Et les rues étaient froides, quand les solitudes en ornaient les côtés pour simplement faire disparaître les risibles illusions. Travail terminé, duquel il ne voulait que s'échapper : encore et encore. Ronde infernale ; alors qu'il avait finalement réussi à en délivrer les paroles qui lui pesaient depuis si longtemps sur le myocarde. Mais ô Saebyeok, ombre des nuits qui détestait les mirages humains, ceux qui de simples paroles venaient en faire cramer les crânes, et qui de leurs insupportables vanités ne faisaient qu'irriter un peu plus chaque jour celui qu'il était devenu. Gamin insupportable qui préférait en déverser les poisons sur ceux qui osaient s'approcher un peu trop près de lui, et peut-être qu'un jour parviendrait-il à simplement ne plus en être hautain dans les mots avec tous ceux qui l'entouraient. Alors les pas dans l'ombre le détendait, entre parc et nature silencieuse qui venaient en recueillir les quelques passions de celui qui préférait s'éteindre loin des lumières. Capuche délicatement rabattue sur les visages paraissant pour la plupart enfantins ; ce soir ne serait pas massacre des verres à coup de pierre lancée dans les hauteurs : calme certains qu'il prônait pour l'une des rares fois.

et les corps s'en percutèrent ;
pour faire régner les immondices.

Car à en regarder ses pieds effleurer les sols : il n'avait pas vu la silhouette dont l'épaule fit légèrement basculer les équilibres dans les pénombres certaines. Humeur des plus massacrante, tandis que sa mâchoire en claqua pour venir en relever les regards énervés vers elle, inconnue qui en était tombée sur le pire être possible. "Yah ! Vous pouvez pas regarder où vous allez ?" qu'il haussa la voix sans même hésiter ; car s'il savait que la faute était en partie de la sienne, il ne comptait pas en oublier celle de la jeune femme : qu'il reconnu alors une fois les visages détaillés. "Quoi encore toi ? C'est pas possible tu me suis ou quoi ? Vraiment de toutes les personnes possibles fallait que je tombe sur la pire des gamines.", paroles prononcées pour en effleurer les nerfs, pour en agacer la douce nymphe, tandis qu'il ne faisait que tenter de s'amuser un peu avec celle aux traits si ancrés dans les esprits : car il n'en oubliait jamais les prénoms, ni même les visages, lui. Mémoire éternelle, qui au gré du temps ne faisait qu'en sauvegarder les moindres de ses rencontres, bonnes ou mauvaises ; amis ou ennemis. "Puis qu'est-ce que tu fabriques là hein ? Tsss. J'aurais tout vu.", soupirs nécrosés, qui de ses mains dans ses poches, ne faisaient que sonner comme réprimandes et critiques : alors même que les curiosités lui tapaient entre les yeux, comme étoiles brillant de nouveau.

Deiji jongle entre les commandes, essayant de tout mémoriser sans se tromper ou faire tomber quelque chose. La demoiselle est agile de ses mains quant il est question de dessin mais avec le reste, c'est une autre histoire. Son regard se fixe sur la pendule en face du comptoir. Dans quelques instants sa meilleure amie allait venir la chercher. La kidnapper sur son beau cheval blanc et fuir le café. Le menton contre la paume de sa main, elle pousse un petit soupir désabusé devant le couple trop mignon devant elle. Ce genre de cliché ambulant qui réchauffe son coeur en manque de guimauve et de paillettes.

L'espace d'un instant, elle voit la bouille de Ru Bin se dessiner avant de disparaître et de laisser place à des rougeurs sur son visage. La Kiwi n'a même pas le courage de l'aborder correctement. C'est plus facile de se cacher derrière un écran. La petite clochette résonne dans le lieu instagrammable laissant place à une jolie coréenne - sa collègue- qui vient la remplacer. Il ne lui en faut pas plus pour filer dans l'arrière-boutique, jeter son tablier et fuir vers l'extérieur après un mot encourageant à la trentenaire. Ecouteurs enfoncés dans ses oreilles, musique qui envahie ses pensées, elle avance vers le parc le plus proche. Nymphe des bois qui se perd dans son environnement, qui se surprend à faire quelques pas léger. Sourire sur les lèvres, sa joie contamine son environnement alors qu'elle se surprend à faire des grimaces rigolotes à un bébé qui éclate de rire. Elle frôle une silhouette cachée par sa capuche, alors qu'une voix désagréable en sort. Surprise, elle enlève un écouteur pour se tourner vers la personne.

- Pardon ?

