu'elle aperçoive l'endroit où elle a l'habitude de se poser.

Ses pas la guident instinctivement alors que ses yeux se perdent une nouvelle fois sur l'horizon. Elle marche sans voir, ne s'attend à buter sur un corps, ce qui manque de la faire tomber. « aaaAAhaah » son disgracieux qui s'échappe du fond de sa gorge, elle tente de retrouver son équilibre avant de se concentrer sur l'intrus. Et zut, la tranquillité ce soir, c'est raté.

OOTD - Nuit estivale qui heurtait sa peau fine et blanchâtre, pieds qui effleuraient le sol alors qu'il tenait entre ses doigts fins ses chaussures retirées. Damnation des cieux qui s'étaient défoulés sur lui dans la journée, alors qu'il avait désespéramment essayé de garder le contrôle sur ses sautes d'humeurs. Parce que les clients étaient insupportables, ô combien il devait se maîtriser à chaque idiot qu'il croisait, à chaque visage qui en oubliait les politesses ou encore les bonnes manières.  Alors il marchait aveuglément, tel un pendule d'horloge, sous les murmures de l'océan, qui s'écrasait sagement à ses pieds. Comme une malédiction, qui s'acharnait sur un démon démuni, soupirs inlassables qui se laissait perturber doucement cette tranquillité qu'il avait voulu forger. Heure tardive, qui signait le sommeil de tous, qui signait son havre de paix à lui comme il l'avait souhaité. Ténèbres qu'il essayait de contenir en laissant ses pieds soulever le sable sous ses pas lourds et pourtant si déterminés, il se laissait porter par le vent qui soulevait ses cheveux pastels, capuche qui ne tenait pas en place malgré tout par ces courants d'air marin. Iode qui allait sûrement lui coller aux mèches,  qu'importe. Il pouvait enfin réfléchir calmement sans avoir à supporter qui que ce soit.

Et alors qu'il se pensait seul au monde, sur ce désert aquatique, corps rencontrant celui à peine plus fin d'une personne qu'il n'avait pas vu. Yeux qui se perdirent froidement sur la fine silhouette, alors que sa main s'était automatiquement agrippée à son bras avec un semblant de douceur, comme pour l'empêcher de tomber à la renverse, même si en réalité cela ne l'aurait sans doute pas dérangé. Claquement de langue en entendant cette chose bruyante venir perturber sa nuit tranquille, il la relâcha en un soupir, venant passer sa main dans ses cheveux. "Tss. Trop bruyante. Tu pouvais pas regarder où tu vas ?" qu'il lui lança d'un ton ennuyé, alors que lui même ne l'avait pas vu. Agacement palpable sans doute alors que les deux étaient sans doute aussi perdu l'un que l'autre. "Moi qui pensait être tranquille sérieusement. Qui serait assez idiot pour traîner à cette heure là hein ?" Pic de nouveau lancé comme une attaque, alors qu'il se retourna doucement pour venir s'asseoir sur le sable comme si de rien était. C'était son endroit, sa place, et il ne partagerait pas, sans doute ce qu'il avait voulu signifier en se posant simplement là devant elle, visage fermé et sourcils froncés. "Passe ton chemin. C'est pas une heure pour les gamines." Mots durs qui pourtant ne signifiait pas qu'elle était incapable de se débrouiller toute seule, cette inconnue dont il n'avait pas dévisagé le faciès. C'était dans les gens, qu'il ne faisait pas confiance, ceux qui la nuit, se laissait prendre par les ombres qu'ils ne savaient pas maîtriser, et qui se livrait à toutes sortes de manipulations nocturnes. Et si elle n'était pas idiote, sans doute continuerait-elle sa route face à ces paroles amères. Du moins il l'espérait, car il ne savait pas s'il garderait son calme très longtemps. Éclairs qui restaient d'éclater, sur celle qui n'avait rien demandé, sur celui, qui se voulait s'en prendre au monde entier.

OOTD - Les phalanges se posent sur le bras nu de l'actrice, frisson qui parcourt son échine alors qu'elle se dégage de l'emprise de cet inconnu, reculant de quelques pas avant de se stabiliser. Les mots sont lâchés, reproche qui ne la laisse pas indifférente et vient même lui arracher un soufflement d'indignation alors qu'elle pose ses prunelles sur la figure sombre de celui qu'elle a failli piétiner. « Et toi, ça te dirait pas de manifester un peu plus ta présence ? » Piqûre inutile, elle-même venait là pour être à l'abri du reste du monde, elle a juste besoin d'avoir le dernier mot, comme trop souvent. La balle est renvoyée vers elle, des flammes se mettent à danser dans ses yeux et ses sourcils menacent de fusionner. Elle le regarde s'installer sans gêne aucune là où elle comptait passer le reste de sa nuit et l'écoute grogner une dernière fois. Les mots qui sortent sont les mots de trop, elle se sent humiliée, mais elle décide de ne pas riposter, gardant un calme qu'on ne lui connaît pourtant pas. Mizuho n'est pas venue ici pour s'engueuler avec quelqu'un, loin d'elle l'envie de ruiner le reste de sa journée. « Fais chier. » Jaugeant encore un moment celui qui joue à l'insolent, elle décide finalement de se laisser choir sur le sable à ses côtés, sans même demander son avis car vraiment, elle n'en a rien à faire. « Comique. »

