PRETTY SAVAGE

et il viendrait en rire ! de ces quelques pics à être lancées ici et là, à venir faire resplendir sourires et sonorités face aux boissons déjà commandées. alors oui, les mémoires en étaient aiguisées, à se souvenir de chaque petites impasses qui s'en étaient imposées à lui. peut-être qu'au final, il avait fini par vouloir lui en jouer quelques tours, à celui qui voulait se montrer si intéressant ,, quand de quelques manèges lui aussi voulait lui en retourner la tête à sa manière. d'une patience à être bien trop splendide, à en faire naître quelques étincelles pour en attiser un peu plus ses curiosités, Songki en était là spécimen bien étrange ! hors de ses classes. à être tout ce que personne ne pouvait imaginer de lui. un peu trop excentrique, à s'en montrer presque parfois bien trop différents de ce qu'il montrait de lui-même. à jouer ! de quelques mots ! de quelques manigances !
à se démontrer là ,,
comme spectacle :
en grand air !
alors d'une moue presque déçue de ces plans de voyage si inexistant. c'est qu'il s'en était imaginé de lui gamin à vouloir tout découvrir ! accompagné de quelques amis de foi. mais peut-être s'était-il trompé, finalement , de ces attitudes si sûre de lui. idées à lui passer par la tête sans ne savoir réellement s'il pouvait s'amuser à venir le lui dire, il se pencha légèrement de son menton au creux de sa main, avant de rire finalement. "t'es pas très drôle dit moi, Monsieur Ouattaiyaphon. Même moi je dois sortir plus que toi.", qu'il osa prononcer avant de reprendre. "va falloir que je te montre comment t'amuser aussi ? qui a dit que t'avais besoin d'une invitation pour aller en soirée ?", d'un sourcil à se dresser comme pour en tenter quelques réactions.

comme d'une invitation : ouverte.

mais pour autant, il en resterait si droit, Songki, à en croiser les bras comme si les victoires en semblaient si aisées. mais quelle réussite ? à ne pas réellement savoir qu'en seraient les résultats de ces petites courses contre la montre. jeu presque dérisoire, enfantin ! à venir en déguster sucreries du bout de sa cuillère sans se précipiter une seule seconde. c'est qu'ici, tout était si paisible ! d'une ambiance à venir en réchauffer les pommettes, à en faire presque sourire des tranquillités presque introuvables au quotidien. université qui en était si bruyante ! si futile ! par rapport aux quelques détentes que le professeur pouvait s'accorder ,, ô il en avait l'habitude pourtant de se retrouver seul face à ses livres ;  à pourtant en aimer tout autant les quelques animations que pouvait en profiter des rendez-vous - si cela pouvait être appelé ainsi. alors de ces silences, à profiter d'un peu de repos quand les jeux en semblaient parfois épuisant, il se demandait réellement ce que le plus jeune pouvait avoir dans la tête : quand il tentait de se faire remarquer, d'en attirer les regards, de se faire passer comme inconnu ! quand en réalité Songki n'en était pas aussi dupe. peut-être en aurait-il préféré meilleure compagnie pour en commencer ses vacances ,, au lieu de devoir les passer avec son professeur d'anglais. après tout, qui aimerait croiser ses professeurs comme s'il ne s'agissait que de simples amis.

et qu'il en profite !

car Songki n'en serait pas toujours aussi convivial, sans doute. à un jour devoir reprendre son rôle de celui qui en taperait sur les doigts de quelques figures qui n'en faisaient pas leurs devoirs. alors de sa figure un peu perdue dans ses pensées, à presque le faire douter du fait que Noy en soit encore mentalement présent avec lui, il ne put s'empêcher d'essayer d'en rappeler à la page celui qui se trouvait face à lui : à lui en passer même devant les yeux sa main comme s'il pouvait en récupérer un peu de son attention. car Songki en était finalement demandeur de beaucoup d'attention ,, enfant qu'il était à ne parfois pas en faire de différence avec ceux qui l'entourait : car il en était en réalité bien trop sociable pour se défiler sous ses paroles. rire à venir alors se glisser entre ses lippes quand les paroles s'en faisaient finalement, il pouffa doucement en observant l'air perdu du jeune homme. dos à se redresser, presque étonné de sa réponse si rapide, il se mit à sourire comme un enfant, quand pourtant les calmes en étaient dérangés !

par un bruit :
à retenti
trop clairement.