Sa voix montre le choc par le ton employé. Ses sourcils se froncent avant de se rendre compte que la voix en question appartenait à quelqu'un. Pas n'importe qui. Noooon, ça serait trop facile.

- Tu crois que j'ai que ça à faire que de te suivre ? Son sourcil se hausse alors qu'elle croise ses bras. Puis ça peut te faire quoi que je sois là ? T'es pas mon daron même si avec tes traits froncés, on pourrait le croire.

La pique se teinte de taquinerie douce dans le but d'embêter son ainé.

Et tout s'électrisait, soirée des plus charmantes transformée en chaotique nocturne pour le plus grand plaisir de ses ennuis. Car s'il avait pensé à en élever les voix vers les étrangères bien trop connues, il ne pouvait pas avouer que cela ne lui déplaisait pas. Gamin agité par les nécroses d'un univers bien trop délicats pour lui, ruines d'un temps révolu à écraser entre les paumes sans ne jamais renoncer à en détruire les lumières. Façon là d'en exprimer mal-être et tragédies alors que les grimaces se formaient sur les visages voisins et que lui ne pouvait qu'en rouler de yeux : irrités par la vue d'une enfant insolente. "Quoi t'es sourde en plus ? Je vais pas te le répéter.", car lui n'en était là qu'horreur parmi les calmes environnants. Parc accueillant disciple des limbes pour en réduire les éclats en cendre.

colères factices ;
pour en animer les nuits.

Alors il l'observait, la douce qu'il voulait agacer, car Saebyeok ne savait faire que cela : crier immondices au visage des autres. "Ce que ça fait ? Ca me dérange. J'avais pas envie de voir ta sale tête. Pour une fois que j'étais tranquille." qu'il soupira, claquant de la langue pour finalement en retirer sa capuche et en affronter la belle. "Et encore heureux que je suis pas ton daron. Manquerait plus que ça. T'as de ces idées toi, je serais toi je me tairai un peu plus si c'est pour dire des conneries.", car tout n'était que poisons entre ses lippes. Monstre des nuits pour en délivrer avis néfastes et libérer son myocarde épris.

incohérences des gestes et paroles.

Se rapprochant alors vaguement sans pour autant la lâcher du regard pour tenter d'en faire reculer les pas, tête se penchant légèrement sur le côté pour l'analyser, il fronça du nez sans se démonter : car le coréen n'avait sûrement pas peur d'une enfant se prenant pour Reine.  "Alors gamine, t'es pas encore au lit ? Je vais vraiment finir par croire que tu m'apprécies à rester comme ça à me parler.", prononcé comme pour en irriter les doux traits de son visage.  "Et donc...Tu comptes pas t'excuser de me déranger ? On t'a pas appris les politesses ?" Et lui, dépasser les bornes en était de ses spécialités, visage sans émotion alors qu'il en tentait vices et acharnements. Lui tout entier, pour en attaquer douceur et délicatesse jusqu'à en briser un peu plus les esprits fragiles : alors qu'il en était attentifs aux limites et brisures.

Les traits de son visage se teintent de colère devant les paroles acides qui percutent son coeur. Elle renifle de mécontentent et, elle n'est pas réellement étonnée devant le venin de cette vieille branche.  Deiji le regarde se rabattre la capuche sur sa face d'éphèbe. Les regards des autres passants se posent sur la scène, curieux mais ils ne s'arrêtent guère. De toute façon, Deiji est trop occupée à fusiller du regard Saebyeok.

- A ta place j'apprendrais l'amabilité, ça va pas t'étouffer.

Elle grogne les paroles, fixant toujours avec force le jeune homme. Il se rapproche d'elle, amincissant l'écart entre eux. Pourtant, à aucun moment...elle ne recule. Non, elle affronte du haut de ses centimètres, le menton fier et la bouche en coin. La kiwi n'apprécie décidement pas le ton qu'il emploie, être rabaissée au statut d'enfant lui ébouriffe les poils.  

- Alors vieillard tu t'es enfuis de ton EPHAD ? Son sourire est en place, alors que l'amusement vibre dans son grain de voix. Qui sait, peut-être que je t'apprécie. Fais attention à ce que je cherche pas à te parler encore plus ! Un rire traverse sa poitrine. M'excuser de quoi ? Et puis tu veux pas que je te baise les pieds ? Hausse un sourcil consternée. De toute façon, c'est à toi de t'excuser. Je vais bientôt payer ta retraite. Un peu de respect le vioc.