Elle laisse échapper un soupir las tandis qu'elle rassemble ses jambes contre elle, sa main délicate plongeant au milieu des grains de sable qu'elle soulève mollement avant de les libérer. « T'es toujours aussi médisant ? » Remarque audacieuse venant de la part de celle qu'on pourrait comparer à la pire des emmerdeuses. « Tu t'es perdu ? C'est pour ça que t'es ici ? Ta mère doit s'inquiéter non ? » Elle lui renvoie la pareille, estime son âge dans la pénombre comme il l'a fait avec elle plus tôt. Le sourire qui étire ses lippes se veut taquin, moqueur même, elle ne se laissera pas impressionner par les paroles un peu coupantes d'un gamin prétentieux, pas ce soir, en tout cas.

Son regard est désormais concentré sur l'immensité d'un ciel étoilé particulièrement dégager. C'est une nuit trop belle pour qu'on s'épuise à se quereller. Mizuho a besoin de se détendre, de vider son coeur et son esprit. « Si on te donnait la possibilité de tout recommencer, est-ce que tu le ferais ? » lâche-t-elle à l'improviste, trouvant l'idée de se confier à un inconnu, étrangement attirante. Répondra-t-il? Décidera-t-il de partir ? Elle ne sait pas mais peu importe, ça lui conviendra. Le bruit des vagues berce son âme éreintée, elle a fermé les yeux pour mieux apprécier les sensations, attendant patiemment la réponse du garçon. 

OOTD - Rencontre marqué par la véracité de mots et paroles, il était assez surpris de la voir répondre, alors qu'il s'était pourtant retenu de violence pour le moment. Chose qu'il appréciait chez les autres, le répondant. Amusant quand on le connaissait, celui qui disparaissait pourtant sous sa langue venimeuse, sans vraiment réfléchir. Alors, comme pour la chercher un peu plus, cette demoiselle nocturne, lui, s'installa sur le sable frais. Il la cherchait, il n'y avait pas de doute. Passion qu'il laissait se décharner sur la seule personne qui avait eu la malchance de croiser sa route. Et ce n'était pas comme si elle ne participait à augmenter cette rancœur incrustée. Soupir sortant d'entre ses lèvre alors que du coin de l’œil, il la vit s'installer comme si de rien était auprès de lui. C'est qu'il ne comptait pas bouger lui, et si c'était pour la déranger jusqu'au bout il n'hésiterait pas. La tête colorée n'en avait que faire du fait qu'il s'agisse d'une inconnue. Loin de là. Cela ne faisait qu'accentuer cette envie de se défouler sur celle qui avait franchi la ligne. "Et qu'est-ce que tu crois faire au juste à part me déranger encore plus ?" qu'il soupira avec un fin sourire amusé au visage, alors qu'il laissa ses bras s'étendre dans son dos en allongeant ses jambes. Virulence de nouveau prononcée pour celui qui ne comptait pas jouer les gentil. Il n'en était pas un, lui, démon des soirs et pire cauchemar de certains.

Yeux fixant doucement l'eau qui s'échouait tout près, il lâcha un rire discret en l'entendant. Froideur qu'il dégageait, pour celui dont le sarcasme et la répartie ne manquait pas. Et c'est qu'elle était amusante, la jeune femme, avec ses airs d'ange et pourtant si malicieuse dans cette témérité qui lui plaisait plutôt bien. "Et toi t'es toujours aussi chiante ?" qu'il lança comme d'une perche ouverte avant de continuer, "Oh c'est gentil de t'inquiéter. Mais ma mère m'a donné son accord tu sais ?" qu'il souffla alors. Ironie complète, pour celle qui ne faisait que jouer avec ses nerfs. Sans doute pensait-elle lui couper le souffle en montrant qu'elle ne se laissait pas faire, mais heureusement pour elle, ce n'était pas le genre de personne qu'il appréciait attaquer, même s'il n’arrêterait pas pour autant. Mains s'enfonçant doucement sur le sable, tête qui pencha nonchalamment en arrière en un énième soupir, il l'observa doucement de côté, regard jugeur des moindres détails qui pouvait lui nuire. Et sans doute fut-il surpris, par cette question sortie de nulle part. Sourcil qui se haussa sous un air dubitatif, il se redressa juste un peu. "Et en plus t'es du genre à poser des questions idiotes. J'pouvais pas tomber sur mieux tient." qu'il soupira alors en baissant les yeux, "C'est con, de vouloir recommencer. Faut assumer dans la vie. Faut vivre avec le passé. C'est tout. A quoi ça servirait ? Ça ferait que changer des décisions, donc se changer soi. Faut apprendre à vivre dans le futur et pas dans le passé." Paroles beaucoup trop sages sans doute. Beaucoup trop réfléchies, pour qu'il ne les lâche à quelqu'un comme cela.