sonnerie qui le fit froncer des yeux, à venir fixer son téléphone sans ne réellement en comprendre quoi que ce soit, il soupira tout doucement en essayant de bidouiller son écran avant d'abandonner et de tendre son téléphone au plus jeune. "tu saurais m'éteindre ça...? ça m'énerve, quand ça sonne. parce que j'ai jamais su le désactiver...", qu'il plissa un peu des yeux avant de regarder autour de lui. "M'enfin, ça t'a réveillé au moins. t'as l'air d'avoir chaud. ça va ?" et d'un sourire, à venir le toiser comme pour tenter d'en comprendre un peu plus ce qu'il pouvait bien se passer, il en fit moue légère avant de ne se recaler dans son siège, en soupirant. "qu'est-ce qui te rend dans un tel état hmm ? mon téléphone qui sonne pour la love truc ? le fait que tu n'aies pas de petit ami ? les deux ?" à toujours pousser trop loin les vices ! à se faire presque là diable en personne, quand de ses questions, il n'attendait pas de réponse précise. à ne pas savoir qui avait bien pu en faire sonner son téléphone, à s'en moquer, au final, quand l'application ne lui avait jamais réellement servie. c'est que parfois même en cours, cette dernière se mettait à sonner, à finir par éteindre l'appareil pour en retrouver tranquillités ! mais Noy semblait tout en savoir, à presque l'amuser finalement,  de ses airs presque trop naïf : d'avoir cru que Songki en était bien trop facile à avoir. alors il se jouait un peu de lui, s'amusait légèrement, à en terminer sa sucrerie, comme pour en signer débuts d'une nouvelle journée !

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Il ne savait pas s’il s’agissait d’une provocation ou d’une invitation. Peut-être un peu des deux. Noy regarda Songki avec intensité, jaugeant de quelle côté de la balance le plus vieux allait. Lui proposait-il quelque chose d’amusant ? De s’inviter à une soirée sans en demander la permission ? Il ne devait pas y avoir les sous-entendus qu’il croyait voir. Ce n’était pas ce type d’homme. Ou alors essayait-il simplement de s’en convaincre. Il ne l’avait connu que sous un cadre académique, se creusant toujours plus la tête pour tenter de percer cette armure de sérieux qu’il arborait en classe, sous ses airs de professeurs indulgents et proches de ses élèves. Cet individu qu’il avait sous les yeux le rendait nerveux, mais dans le mauvais sens du terme. Il sentait une sorte de renouveau qu’il aimait, s’approchant presque pour en voir les frissons dans les iris du plus vieux. Parce que Songki se moquait de lui, riait de ses choix calmes et lui proposait même bien plus. Noy plissa des yeux.

« Est-ce que c’est un test ? demanda-t-il sans lâcher des yeux. Vous voulez que je dévoile mes plans pour pouvoir me faire la morale après ? »

Parce que réellement, il n’allait pas avoir un été des plus palpitants. D’autres auraient comme projet de rentrer dans leur pays d'origine, retrouvés des proches, ou même voyager un peu partout dans le pays. Mais pour ça, il faudrait déjà qu’il ait quelqu’un à retrouver, un travail pour financer ses voyages hors études, et tout simplement l’envie de la faire. Non, il désirait se concentrer sur lui, visiter la ville, aller plus souvent à la plage, pourquoi pas s’éprendre d’un nouveau café préféré ? Il allait aussi trouver un petit boulot, pourquoi pas dans la vente, quelque part ? Ce n’était pas comme s’il était bon en communication, mais maintenant qu’il avait une bonne base de coréen, il se sentait de tout faire. Il n’aurait pas la patience d’avoir des élèves, même si l’université lui avait demandé de faire des tutorats à la nouvelle année. “Il faut pouvoir les motiver et les mettre en condition pour leurs futurs études.” Toute la description du poste ne lui allait pas. Parce qu’il ne les motiverait pas s’il s’avérait qu’ils étaient médiocre et qu’il n’allait surement pas les aider en retour. Noy était dans le partage des connaissances certes, mais il fallait en être à la hauteur. Il n’avait pas de temps à perdre à expliquer l’univers à des idiots qui n’y comprendrait rien avec une ou vingt explications.