Mécontentement, que les visages qu'il ne voulait qu'énerver un peu plus. Car il envenimait comme il respirait, Saebyeok. Et il ne pouvait pas s'en empêcher, au final, manière de vivre qu'il avait adopté sans ne plus pouvoir s'arrêter. C'était bien pour cela, qu'il s'amusait sans doute un peu trop, à la chercher et lui répondre comme il le faisait, pour en irriter un peu plus ces regards si dévisageant. Soupir las, pour venir s'en asseoir finalement sur les rebords de la fontaine derrière eux, il croisa un instant les jambes pour la dévisager en un rictus."L'amabilité hein ? C'est pour les idiots ça.", faiblesse qu'il en considérait là, comme gentillesse qu'il ne lui exprimerait pas.

Pourtant il ne faisait qu'en cacher secrètement qu'il en appréciait là les caractères révoltés de celle qui lui tenait tête. Car tout cela n'était que jeu, pour lui, car les haines n'étaient pas réelles, pour se concentrer qui les méritaient réellement. "Vieillard ? J'ai une tronche de vieillard ? Tu dois mal voir ma pauvre.", qu'il grimaça un instant en fronçant du nez. "Malheureusement pour toi ta petite voix nasillarde me tape sur les nerfs, alors ça serait pas à ton avantage de continuer à déblatérer à côté de moi.", nouvelle attaque, pour le gamin qui ne faisait que rouler des yeux un peu plus à ses dires. "Tss touche pas mes pieds ils sont propres, tu risques de les salir." Et il rigola un instant en l'entendant, secouant la tête comme si tout n'était que risible. "Paie donc, au moins tu me seras utile à quelque chose.", car elle lui cassait les oreilles, fictivement, celle qui l'amusait pourtant tellement.

gamine au franc parlé ;
faisant sourire les myocardes.

Alors les doigts jouaient dans les eaux nocturnes, pour en humidifier le bout des ongles, il l'observa un instant, avant de venir faire les gestes brusques pour l'éclabousser d'un coup.  "Tiens, peut-être que ça te rafraîchira un peu les esprits .", qu'il articula alors presque innocemment, lueurs entre les yeux pour simplement ne faire que l'irriter un peu plus. "A moins que Mademoiselle ne soit trop frileuse. Ca se comprendrait en vrai, vu comment t'es toute petite.", rire léger, comme pour ne faire que provoquer encore plus. Et il ne savait pas réellement ce qu'il voulait, Saebyeok. Enrager la douce ; pour en faire exploser les artifices si frêles.


Et faire luire ;
les aires enfantins.

Amabilité pour les idiots ? Mais on aura tout entendu, ici ! Deiji roule des yeux devant la stupidité de l'autre. Les bras croisés, elle le fixe avec intensité. La jeune kiwi ne se démonte pas devant la verve et le regard du plus vieux. Il lui en faudrait plus pour prendre la fuite devant Saebyeok.

- Pas la tronche, mais la mentalité. Elle dit en riant. Tu es si coincé mon gars ! Tu vas finir par être fripé comme un pruneau à froncer les sourcils comme ça.  


Pétillante de vie, son rire s'envole dans les airs rafraichissant l'atmosphère. Les piques fusent entre eux, habitude qu'ils ont pris depuis la première fois. Douce entente qui se cache derrière les regards noirs. La nouvelle attaque sur sa voix, ne lui fait que lever les yeux au ciel. Elle lui tire la langue, gamine dans l'âme.

- Idiot ! C'est une façon de parler.  Même pas je te touche ! Faudrait pas que j'attrape ta bêtise.

Taquinerie vicieuse, sourire fripon alors qu'elle s'approche de lui. Le voir rebondir sur le fait de payer sa retraite, l'amuse terriblement. Deiji a le regard qui se perd dans la lune froide, lumineuse qui éclaire le parc de sa luminosité séductrice. L'eau froide éclabousse son visage qui se tord dans une expression de surprise, elle fait un pas en arrière.

- T'es un gosse en fait ? Elle s'exclame avant de s'élancer vers lui et de plonger sa main dans l'eau gelée. Elle lui balance dessus une gerbe de liquide dans un rire étouffée. Moi petite ? Venant d'un nain ! C'est un comble !

Et les paroles pleuvaient, de ces absurdités permanentes, à vouloir en taquiner les doux visages, à vouloir s'amuser de ce qu'elle pouvait bien penser face à lui. Ô oui, il se fichait bien en réalité de finir par en avoir les visages froncés, à laisser les venins sortir pour en animer un peu plus les nuits désabusées. "Et toi tu m'accordes bien trop d'importance, à essayer de me décrire comme tu le fais. A croire que tu m'aimes bien ? Mais t'en fais pas. Je fais pleins de trucs de jeune. Sans doute bien plus que toi d'ailleurs.", à la dévisager comme il le faisait, à s'amuser de la moindre de ses réactions. "Mais peut-être que c'est toi, qui va finir pas être si vieux jeu, à juger les gens par leur faciès !", qu'il venait attaquer ; à jouer comme elle, aux défenses certaines.