Il pouvait lui citer de nombreux exemples si elle voulait, enfin, si l'envie lui prenait de son côté, parce qu'il pouvait toujours venir la railler de nouveau. "Enfin ça dépend, si tu voulais changer de lieu pour pas me croiser effectivement t'aurais mieux fait. Si c'est pas ça c'est pas utile. Pourquoi ?" qu'il l'interrogea en retour, par pure curiosité. Pas qu'il s'intéressait à elle, mais plutôt qu'il voulait savoir pourquoi sa voix venait déranger son tympan en un lieu si beau. Se confier à quelqu'un, ce n'était pas son genre, mais il pouvait bien l'écouter quelque peu, tout en réagissant à sa manière. Tout en se montrant froid, mais réfléchis. Ce n'était pas comme s'il allait lui abandonner son lieu à lui, là où il s'était installé en premier.

OOTD - Un échange d'une violence passive mais présente, l'hostilité est là dans l'air mais Mizuho n'en tient pas compte, s'amuse de ces piques lancés au hasard alors qu'ils ne se connaissent même pas. Dans un autre contexte, la vipère ne se serait pas retenue pour le descendre, elle aurait défoulé ses nerfs sur sa petite tête de con avant de lui faire mordre la poussière, à moins que ça soit l'inverse... Enfin, la Japonaise ne souhaite pas se battre, pas ce soir. «Ouais on me fait souvent la remarque. » Répond-elle à son insulte en gardant le visage fermé. Elle sent son regard mais ne le lui rend pas, préférant observer la masse d'eau sombre qui se dépose sur la plage avec douceur. C'est une première pour elle, se retrouver seule à parler avec un parfait inconnu qu'elle n'a pas l'intention d'insulter plus longtemps. Elle se dit que ça ne peut pas lui faire de mal, si ? Elle écoute la réponse du jeune homme avec attention, même si elle a l'air d'en avoir rien à faire. Un sourire étire ses lèvres, elle finit même par laisser échapper un petit rire lorsqu'il répond pour la deuxième fois. Elle le trouve marrant, à jouer les grincheux alors qu'elle a abandonné l'idée au moment où elle a compris qu'elle n'en tirerait aucune satisfaction. Il devait avoir un sacré ego celui-là. « Et manquer de croiser un être aussi charmant que toi? Quelle horrible idée. » Répond-elle avec ironie avant de déplier ses jambes. « Mais je suis assez d'accord avec toi. Ça sert à rien de vivre dans le passé...» Elle disait ça surtout pour se rassurer. À vrai dire, ces derniers jours, le passé avait resurgi de manière beaucoup trop brutale et fréquente. Elle avait retrouvé la plupart de ses anciennes fréquentations, et ça lui faisait franchement peur. Depuis son retour à Busan, Mizuho n'a fait que se concentrer sur sa carrière, mais aujourd'hui, les choses deviennent de plus en plus compliquées. Elle espère ne pas avoir à retrouver l'enfer de son quotidien passé. Les querelles entre amies, elle a assez donné.

« Tu dis qu'il faut apprendre à vivre dans le futur, mais tu vois moi je ne suis pas d'accord. À mon avi, le meilleur serait de vivre dans le présent, de profiter de ce qu'on a et arrêter d'espérer ou d'attendre la suite. » Dans quoi s'est-elle engagée encore? Un débat sur la recherche du bonheur à cette heure-ci avec un garçon qu'elle ne connaît pas ? Elle a eu de meilleures idées dans sa vie. Pourtant la brune ne semble pas vouloir mettre un terme à cette discussion dénuée de sens. Elle n'a pas souvent l'occasion d'exprimer ce genre de choses à voix haute, alors pourquoi ne pas en profiter? « Mais je me demande si le présent a un sens, sans le passé et le futur je veux dire... » Voilà qu'elle commence à raconter n'importe quoi, à jouer les philosophes alors qu'elle ne pige pas un truc de ces sciences. Peu importe, ce soir, avec lui, elle a le droit de faire semblant, de passer pour l'intellectuelle qu'elle n'est pas. Se redressant un peu plus, elle pose finalement son regard sur le visage du garçon. « C'est comment qu'on te nomme toi ? Grincheux ? »