Sans doute qu’il avait une vision bien étriquée du vrai Songki. Monsieur Park se révélait être bien plus extravagant qu’il ne le laissait paraître et Noy, curieux bien sûr, désirait savoir de quoi il en retournait. Est-ce qu’il arrivait enfin à percer son personnage ? Ou pas du tout ? En tout cas, il ne s’était pas préparé au retournement de situation. Surtout sur une question aussi intime que ses relations romantiques, venant, en plus, de son crush ultime actuel. Et il n’en avait pas fallu beaucoup pour qu’il tente de s’expliquer, lui disant avec détermination que non, il n’avait pas de petit-ami. Aussi célibataire qu’à son arrivée, il faut dire. Mais ce n’était pas ça qu’il l’avait le plus perturbé, et qui continuait de lui tourner en tête. “Tu sais ça serait mal poli, en sachant que je suis là juste en face.” Y avait-il, une fois de plus, des sous-entendues qu’il percevait ? Ou les rêvait-il complètement et se montait-il la tête pour rien ? Il gigotait sur sa chaise, mais sentit tout l’air de ses poumons partir en entendant la sonnerie si connue de la “love alarm”. Celle de Songki. Il crut mourir sur place, attendant de recevoir le regard, celui qui mettrait sans doute fin à ses jours. Mais non. A la place, il vit le téléphone de son professeur pendre devant son nez et, par réflexe, il le récupéra. Est-ce qu’il ne savait vraiment pas ce que cela signifiait ? Ou faisait-il semblant ? Les questions s’accumulaient et Noy n’était pas du tout en capacité d’y répondre. Il se ventila le visage avec sa main, pianotant du pouce sur le téléphone pour désactiver l’alarme sur l’application, avec de s’arrêter soudainement en l’entendant.

« Ah heu, oui, non, oui, ça va… » tenta-t-il de dire, avant de presque s’étrangler en entendant la suite.

Il n’avait que le terme “petit-ami” à la bouche aujourd’hui ? Noy lui lança un regard complexe, à moitié surpris, à moitié arrogant. S’il voulait appuyer sur la plaie de son célibat, il fallait le dire tout de suite. Ce rendez-vous ne tournait pas à son avantage et cela le perturbait. Il avait été trop surpris, trop souvent, par quelqu’un pour qui il ressentait beaucoup de choses. Il lui tendit son téléphone, une légère moue sur le visage.

« Votre téléphone, indiqua-t-il, presque poliment. Pourquoi voulez-vous autant en savoir sur mon petit-ami ? Vous voulez prendre cette place, c’est ça ? »

Sans trop savoir d’où cela sortait, il avait répondu du tac-au-tac. Cette réplique était ce qui se rapprochait le plus de sa manière habituelle d’être avec l’homme. Il n’était pas de ceux qui avaient froid aux yeux normalement. Seulement, aujourd’hui, Songki était plus tentant encore, plus avenant, comme si la chaleur de l’été lui donnait des ailes et lui permettait de dire n’importe quoi. Il devait se considérer hors école, et donc libre de toutes interdictions. Mais ce n’était que Noy devant lui. Toujours le même Noy. Il frotta ses mains entre elles, sous la table, entre ses genoux, évitant son regard alors qu’il grommela en boudant.

« Elle sonne beaucoup, votre alarme ? »

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malice dans les regards, à se faire d'un ton joueur, Songki, il essayait d'en détendre un peu les épaules ! à lui montrer que lui aussi : pouvait s'amuser un peu. et Noy, de quelconques paroles, peut-être arriverait-il à lui aire comprendre que malgré qu'il ne soit là pour ses études, la ville en était remplie de quelques éclats tous des plus appréciables. alors peut-être en avait-il simplement ouvert les figures bien trop rapidement pour celui si peu habitué à le voir ainsi. c'est qu'un professeur gourmand de bouquins : ne pouvait sûrement pas en être si extraverti. à se tromper ! quand il n'en connaissait qu'une partie de lui, Noy. mystère à ne jamais se résoudre, à venir faire vriller ceux qui n'en étaient que certitudes. car personne ne l'avait encore vu aussi enthousiasme, dans tous ceux avec qu'il travaillait. honneur presque offert ,, pour celui qui en verrait double facette à se faire amusées. "Un test ? Non. à vrai dire je m'en fiche...c'est surtout pour toi !", qu'il haussa alors les épaules, à prendre cela comme un refus quand il aurait pu venir s'amuser à le traîner un peu partout avec lui. car durant les vacances : renouveau à se faire ! de chaleurs à faire fondre les peurs ,, de vérités à se révéler.