à soulever les vocales ;
à en animer les journées.

Pourtant elle rigolait : et lui souriait vaguement, de ces énervements collectifs. A chercher toujours plus, à hausser les épaules sous les moindres commentaires qu'elle pouvait lui faire. "Quelle bêtise ? La tienne ? Pourtant je vois que ça moi, de la bêtise chez toi.", qu'il s'en amusait pour finalement en faire jouer là les esprits d'enfant. Doigts dans les eaux, à en éclabousser la belle ; à se protéger, de ces nouvelles attaques implacables. Et sans doute allaient-il finir trempés, à se jeter ainsi dans les jeux enfantins. "T'as un problème peut-être ? Tu vas voir si je suis un nain !", qu'il s'agitait, à venir vouloir la tremper des eaux nocturnes. Ô tout semblait étrangement doux : jusqu'à en chavirer, à se lever et se rassoir, à en rater les rebords ; pour chavirer dans les eaux si fraîches.

Jambes trempées, à bougonner dans son coin, à venir en passer les doigts dans ses mèches humides lui collant au front, il toisa quelques secondes la jeune femme : alors qu'il en était le seul responsable. Vengeance à assurer, de ces mesquineries si oisives. "Si tu dis quoi que ce soit...! Je te jure que-", qu'il savait que les rires viendraient se moquer de lui. Alors il viendrait la devancer ! A en attraper tout doucement les poignets de ses doigts délicats, à venir la tirer vers les eaux pour la faire basculer à son tour tout en veillant à ne pas la blesser. Car malgré les apparences, Saebyeok n'en était pas horrible, à vouloir bien faire dans les ombres. Protéger les têtes et articulations, pour ne faire que la tremper à son tour : et en esquisser les plus beaux sourires amusés, comme l'enfant qu'il était encore.

et qu'il serait toujours.

Malgré les piques, la bonne humeur était présente. Une riait joyeusement, l'autre souriait vaguement. Une amitié étrange liait les deux compères. Deiji toujours autour du garçon, alors que ses yeux pétillent d'amusement.

- Je ne suis que le reflet de ta propre bêtise ! Elle dit en souriant avec malice.

La Kiwi essaye d'échapper aux projectiles de l'eau froide qui la font frissonner. Elle éclate de rire devant la phrase du coréen totalement vexé par ses mots.

- C'est pas ma faute si je te dépasse, faut manger plus de soupe hyung !

Elle lui fait un clin d'oeil, alors qu'elle évite une gerbe d'eau dans sa poire. Il ne manquerait plus qu'elle attrape la crève à cause de cet idiot. Soudain, elle voit le corps partir à la dérive, et un plouf se fait entendre. Les yeux écarquillés, elle voit Saebyeok les fesses dans l'eau, tel un canard dans une mare.

- Oh God, you look like an algae...elle glousse mais tend sa main pour lui venir en aide.

Mais quelle erreur, il faut toujours se mefier des eaux calmes. Des doigts gelés s'enroulent vicieusement autour de ses poignets fins, et... elle tombe dans l'eau sans aucun scrupule de l'autre. Un petit cri traverse sa gorge, alors qu'elle ferme les yeux devant cette gerbe d'eau.

- Sae ! Petit empoulpé ! dit Deiji alors qu'elle est sur le garçon, totalement mouillé pourtant son visage est illuminé par la joie et un éclat de rire la secoue. Mince, on est trempe, si j'attrape froid t'as intérêt à m'apporter des médicaments !

Lui envoie de l'eau dans la figure.

Rires s'envolant : et tout n'était que légèreté entre les nuits si frappantes, à presque le prendre à rire lui aussi discrètement de ces douceurs qu'il ne connaissait pas réellement. Car d'ordinaire sans doute que les colères se seraient déjà échappées d'entre ses lippes ; comme poisons rongeant ceux qui l'entouraient. "T'es vraiment une emmerdeuse tu sais ça ?", qu'il plaisantait, lui, à presque bien trop changer de ce qu'il avait été dans le passé. Gamin insolent et rebelle, à n'être là qu'amusements et semblants de méchancetés. "La ferme, moi au moins je parle pas pour rien dire.", qu'il répétait encore et encore, à jouer de ces eaux les entourant, à venir l'éclabousser : pour finir par tomber lui-même dans ses propres jeux. C'est qu'il était idiot, l'enfant, à vouloir faire de ces nuits horreurs quand de ces gestes , il en finissait le plus touché.

rires et sourires :
à renverser les scénarii.