OOTD - Réponse donnée rapidement pour celui qui ne voulait pas lui parler tout simplement. Réfléchir à une heure pareille, c'était pas vraiment pour lui. A croire qu'ils n'avaient tous les deux pas mieux à faire. C'était assez déprimant d'en arriver à là. Mais passons. Si cette demoiselle était masochiste, alors elle avait choisi sans doute la meilleure personne pour parler. Pourtant ses mots semblaient l'avoir faite rire, comme une idiotie que le pire des démons avait pu dire sans même s'en rendre compte. Soupirant alors en venant regarder ailleurs, il secoua doucement la tête avant de laisser sortir d'entre ses lippes un fin rire. Au moins, leurs avis coïncidaient, ce qui était sûrement pour le mieux. "J'suis charmant alors ? Faut croire que t'as de meilleurs goûts que ce que je n'aurais pu croire." Pic lancé avant de renchérir une nouvelle fois, comme une guerre qui ne se terminerait jamais. "C'est une faiblesse, le passé, de toute manière." qu'il soupira, vent passant doucement entre ses mèches colorées. Beauté calme d'un paysage éternel qui s'affichait devant eux et dont pourtant la tranquillité se faisait briser par des mots incompréhensibles. Et il était l'un des premiers, à avoir essayé de ruiner les vagues si bleues, dévastatrices des temps joyeux.

Pourtant, mots bien sages pour ces visages si acharnés. Lui, aux cauchemars les plus intenses qu'il dispersait dans la vie des éveillés. Et elle ne s'arrêtait pas, celle qui avait décidé de pourrir sa soirée par des pensées beaucoup trop réfléchies. Gémissement plaintif alors que son corps se laissa aller sur le sable, dos heurtant le sol en écoutant ses théories. "Est-ce que j'ai une tête à philosopher avec toi hein ? Qu'est-ce que ça peut bien faire. Faut vivre sans se poser de question. Profiter de l'instant et réfléchir au futur. Faut pas hésiter une seconde. Et c'est tout ce qu'il y a retenir à la fin." Ton qui s'était haussé pour celui qui ne supportait pas réfléchir au sens de la vie. Il faisait, et il ne se posait pas de questions. Car tout avait une fin, que ce soit dans le futur, le présent ou le passé, et il n'était pas le plus fin de tous quand il s'agissait d'exprimer ce qu'il avait dans la tête. Non, lui ne s'exprimait pas. Personne n'aurait jamais voulu écouter cette haine intérieure qui le possédait à de trop nombreuses reprises de toute manière. Personne ne pouvait rien faire pour lui. Démons intérieurs qui dévoraient une autre ombre sans que personne ne s'en rende compte. Malédiction qui le touchait depuis déjà longtemps.

Venant alors se redresser, sourire ironique au visage qu'il affichait pour narguer la lune, il haussa doucement. "Tu veux pas essayer de deviner ? Dommage. Je te pensais plus joueuse. Saebyeok. Yoon Saebyeok." qu'il articula avec un léger rire, pour venir la regarder un peu mieux malgré la noirceur du ciel. "Et toi ? Gamin intello' j'imagine que c'est qu'un surnom. Tu dois bien en avoir un de prénom non ?" qu'il demanda en retour avant de s'étirer et de passer sa main dans ses cheveux. "Tu viens souvent saouler les gens comme ça en plein milieu de la nuit ?" Énième façon de lui faire remarquer qu'elle n'avait fat que le déranger, alors qu'il ne disait cela que de façon amusée. Sans doute n'était-il qu'une étoile perdue parmi tant d'autre comme elle. "Tu traînes souvent par là ? Faudrait peut-être que je pense à en changer finalement..." qu'il murmura, d'un soupir inégal au son des vagues qui s'écrasaient à leurs pieds, qui balayaient leurs esprits de douces sensations.

OOTD - Chaque phrase qui sort de la bouche de cette énergumène contient au moins une réflexion ou une insulte, mais la brune ne se laisse pas déstabiliser par ce beau parleur, ne cherchant même pas à dégainer ses propres lames pour croiser le fer avec lui. Les étoiles sont porteuses d'un signe de paix, ou du moins c'est ce qu'elle lit en elles à ce moment même, la haine et la rage sont deux concepts qu'elle préfère chasser de son âme. « Yoon Sae Byeok » prononce-t-elle doucement comme si elle cherchait à le retenir sur la barrière de ses lèvres. Saebyeok, c'est joli, ça glisse comme une douceur oubliée, tout le contraire du bonbon explosif qui se trouve en face d'elle. C'est vrai que cette couleur de cheveux éclatante lui donne des airs de friandise. Mizuho garde cette réflexion pour elle alors que le gamin enchaîne en lui demandant son nom également. « Toi je sais pas ce qu'on t'a fait pour que tu sois salé de la sorte mais ça devait pas être joli joli. » se permet-elle de dire avant de soupirer. « Mizuho. Sawano Mizuho. Mizu si c'est plus simple à retenir. » Lui révéler son nom est un acte audacieux, elle qui souhaitait venir là en anonyme... Mais l'actrice est confiante, cet idiot n'a sûrement jamais regardé le genre de programme dans lesquels elle apparaît.