comme éclats :
à naître
dans les regards.

c'est qu'il voulait simplement lui faire comprendre que les études n'étaient pas tout, qu'à côté, il devait en profiter de la vie. même lui, n'en restait pas finalement à ne faire qu'à se plonger dans des sujets des plus intéressants, à avoir besoin de décompresser, de penser à autre chose que les cours qui pouvaient en devenir oppressants. alors peut-être arriverait-il à lui en faire passer là message bien plus important qu'il ne pouvait même le penser. à avoir lui aussi connu, avant, le fait de mettre son nez entre ses bouquins, d'en apprendre formules et sciences par cœur pour au final n'être que déchet complet. et les passions en étaient en réalité si divergentes. d'un avenir prometteur il avait tout renié, pour se retrouver devant ceux qui en détestaient les autorités des plus littéraires. alors il viendrait à s'efforcer de faire comprendre au monde que les études n'en étaient pas prioritaires sur les amusements. qu'une vie : était déjà trop courte pour avoir à se soucier de toutes ces idioties que l'ou leur avait dicté.
car en une seconde :
tout pouvait
se terminer.
quand de ses sous-entendus, il y avait un visage à se colorer tout doucement, à venir en dissimuler quelques rires quand les téléphones en avaient tout gâché. c'est qu'il ne supportait plus cette sonnerie horrible, celle qui venait à le faire s'irriter dès que les premières notes se dissipaient de l'appareil. c'est qu'il avait déjà essayé d'en stopper à chaque fois les alarmes, quand à chaque mise à jour les paramètres se réinitialisaient comme pour le mettre en garde que le jeu n'était pas ainsi. alors il avait fini par prendre l'habitude de simplement en éteindre son téléphone comme malédiction qui le suivait partout. "Sûr ? Rassure moi, je ne t'intimide pas quand même, Monsieur Noy ?" à toujours le chercher ! jouer un peu plus : pour lui en montrer que lui aussi, était un peu différent après tout. à rire de tout ! en avoir visage changé : quand au final ,, le thaïlandais ne connaissait pas grand chose de lui.

téléphone tendu, à venir en inspecter le petit écran datant de bien trop longtemps, il laissa un sourire se tracer sur ses lippes, à reposer son menton au creux de ses paumes pour venir l'observer. c'est que Songki n'en était pas facilement déstabilisé, à laisser réponse se donner si facilement ,, aux significations à ne pourtant pas tromper. "hmm ? peut-être ? pourquoi, si je te le proposerai, tu serais tenté ?", qu'il rigola un instant, manche qu'il vint replier sur ses avant-bras comme pour en reprendre discrètement un peu de contenance. regard à se lever de nouveau sur le plus jeune, à cligner un instant des yeux, il haussa simplement les épaules sans grand intérêt. "Plutôt oui. Enfin quand mon téléphone n'est pas éteint. Ca m'agace tellement, et c'est tellement inutile. N'importe qui pourrait le faire sonner, ça n'a aucun sens.", qu'il fit une moue légère avant de reprendre. "Ca a pas de charme, non ? Regarde. Si je trouvais la personne qui venait de faire sonner mon alarme, ça changerait quoi ?"

quand à bien y réfléchir : tout était trop abstrait.

"Si la personne ne vient pas directement, ça ne sert à rien. Ca peut toujours sonner, je comprends pas le principe.", de ses yeux à se plisser, d'un regard un peu complice, il se pencha légèrement en avant vers la mine boudeuse de son élève. "Pourquoi ? Ca t'énerve ?", qu'il haussa légèrement un sourcil, avant de rire tout doucement. "Tu serais jaloux de ton vieux professeur qui attire les regards ?" et tête à se pencher, à en prendre mine innocente, il finit par légèrement se redresser avant de se lever de sa chaise. "on y va ? que je te montre à quel point ça sonne quand je suis dehors.", qu'il rigola un instant en lui gigotant son téléphone sous le nez. "comme ça je pourrai te montrer, comment on s'amuse réellement en vacances." c'est qu'il cherchait ! essayait de le provoquer tout doucement comme pour en faire bouger les choses. à se dire qu'il y en aurait peut-être douceur à se faufiler contre les pommettes, d'un vent marin qui en rafraichirait les idées à tous. c'est qu'aujourd'hui était un jour spécial !
celui :
où les âmes
se délieraient.

