ô candeur placide
tu t'ébauches doucement
caresse ultime au creux des oreilles, sourire tacite sur le bout de ses lèvres, gene en harmonie avec le bruit chantant des vagues aux tympans et les pieds enfoncés dans le sable frais de la nuit égarée. elle est la joie incarnée, le bonheur éclatant et l'émerveillement scintillant. seule gamine de cette bande masculine, la loi qu'elle a pourtant réussi à imposer en s'invitant dans ce crépuscule incommode. ô et surement qu'elle aime ça, gene, de souiller le monde d'un chaos sans nom, de laisser sa trace sur les murs en béton, comme si elle voulait attirer l'attention quand elle porte pourtant avec secret cette illégalité commise.

mais pour combien de temps encore,
comptes-tu rester cachée dans l'ombre ?

car si les comètes s'alignent et que les étoiles miroitent, alors surement que dans les jours prochains, elle se laissera bercer par d'autres vices, bien plus succincts, au-delà du jeu dangereux auquel elle ne fait que jouer innocemment. et les rires éclatent, et le sien flambe de milles feux, car elle n'est jamais discrète gene, quand elle veut faire entendre sa voix, elle la laisse percer au travers de la nuit noire. pourtant, sae râle, se plaint, parce que le bruit est désagréable à ses oreilles ( pauvre enfant ) qui ne sont que percutés par l'ambiance. et gene n'est guère maligne, ou peut-être un peu trop, alors elle se jette sur son dos, enlace de ses bras le cou de son colocataire alors qu'elle ose venir apposer sur sa joue un tendre baiser. juste pour accentuer son énervement, pour le provoquer et qu'il sorte de sa tranquillité passagère. oh excuse-nous monsieur grincheux, on peut parler moins fort si tu veux. et elle le nargue, de cette langue qui se joue de lui alors qu'elle libère son emprise, saisissant dans le sac de sucrerie une friandise pour venir la laisser pendre au-dessus du feu. et rubin marque un point, avoue-le, sans nous ton monde serait ennuyeux. elle sait toucher là où ça peut faire mal, mais elle sait parfaitement que ses paroles ne sont pas des attaques successives, juste des enfantillages qui lui semble bon d'établir.

car elle se noue de ces liens fortuits,
amitié désintégrée qui résonne au combat.

huuum je sais pas, perso quand vous voulez. mais je suis bien là. à profiter de ce temps arrêté, comme si la vie autour n'avait plus d'importe, rien n'existe si ce n'est eux et la mer qui lèche le sable de son eau salée. peut-être qu'elle pourrait, pour une fois, s'abstenir de vouloir tout déconstruire, de laisser sa marque de fabrique entacher les bâtiments de la ville. en vrai, venez on reste ici. juste pour cette fois. à se raconter des histoires, à laisser divaguer les âmes. elle veut juste un peu de bonheur pour ce soir, s'amuser en leur compagnie sans que son visage soit recouvert d'un masque, sans que ses phalanges tiennent enfermés les bombes colorées. elle veut de la magie, des anecdotes à faire frissonner les épidermes malgré le froid mordant de l'hiver. elle veut juste leur présence à ses côtés — probablement, pour toute l'éternité.

caresse subtile
sur les épidermes mordorés
de ces rires chantants qui se dansent dans les airs, à narguer les égos qui se cherchent de toutes ces palabres qui valsent sous les empyrées célestes. gamine qui se pense insolente quand elle n'est que tendresse égarée, à chercher les affections perdues là où elle n'en a plus, contre ce corps qui tente de se réchauffer comme il le peut, de ce battant qui veut pouvoir encore vivre jusqu'à ce que tout explose sous la poitrine. à cajoler les divins de cet amour enfantin, à basculer les vices sous une lueur nouvelle — car ce soir, il n'y a qu'eux et le vide qui les ensorcellent. à toujours plus poser son regard sur chacun de ces compagnons, alors que sangmin se pointe enfin, bouteille en main et titubant qui font rire la gamine. bah alors minnie, on tient plus la boisson ? à se jouer frivolité de ces surnoms amadoués, car elle aime les emmerder de cette voix qui transgresse toutes règles inutiles, à choir impassiblement quand on tente les provocations. hum, c'est sur que vu ton état, tu pourrais pas suivre le rythme. à l'approcher doucement, sachets de friandises à la main, avant de lui en tendre les douceurs exquises, sourire teintant le visage juvénile.

à entendre les morceaux se jouer,
de ces vagues qui enfoncent la cacophonie de l'instant.
à voguer jusqu'auprès de rubin où les bras enlacent la silhouette.

et jusqu'à quand,
tu joueras sur plusieurs tableaux ?

à ne plus esquisser les remarques familières, à ne pas écouter les paroles qui se profanent sur l'étendue indélébile qu'ils créent tous ensemble. ouais, j'suis en manque d'amour, ça t'pose un problème ? à jouer la carte de la tentation, quand elle ne cesse de narguer l'ami qui se perd constamment dans les râlements faussement vrais, elle le sait gene mais ne dit rien, garde le secret pour elle, précieusement enfermé sous la cage thoracique. de cette protection qui s'impose devant elle, alors que le croissant de lune s'intensifie, rubin en preux chevalier qui se dresse entre eux et elle, comme si elle ne saurait comment se défendre. mais qu'importe, c'est simplement le plaisir qui perle au creux des lippes. hum moi j'propose les plus vieux à la flotte, yes. à vouloir vanter les mérites de ceux qui se targuent d'être plus vaillants en détruisant tout sur leur passage — et elle est semblable la gamine, à suinter de nécrose par le biais de chaque pore. à se relever vivement, et à venir se noyer dans le sable, sirène divine qui n'attend que son glas. en vrai, ça peut être drôle d'être recouverte non ? à les observer tour à tour, à sourire à pleine dents avant de se redresser ; me prenez pas au sérieux, je plaisante. à voler les merveilles pour les coincer sous la langue, saveur sucrée qu'elle déguste dans le plus grand des calmes avant de faire face aux plus âgés. en tout cas, déjà faut empêcher minnie de boire davantage... et quant à mister grinocchio ( observez le magnifique jeu de mots ) hum en effet faut qu'il se défoule. tu devrais courir non ? apparemment ça fait les muscles dans le sable ou dans l'eau, au choix. à tenter de pousser toujours plus au vice.

à venir saisir sa main,
le forcer à se redresser,
observer la moindre de ces actions
— maintenant, on se bouge. et à le tirer jusqu'à ce qu'il soit enfin sur ses deux jambes, à le pousser sur sangmin juste pour rigoler. et elle est pas maline la gamine, à chercher les mouises là où il pourrait ne pas y en avoir.