« Crois-moi ou pas, venir ici discuter avec des rageux c'est pas trop mon kiff non. Mais faut être ouvert d'esprit dans la vie. » souffle-t-elle l'air de rien. Ah cette conversation, à la fois tout à fait inutile et indéniablement divertissante. Même si Mizuho aurait préféré rester seule, la Japonaise se réjouit de cette présence fortuite qui aura eu le don de lui rappeler qu'il y a pire qu'elle sur Terre. « Tu devrais y penser ouais. Comme ça j'ai pas besoin de me fatiguer à chercher moi-même. »

Son dos rejoint lui aussi le sable doux qui glisse de part et d'autre de son corps alors qu'elle vient troubler leur repos. Ses yeux se perdent toujours dans les astres alors qu'elle réfléchit au sens de la vie. Si elle y pensait moins, ça lui permettrait de travailler plus et ainsi de ne plus avoir à y penser. Un cercle vicieux, moi j'vous l'dis. Elle sait bien que Saebyeok préférait qu'elle se taise, mais pour des raisons évidentes, la brune n'en tiendra pas compte. « Et qu'est-ce que tu fais dans la vie Yoon Saebyeok ? » La brune est réellement curieuse à propos de ce jeune torturé qui semble en vouloir au monde entier. Elle le comprend, si elle le pouvait, elle effacerait l'entièreté de la population pour ne laisser que les abeilles et les fleurs. Beaucoup moins contraignants et trois fois plus passionnants. Elle se demande bien ce qu'il aime lui tient. Probablement pas les fleurs non. Enfin, c'est une supposition.

OOTD - Nom prononcé entre ces lippes colorées, pour celui qui ne donnait plus aucune signification à ce prénom déchu, tout comme lui. Car il n'avait jamais été aussi doux que l'aube, lui, qui dégageait les coloris délicats pour les remplacer par des cieux noirs et complètement fades. Lui, catastrophe que l'on avait laissé en liberté pour errer dans les rues de minuit, comme l'un de ces démons que l'on en pouvait plus contrôler. Léger rire sous des mots assez honnêtes, il écouta doucement son prénom avant de regarder un peu les alentours. Sans doute fallait-il être idiot pour ne pas relever le fait qu'elle était une actrice assez connue. Et même lui, préféra ne pas relever la chose, car il s'en fichait pas mal au final. Caractère qui lui plaisait plus qu'autre chose, plus que ces palmarès que l'on attribuait aux visages des plus doux. Alors il l'avait reconnu, lui qui se cultivait suffisamment pour suivre les actualités. "Mizuho hein ? Plutôt mignon si on te connaissait pas." qu'il lança tout de même, d'un compliment dissimulé par l'amertume d'entre ses lèvres. C'était d'une simplicité extrême, pourtant, sous ces vagues qui roulaient sur le sable dans des murmures rassurants et pratiquement inaudibles.

Et il s'amusait, à l'écouter parler comme à se prendre en pleine figure ces compliments qu'il lui lançait également. Et il prenait plaisir, lui, à blesser les autres comme s'il n'était qu'un prince de glace détrôné. "Ça serait trop facile si je cherchais et que je faisais mon galant. Non non. J'crois que je vais squatter plus souvent ici." Pas pour lui dire qu'il avait envie de revoir ce visage qui lui tenait tête, bien au contraire. S'il pouvait même ne plus l’apercevoir du tout, cela lui irait parfaitement, en tout cas mieux qu'à présent. Et alors qu'il pensait pouvoir profiter du silence des astres au dessus de leurs visages, il entendit de nouveau cette voix cristalline s'élever, comme s'il n'y avait pas assez de bruit comme cela, comme si la japonaise voulait tout simplement lui gâcher sa nuit sous les étoiles. "Pourquoi ? Tu t'intéresses à moi ? Sache que tu vas avoir du mal si tu penses avoir une petite chance..." qu'il rigola doucement avant de secouer la tête, et de se recaler sur le sable comme celui qui ne se laissait pas démonter. "Je travaille dans un combini." Réponse simple et efficace, qui pourtant voulait tout dire. Lui ne faisait pas d'étude, lui travaillait, car il n'avait aucun rêve, ce gamin aux prunelles délaissées beaucoup trop longtemps.

"Je vais pas te demander hein ? Mademoiselle l'actrice. Je me demande encore ce que quelqu'un comme toi fiche ici. Mais bon. T'as l'air étrange, donc finalement c'est pas si étonnant." Remarque simple que lui fit la tête vaguement colorée, comme pour lui faire comprendre qu'il n'était pas qu'un simple idiot parmi tant d'autres. Non. Lui était bien plus que cela, alors qu'il laissait les autres briller pour les faire s'éteindre plus facilement. "T'as pas de tournage en cours pour pouvoir traîner aussi tard ? Ou alors tu bosses juste pas du tout ?" Ce n'était pas comme s'il s'intéressait réellement à elle, plus de la curiosité qu'autre chose en réalité. Pourtant, il trouvait cela étrangement reposant, d'être tombé sur une personnalité quelque peu intéressante. Il ne regardait pas ce qu'elle faisait, mais cela n'empêchait pas d'être intrigué légèrement par sa personne. Brise légère, qui lui fit rapidement changer ses idées, envie de fermer les yeux et de ne plus entendre cette voix destructrice, lui, plongeait dans la tranquillité d'un sable frais, en attendant ses quelques commentaires agaçants.