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L’image qu’il avait collé sur le visage du professeur s’effritait petit à petit, la discussion telle une flamme en continu qui s’acharnait à réduire en cendres les préjugés du plus jeune. Pour lui, la littérature s’appliquait à une certaine catégorie de personnes. Même si des variantes pouvaient s’opérer de temps à autres, elle en restait foncièrement la même, surtout dans une institution universitaire. Mais ce n’était pas non plus pour lui déplaire. Que Songki se mette à lui parler aussi ouvertement, à lui proposer des fariboles, à sous-entendre plus d’une pensée cocasse envers lui, cela ne faisait qu’attiser la hargne qu’il éprouvait pour l’homme. Noy était toujours le même, une droite linéaire sur un tableau, ne dérogeant que lorsqu’il perdait ses moyens ou se retrouvait dans une situation sans main dominante. Ici et maintenant, même s’il pouvait être décontenancé par la manière d’agir du plus âgé, il ne sentait pas menacé un seul instant. Quand avait-il mis sa confiance en un homme qu’il ne connaissait pas si bien que cela ? Étaient-ce ses gestes tendres, sa voix posée, ses actions mesurées et clémentes qui avaient provoqué la chute de ses barrières ? Noy n’était pas de ceux que la vulnérabilité rendait plus fort. Il détestait se sentir proie plutôt que chasseur, même s’il devait bien se rendre à l’évidence qu’il en serait toujours une. Utilisé à des fins personnelles par un grand nombre d’individus qui ne voyaient en lui que la futur poule aux œufs d’or de la Thaïlande. Une vitrine qu’ils se complaisaient à envoyer aux quatre coins du monde pour faire une bonne publicité. Dommage, Noy craquait sur son professeur d’anglais.

Maudite soit la “love alarm”, alors qu’il tentait de reprendre son teint habituel, se remettant à peine des remarques de l’adulte. Heureusement, avoir un téléphone dans les mains et une activité à faire lui permit de se calmer, arborant de nouveau un sourire quand il releva les yeux vers monsieur Park. Bien sûr que si, il l'intimidait, mais peut-être pas de la manière qu’il croyait. Noy savait que, quoi qu’il dise ou quoi qu’il fasse, il allait s’en sortir, Songki ne tenant qu’une fraction des réels pouvoirs qui manoeuvraient le plus jeune dans cet univers. Il l’avait déjà plus ou moins dragué à plusieurs reprises, avait fuis plus d’une fois, déposait désormais des cadeaux dans son bureau et buvait un café - sirop dans son cas - avec lui. Il venait de faire sonner sa “love alarm”, qu’est-ce qu’il le retenait de lui dire que c’était lui ? L’autre partie de l’intimidation. Songki portait en lui ce que Noy affectionnait particulièrement : il est son genre. Il est beau, poli, avenant, souriant avec les élèves, faisant pourtant preuve d’une incroyable fermeté et autorité lorsqu’il le fallait. Noy le savait, il n’était pas idiot, il avait besoin d’être cadré dans sa vie. Ses impulsions l’ammenaient à se perdre dans un des quartiers en hauteur de Busan, à finir dans une arrière boutique de fruits et légumes en tenant un carton. Elles le poussaient à monter sur un bateau et à jouer avec un pirate jusqu’à ce qu’il ne cède et lui offre récompense pour son aide. Elles le faisaient mentir aussi.

« Vous ? M’intimider ? Il faut vraiment que vous arrêtiez de vous croire plus imposant que vous ne l’êtes ! Et puis, pour vous, c’est Monsieur Ouattaiyaphon, » ajouta-t-il avec un sourire.

Après avoir tout simplement désactiver l’alarme, Noy lui rendit son cellulaire, songeant qu’il aurait très bien pu ne rien faire et continuer de traîner à côté de lui pour continuer de l’enquiquiner un peu plus. N’était-ce pas ce qu’il recherchait ? Mais Noy se doutait qu’au bout d’un moment, la supercherie ne marchera plus, que le professeur allait deviner qui jouait avec ses nerfs. Tout comme il ne faudra sans doute pas longtemps pour qu’il découvre qui lui déposait et dépose encore des cadeaux dans son bureau. L’anonyme ne fera pas long feu et Noy, s’il se révèle, gagne une petite récompense tout de même. Il lui avait fait promettre après tout. De nouveau, il le regarda dans les yeux, l’écoutant en essayant de ne pas devenir cramoisie. “Pourquoi ? Si je te le proposais, tu serais tenté ?” Evidemment ! Qui répondrait “non” à une question pareille ? Sûrement pas lui. Croisant les bras sur la table, il s’avança légèrement vers lui, au-dessus de la table, se remémorant certaines de leurs conversations. A aucun moment le plus âgé n’avait exprimé de l’attirance envers lui, tandis que Noy ne se privait pas de le faire. Maintenant qu’une perche était tendue, il lui suffisait de la saisir.

