What the heck was that ?

Sur le coup, Noy n’avait pas bien compris. Parce que lorsqu’on voit la tête de son meilleur ami aux infos, avec un gros titre en mode : « le fils de machin et de bidule, tente de se suicider suite à… », vous comprendrez rapidement qu’il est difficile d’y croire. Déjà, pourquoi est-ce Sorn semblait être aussi important dans l’actualité coréenne ? Ensuite, COMMENT çA UNE TENTATIVE DE SUICIDE ? En tant qu’ami proche, très proche, il était choquant de lire de ce genre de nouvelles par rapport à quelqu’un à qui l’ont tiens. Surtout que le Suppapong est le seul ami que Noy n’ait jamais eu. Seul vrai ami. Il ne parle pas de ceux qui font comme si, mais bien de quelqu’un qui l’a aidé, avec qui il se sent bien et qui le comprend. Plus que chamboulé par la nouvelle, il avait tenté de rentrer en contact avec lui, mais n’ayant que son numéro et pas celui de sa famille, il avait vite fini sans rien. Et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, il se décida à bouger. Bien sûr, il savait où son ami habitait, même s’il n’y était jamais vraiment allé. C’était au fil des discussions et comme le jeune mathématicien avait une très bonne mémoire, il s’en rappelait très bien. Donc, il partit à l’aventure pour rejoindre la maison (ignorant parfaitement qu’il allait tomber sur bien plus qu’une maison) de son meilleur ami pour faire deux choses : prendre de ses nouvelles et surtout, lui demander ce qui lui était passé par la tête, MERDE ! Ah oui, il fallait lui pardonner cela aussi, à Noy. Il n’y connaissait rien en relation sociale et donc, savoir comment réagir dans cette situation, il ne savait pas. Le problème d’être un surdoué enfermé dès le plus jeune âge. Ahahahah…

Une fois arrivée, il crut un instant qu’il s’était trompé. Attendez, attendez… C’était ça, l’endroit où vivait Sorn ? Une villa à deux étages qui transpirait la richesse par toutes les fenêtres ?! Alors que lui, il vivait dans un appartement dans une résidence universitaire, avec des problèmes de plomberie tous les trois mois ? Wouah… Okay. Bien. Hésitant alors légèrement, il appuya sur l’interphone, se demandant si un majordome allait lui ouvrir comme dans les dramas. Mais non, ce fut une voix qui lui répondit, le laissant entrer après qu’il se soit présenté. Donc, en fait, c’est normal que Sorn soit aux infos et sur les news de la fac. Il était important en fait le mec. Alors que personne ne regardait Noy, son meilleur ami avait la malchance d’avoir de la renommée. Clignant des yeux en observant autour de lui, le plus petit sursauta en entendant une voix joyeuse lui dire où trouver son ami. Donc, cet homme devait être son oncle. Okay. Bon. Montant alors les escaliers, il compta le nombre de portes avant d’arriver à celle indiqué par l’homme, priant un instant pour que ce soit la bonne alors qu’il toquait doucement. Et bien sûr, comme toujours, il n’attendit pas la réponse pour entrer, remarquant immédiatement la jeune personne allongée dans le lit. L’étudiant n’avait absolument pas préparé sa phrase d’entrer une fois qu’il le verrait. Alors la première chose qui s’échappa de ses lèvres fut sa première pensée :

« Mais qu’est-ce que t’as foutu, putain ?! »

La délicatesse le retour. Le Noy adorable que Sorn avait connu était parti depuis un moment maintenant. Surtout parce que le surdoué avait eu peur pour lui en entendant les nouvelles et donc, il ne savait pas comment réagir. C’était un peu un réflexe de s’exclamer de la sorte. Un mauvais réflex. Toute fois, n’étant pas totalement dépourvue de principe, il déposa une boite de gâteau sur le lit de Sorn, croisant ensuite les bras en le fixant, les yeux plissés pour analyser sa conditio physique. Petit et pas content, c’est souvent comme ça qu’on le décrivait, Noy. Une souris avec le bout du nez souvent froncé.

« Je t’ai apporté des gâteaux, qu’il dit tout de même, comme pour essayer d’adoucir son entrée. J’espère que ça t’ira. »

Et il espérait aussi que ce n’était pas trop grave, que Sorn n’était pas non plus sur le point de mourir et qu’ils pourront bientôt retourner faire des bêtises tous les deux. Ils avaient un prof d’anglais à qui ils devaient faire vivre l’enfer. Ils avaient un certain Klahan à faire tourner en bourrique. Ils avaient pleins de choses à faire tous les deux, alors hors de question que son partenaire reste coincé dans un lit toute sa vie. Finalement, Noy le rejoignit sur le lit, assis en tailleur pour le regarder, attendant des explications ou alors des remarques ou quoi que se soit de sa part. Sorn n’était pas tombé sur le meilleur ami qu’on pouvait espérer. Mais au moins, il n’avait pas le pire… Ah non, je retire ce que j’ai dit. Il avait bien le pire de tous.

♡ busan vibe ♡