OOTD - Le parfum iodé de la plage qui se dépose sur chaque surface de son être et les grains de sable qui s'emmêlent dans les mèches brunes de sa chevelure éparpillée, la belle aura besoin d'une douche ce soir mais ça ne semble pas la déranger plus que ça, tandis qu'elle écoute toujours les réponses inattendues de celui qui l'accompagne ce soir. Tiens, serait-ce un semblant de compliment dissimulé derrière cette remarque? Elle se sent flattée. « Trois mots échangés dans le noir et tu prétends me connaître ? C'est bien présomptueux de ta part » Et le jeu continue, chacun placé sur l'échiquier à envoyer ses soldats à l'attaque pour tenter de percer à jour son adversaire. Eux ces enfants de la nuit qui ne trouvent du réconfort que lorsque le monde s'endort, ceux qui ne savent que repousser les autres au lieu d'apprendre à aimer. Ils se comprennent pourtant, malgré leur échange empreint d'amertume, et au fond, ça la rassure la brune, de savoir qu'elle n'est pas seule à se sentir trahie par un monde trop grand pour elle.

La balle est renvoyée dans son camp, Mizuho peut contre-attaquer, cherchant avec application la prochaine formulation de sa réponse. Elle rencontre enfin un adversaire à sa taille, ça la change de ces simulacres de pimbêches qui pensent refaire le monde avec leur visage trop parfait. C'est ce genre d'énergumène qui la rend un plus salée chaque jour, les remarques sur ses origines et ses appartenances, sur sa mère, qu'on lui dise quoi faire, comment être. Ces moments de break, elle en a besoin comme un fumeur aurait besoin de sa clope avant de se coucher.  « Tu changes rapidement d'avis. Ma douce présence à tes côtés te ravit-t-elle plus que ce que tu laisses transparaître Saebyeok-ssi ? » Elle pouffe, se redresse sur ses coudes pour poses ses yeux sur le visage de son interlocuteur. « Et j'ai des standards plus élevés, te sens pas pousser des ailes. » Des standards plus élevés? À vrai dire Mizuho ne pense plus à ce genre de chose depuis qu'elle s'est séparée de son groupe d'amies. Elle les aime, pourtant. La discussion se poursuit, malgré ses réticences,  le jeune homme se dévoile, lui révélant la nature de ses occupations. Combini? Elle en connaît une autre qui travaille dans un Combini. C'est le nouveau travail à la mode ? Mizuho n'a jamais eu besoin de ce genre de job, elle ne comprend donc pas vraiment ce qui pousse les gens à faire ça et les prend souvent de haut. « Lequel? J'ai une amie qui travaille au 7-eleven au quartier Suyeong. » révèle-t-elle à son tour, soupirant en repensant à sa rencontre avec Jiwon.

« Oups, démasquée. J'suis étrange ouais. Pas plus que toi. » Petit pincement au coeur lorsqu'il fait une remarque sur l'absence de tournage. Si, bien sûr qu'elle tourne, elle a même réussi à décrocher un rôle principal cette fois. Mais bon, ce n'est pas un film transcendant. Mizuho n'aime pas trop parler de ses apparitions à la télé, à cause de la honte principalement, la honte de n'être qu'une actrice vouée à jouer les seconds rôles, de ne jouer que des personnages détestés comme si le monde avait décidé de lui coller le masque de sorcière au coeur de pierre. Pas étonnant qu'elle finisse par leur ressembler. « Je tourne. Ce matin même j'y étais. Demain j'y retourne. Ça sert à rien de dormir, ça me repose pas la tête de dormir. » Peut-être qu'un peu plus de sommeil l'aiderait à garder la tête froide plus longtemps, mais bon, Mizuho est une fille têtue.       

OOTD - Haussement d'épaules, dans la nuit tardive, lui, ne comptait pas se laisser avoir par ses airs d'enfant en manque d'action. Alors il jouait un peu avec le sable frais de ses doigts fins, regards perdu sur le ciel si peu illuminé. Pourtant, il soupira en l'entendant, car quant bien même lui avait-il fait un compliment, il ne supportait pas le petit ton qu'elle prenait avec lui, ce qui l'enchantait beaucoup trop. "Et rassure toi. J'ai pas envie de te connaître. " qu'il ajouta alors d'un air légèrement insolent, sourire sur ses lèvres écarlates qui ne demandaient qu'à salir les noms des plus grands. Car lui, grand démon des ombres envenimées, ne pouvait que s'illustrer dans se domaine et suivre le jeu qui les poussait à communiquer. Alors il la cherchait, ils se cherchaient, amusement beaucoup trop grand pour celui qui pourtant appréciait qu'on lui résiste autant. Sourcils se haussant légèrement sous sa remarque, il roula légèrement des yeux en venant fixer la silhouette qui s'était enfin relevée. "Hmmm...Non. C'est plus parce que j'ai envie de te faire dégager par moi même plutôt que de te céder ma place." qu'il lui dit d'un air sérieux, avant de croiser légèrement les bras. "Puis je m'en fiche, je compte pas profiter de ta présence horrible. Et je suis bien heureux de ne pas entrer dans tes fameux standard luxueux." Murmure incompris sûrement, car il n'avait pas envie de s'attarder sur des propos aussi ridicule.