C'est que de ses moqueries, il en renversa les situations. A l'inviter elle aussi dans les bains de minuits : à plonger dans les eaux gelées comme simple jeu d'enfant. Protéger les visages et corps des violences, gestes maîtrisés pour en amortir les chutes en secret. Saebyeok était insupportable, mais attentionné, de ces gestes qu'on ne remarquait que trop peu. A la laisser l'arroser en guise de revanche. "Empoulpé ? T'as pas trouvé mieux ?", regard joueur, à la relâcher de ces emprises si légères. "T'as cru que j'avais que ça à foutre de passer te voir ? D'ailleurs tu comptes m'écraser longtemps ? T'es lourde." Et sans doute que tout son pantalon à lui en était trempé, mais il avait réussi : à asperger la belle de toutes ses longueurs également. Au risque d'en attraper froid, comme deux idiots aux jeux ignorants. Alors finissant par se relever, l'aidant elle aussi à sortir de ces fontaines indélicates, il tentait d'en apaiser la chose, à ôter sa veste pour la lui balancer à la figure. "Tiens fout ça. J'ai pas envie de te devoir quelque chose, et encore moins des médocs.", charme inutile, à s'ébouriffer les cheveux de ses mèches humides. "J'espère que tu vas pas me saouler plus. Tu rentrais chez toi ?", simple question : pour en attirer les attentions, de celle occupée par les habits mouillés.

L'eau froide s'infiltre dans les tissus, mouillant sa peau laiteuse. Des frissons parcourent son corps, signe qu'elle se gèle comme peut le témoigner le bout de son nez rouge. Pourtant, cela n'empêche pas Deiji de continuer à asperger gentiment le plus vieux. Riant toujours plus, visage qui s'illumine de sa joie d'embêter et de partager un moment de complicité entre eux.

- Quoi ? Il est génial ce mot !

Elle dit en rigolant avant de lui tirer la langue.

- Bien sûr que tu as que ça a faire, puis tu m'aimes trop pour me voir malade.

Pourtant, elle se lève immédiatement aux mots pour pas l'écraser avec son poids plume. Le moment de trempette dans la fontaine publique se termine alors que les deux ressortent de l'eau. Deiji a l'impression d'être un caniche qui vient de se prendre une averse. Et quelques secondes plus tard, elle se retrouve avec une veste jetée en plein visage.  

- Pouah mais quelle délicatesse mon vieux, elle grogne en se massant le bout du nez qui commence déjà à couler. Elle se dépêche de l'enfiler, profitant de la légère odeur de lessive et du chaud avant de marmonner un merci.

- Oui ! Je sortais du boulot.

Elle le fixe faire son beau d'un air blasé.

- Bon, tu me fais pitié tête de balais. Tu viens chez moi ? Ça caille grave ici.

que le gamin riait ! face à celle aux vocales similaires. à en prendre les jeux comme enfance perdue, à se dire que finalement tout aurait être plus horrible : quand résonnent les sourires, dans les froids les plus intenses, à juste secouer la tête, pour ne faire comme s'il n'avait rien entendu. "Y crois pas trop gamine. J'adorerai te voir attraper la crève.", quand de ces vipères : il en restait lui-même.

à laisser les caractères
toujours lui
échapper.

sortir alors de ces fraîcheurs nocturnes, à rejoindre les terres fermes pour en laisser goutter les corps trempés, ô il n'était d'aucune délicatesse : quand les intentions y étaient pourtant secrètes. "Si t'es pas contente redonne.", qu'il râla de nouveau avant de la regarder. "Tu dois pas bosser assez si t'es pas fatiguée à gueuler comme ça. Mais je te raccompagne juste. Je voudrais pas que tu te fasses des idées, avec toi on sait jamais." et alors les pas venaient tout doucement à le mener ! poussant le dos de la demoiselle d'une main pour la forcer à avancer sans en être violence. c'est qu'il n'était pas si horrible, même si les corps en venaient à frémir de froid.

"t'habites loin ? que je me débarrasse vite de toi.", mensonge. à juste vouloir mettre au chaud : celle aux teints déjà si pales. et peut-être qu'au fond tu n'étais pas si horrible, Saebyeok. à te moquer de tout, à pourtant faire si attention. quand tout vacillait, de ces cadeaux enchantés. à rêver toujours plus de douceurs.

quand en étaient chaos
les mondes perdus.