« Je n’ai pas été assez évident ? demanda-t-il avec un sourire en coin. Bien sûr que je serais tenté. Vous êtes mon genre d’hommes, monsieur. »

Il l’avait cherché. C’était la réponse qu’il attendait et peut-être plus encore. Noy l’appréciait, d’autant plus qu’il le surprenait tous les jours, lui offrant de nouvelles raisons de s’approprier ses émotions qu’il avait tenté de faire taire bêtement. Il avait eu peur que cela lui échappe encore une fois. Puis, après avoir été confronté à l’inévitable qu’il ne pourra pas échapper au Park quoi qu’il essaye, il avait tout simplement accepté cette faiblesse. Ce n’était pas vraiment une bombe qu’il avait lâché, car ce n’était pas information classée secret défense. Même si c’était bien la première fois qu’il faisait sonner la “love alarm”. Malgré toutes les fois où ils étaient assez proches pour, où Noy avait cru que l’effet allait marcher, ce ne fut qu’aujourd’hui qu’il se déclencha. Il ne l’avait pas non plus provoqué volontairement. Cela aurait été un comble autrement. Roulant alors des yeux, il reprit une position plus nonchalante, légèrement plus irritée alors que l’autre se “ventait” d’avoir du succès. “Plutôt, oui. Enfin quand mon téléphone n'est pas éteint.” Quel genre d’arrogance pouvait bien consommer Park Songki le matin au petit déjeuner ? Et en plus, il osait dire qu’il était jaloux, avec ça ! Evidemment ! Cette application poussait à la recherche de l’égo, car ses quelques petites notes avaient le don de déclencher les effets du bonheur dans le cerveau, de se dire qu’on plaisait à quelqu’un autour de nous. Et entendre que cela ennuyait Songki, c’était presque plus fatiguant que de provoquer soi-même la cause de la plainte. Noy soutint son regard, les doigts proches de son verre presque vide.

« Vous n’êtes décidément pas très combatif… Vous venez me demander de l’aide pour attraper un ou une admirateurice secrèt.e au lieu de le faire vous-même et vous ne cherchez pas qui vous aime… » remarqua-t-il en remuant le fond de son sirop du bout de sa paille.

Pour lui, il n’y avait rien de plus romantique que d’avoir un coup de cœur pour Songki. Car il était, pour lui, ce qui se rapprochait le plus d’une image saine. Et encore une fois, il l’assimilait à des idées qui n’engageaient que lui. Noy devrait réellement arrêter de voir en lui ce qu’il recherchait. Même si ses sentiments n’en avaient été que renforcés par le tour de passe-passe du professeur. Le suivant des yeux alors qu’il se relevait, Noy délaissa bien rapidement sa boisson pour le suivre, se moquant bien s’il en restait au fond. Il lui sourit, l’observant payer pour les deux - oui oui, pour eux deux, après tout, Songki l’avait invité à venir boire ce sirop de pastèque. De retour sous le soleil de Busan, Noy sortit ses lunettes de soleil de son sac, inspectant les environs en attendant la suite. Songki lui avait dit qu’il allait l’emmener s’amuser, qu’il lui ferait découvrir comme ce passe les vacances dans cette ville. Si son plan était de l’emmener à la plage de nouveau, Noy ne refusera pas. Il appréciait l’eau et se baignait lui rappeler un peu ses rares bons souvenirs. Même si l’eau était beaucoup plus froide et qu’il ne pouvait pas y patauger pendant des heures, craignant d’attraper froid. C’est bien quelque chose qu’il redoutait. Tous les hivers de Busan le mettaient en proie à un choix de garde-de-robe précis, le stressant étrangement. Il redoutait le froid, comme d’autres pouvaient ne pas aimer le noir.

« Alors ? Comment on s’amuse en vacances ? demanda-t-il en le regardant derrière ses verres teintés. Je vous attends. »

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