Fin sourire aux lèvres, rigolant tout seul dans le vide, il se frotta tout doucement les cheveux, comme pour y dégager les quelques grains de sable qui s'y étaient déposés avant de soupirer. Il lui en avait trop dit, il le savait bien, sans doute allait-elle lui ressortir maintenant mai qu'importe. Il n'avait rien à cacher en réalité, ce n'était pas comme si sa vie était passionnante. "Me dit pas que tu veux savoir pour me rendre visite, si ? Calme tes ardeurs demoiselle..." qu'il commença alors en soupirant avant de reprendre, "Je suis à Suyeong. Mais à Gwangan. Alors j'ai plein de collègues. Et la pauvre si elle en fait partie. " qu'il termina alors, regard se reportant sur ses jambes et ses pieds nus. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il lui prenait de lui dire tout cela, mais ses épaules s'étaient un peu allégées, avec la douceur de la nuit. Et il était amusé, de voir qu'une actrice comme elle pouvait traîner ainsi aussi tard. Sans doute car le peu de rôle qu'elle avait pu jouer étaient toujours les meilleurs. Loin de ces premiers rôles niais et idiots qui n'y connaissaient rien à la vie. M'enfin, ce n'est pas pour autant qu'il l'appréciait particulièrement. Même au contraire. "Peut-être. Mais tu vas te chopper des cernes qu'on verra à l'écran. Pas sûr que ça fasse de la bonne pub tout ça..." Remarque un peu déplacée, alors qu'il n'allait pas nier qu'elle avait un physique assez charmant pour son genre. Visage qu'il détestait car souvent la beauté primait sur la qualité, culture qui favorisait l'apparence aux compétences.

Et le ciel pouvait bien leur tomber sur la tête, il n'en faisait rien, lui. Car il ne désirait que l'apocalypse. Le feu devait ravager les villes, ravager les cœurs, et lui, en son centre, serait le seul à se réjouir de l'opportunité de voir les autres en pleurs. "Et donc cela veux dire que tu sèches tes heures de sommeil. Tu fuis en cachette pour ne pas qu'on te rattrape ? Parce que j'imagine que ça ne doit pas être ce que ton manager te recommande." qu'il commença doucement avant de plisser un peu les yeux bâillant légèrement en camouflant sa bouche. "T'arrives même à m'épuiser. Trop forte. Je vais devoir te décerner un trophée. Maintenant les gamines ça devraient pas sortir à cette heure là. Je pense que tu ferais mieux de rentrer. Je dis ça pour toi mais Busan la nuit c'est pas le meilleur. A moins que tu te sois enfuie pour faire des châteaux de sable..." Désobligeance complète, mais il ne voulait pas être obligée de la raccompagner, ni même de se montrer poli. Ce n'était pas lui, et s'il ne voulait pas à tout pris gagner, il l'aurait déjà abandonner ici sans aucune gêne.

OOTD -  Les astres s’alignent le temps d’une nuit, se reflètent dans leurs yeux qui s’éteignent un peu plus chaque jour, alors que leur âme de déchus se peint de noire. La vie est belle qu’on lui a toujours dit, elle lui apparaît maussade, dénuée d’intérêt. Pourtour Mizuho n’est pas de ceux qui abandonne si facilement, elle a perdu beaucoup, mais ne se laissera pas abattre par l’opinion publique, ni par les mots tranchants de son interlocuteur d’ailleurs. Le soupire est las, le regard traînant, elle finit par se perdre dans les méandres de son subconscient, n’écoutant qu’à moitié les reproches de cet enfant. « Prévisible, tu es prévisible cher Saebyeok. » Elle marque une pause, sourire discret qui étire le coin de ses lèvres. « Rassure-toi, toi aussi, c’est la première et dernière fois qu’on se croisera. J’ai mieux à faire que de perdre mon temps à débattre avec un nabot de ta sorte. » Elle ne reviendra pas ici demain, ni jamais. La solitude est une chose qui s’apprécie quand on est seul, savoir qu’elle risque de le croiser ici dans les jours à venir ne l’enchante guère, au contraire, même si elle le trouve divertissant.

Les doigts s’occuper d’arrimer la chevelure qui fait des siennes, elle a le visage fermé, mais le coeur plein. Son passé la rattrape et ça la terrifie la belle, elle n’est pas prête, pas encore. « Mmh. J’imagine que c’est mieux ainsi. Je préférais savoir, pour être sûre de ne pas te croiser là-bas. Maintenant, je saurais, qu’il vaut mieux que j’évite le combini de Gwangan. »

De la bonne pub… Elle en a marre des standards, mais elle ne fait rien pour s’émanciper totalement, répond « Oui d’accord » quand on lui demande d’être comme si, ou comme ça. Quel choix a-t-elle de toute manière ? Elle vit en se mettant dans la peau des autres. « Imbécile. Le maquillage ça existe ! Et franchement j’ai pas besoin de toi pour me dire quelle tête avoir. » Ton qui se hausse un peu, car elle reste susceptible lorsqu’on parle de son image, la Japonaise. Elle réalise alors quelque chose, quelque chose qui la rend instantanément plus douce, voir joueuse. « Tu veux que je sois belle à l’écran pour pouvoir m’admirer ? Je pensais pas que tu étais du genre à t’intéresser au genre de programmes que je tourne. » Elle taquine, cherche à provoquer, encore, toujours. Ce jeu ne s’arrêtera probablement jamais. L’adversaire est à sa taille, peut-être même plus doué. On leur a brûlé les ailes, mais ils savent encore se battre, ils possèdent les armes, et l’audace. « Mon manager ne me commande pas, mais merci d’être si concerné par mon bien-être, ça me va droit au coeur. » Répond-elle avec sarcasme avant de se redresser. « Tu me tapes sur les nerfs, mais je pense comme toi, qu’il vaudrait mieux que j’aille retrouver vaquer à mes occupations. » Elle se lève, abandonnant la douceur du sable frais. « J’espère ne jamais avoir à te recroiser, mais si cela devait arriver, je serais ravie de prendre ma revanche sur toi jeune imbécile. »

OOTD - Au moins, ils étaient d'accord sur le point de ne jamais plus se revoir. Car ô combien il n'avait pas envie de pouvoir assister aux amusements triviaux d'une enfant en manque d'action. Au moins, il savait que venir ici risquait de lui faire faire de mauvaises rencontres, malgré le fait qu'il pouvait finalement s'y amuser en réalité. Alors même s'il avait voulu passer une soirée seul sans le moindre désagrément, il savait que de toute manière, il s'était plutôt bien amusé à pouvoir la contrer et la charrier du mieux qu'il pouvait. Sans doute ne reviendrait-il pas ici pendant quelques jours, du moins le temps de s'assurer que personne ne reviendrait le déranger, car le calme des vagues dont il pouvait profiter ici était toujours mieux en compagnie réduite, toujours mieux, quand les nuisances sonores pouvaient disparaître pour lui laisser un nouvel univers.

Léger rire subtile, alors qu'il haussa les épaules, lui n'en avait que faire finalement de pouvoir la voir débarquer ou non à son combini. C'était toujours du chiffre d'affaire en plus, toujours un client idiot sur lequel il allait pouvoir laisser sa mauvaise humeur se mettre sur le tas. "Voilà. Fais donc ça. Manquerait plus que je tombe sur toi. J'aurais plus qu'à dire adieux à ma belle journée." Dire que travailler dans ce genre d'endroit était amusant, il n'y pensait pas une seule seconde. Mais il fallait bien que la chose s'image un peu pour plus de divertissement. Des visages inconnus qui passaient sans même un peu de considération, parfois sans même un bonjour, lui, ne voulait que leur apprendre un peu la politesse, même s'il n'était sur le terrain pas le plus doué pour ça. Et sans doute l'avait-il un peu cherchée au final. Il l'avait bien fait, réussir à la pousser à bout juste avec quelques mots.

Regard complètement désintéressé sur elle, il se pencha un peu en arrière en lui jetant quelques regards. "Ça te va mieux sans maquillage. Enfin je dis ça je dis rien tu ressembleras toujours à rien même en en mettant un peu." Compliment dissimulé, alors qu'il esquissa un fin sourire en la trouvant bien susceptible sur ce niveau là, il savait que le physique était quelque chose d'assez important dans le milieu du divertissement. "Ça m'intéresse pas. Mais j'y peux rien y'a ta tête qui revient parfois..." qu'il rétorqua avant de se sentir étrangement fier de la voir d'elle même décider à se relever, en venant même à tourner la tête vers elle pour lui donner un minimum de considération. "Oh et bien je suis ravi de te taper sur les nerfs ! Et à la prochaine ! Si jamais t'as envie de t'amuser un peu ~ " qu'il lui lança avant de la laisser partir, lui, parfaitement installé sur le sale un peu frais. Et sans doute allait-il passer la nuit ici lui, à se perdre dans les méandres d'un ciel un peu trop sombre et profond pour lui. Tout ce qu'il appréciait, de la tranquillité retrouvée, sous un amusement certains que lui même avait cherché. Car tout était bien plus sympathique, quand les satires venaient à sonner.